Sommaire
En cette période de reconfinement, j’avais envie de vous distraire avec une aventure qui m’est arrivée en 2019 lors d’un voyage…
Lorsqu’un visa pour voyager est requis, il arrive parfois que son obtention ressemble à un parcours du combattant…
○ Le visa, le graal pour voyager ○
J’ai voyagé dans un certain nombre de pays où le visa était obligatoire. Bien que se rendre à l’ambassade soit une contrainte notamment à cause de la plage restreinte des horaires d’ouverture et qu’il faille souvent poser sa demi voire sa journée pour déposer un dossier, cette étape n’est pas la plus compliquée du voyage. Mais quand la demande de visa tourne au cauchemar, on se dit qu’on aurait eu tout à gagner de déléguer…
Si tous les pays pouvaient nous faciliter la tâche comme les États-Unis où l’on doit faire une demande d’ESTA USA* en ligne, remplir un formulaire, lâcher 29,95 € et c’est fini. Mais rien n’est aussi élémentaire qu’un simple clic digital…
New-York (États-Unis)
EN 2019, j’ai vécu une aventure rocambolesque en Iran qui a frôlé le « bad ending ». Le genre d’aventure qui vous dit « PLUS JAMAIS ! ».
Pourtant les indices de l’échec étaient gros comme une seconde vague de COVID-19 confinement & cie…
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○ Ma demande de visa pour L’Iran ○
Je ne décolle jamais de CDG ou d’Orly sans le visa du pays collé sur un feuillet de mon passeport. Mais pour l’Iran, j’ai fait une exception : je ne me suis jamais heurtée à autant de difficultés avant le départ. Pourquoi ?
► Les informations étant multiples et contradictoires sur internet, mon premier reflexe fut donc de contacter l’ambassade iranienne à Paris. Elle n’a jamais répondu au téléphone. J’ai voulu m’y rendre sur place mais 1 /leur bureau est ouvert seulement le matin entre 9h et 12h 2/ la prise d’empreintes est obligatoire et 3/ le passeport est conservé 1 mois dans leurs locaux. Au vu des ces informations, j’ai laissé tomber.
► La demande d’e-visa par internet conduit systématiquement à un refus. Une recherche sur les forums de voyage a confirmé le rejet par tous les demandeurs. Alors que je m’attendais à une demande d’autorisation de voyage similaire à l’ESTA comme le font les États-Unis.
► La plupart des voyageurs arrivent avec leur dossier prêt pour obtenir le visa on arrival. C’est 75 euros + 3 dollars. Ça marche… sauf si votre tête ne leur revient pas (il y a eu des refus non expliqués à l’arrivée), si vous êtes journaliste ou travailler pour une organisation internationale en gros…
○ Visa vs ESTA ○
Arrivée à l’aéroport de Téhéran, on se dirige vers une salle destinée aux demandes de visa on arrival. Nous sommes seulement cinq personnes assises en salle d’attente. Je me dis que ça va aller vite. Il est 14h15, quand nous payons mon amie et moi les 75 € pour le visa + 3 dollars supplémentaires au guichet. On remplit un formulaire et on attend. C’est long. Trop long. Surtout avec nos 24 heures sans dormir dans les pattes. 1 heure défile à pas de tortue sous lexo…
Il est 15h36 quand un agent nous accoste pour nous faire passer un interrogatoire :
– Qu’est-ce que vous faites en Iran ?
– Quel est votre métier ?
– Vous travaillez pour quelle compagnie ?
– Quelles sont les villes que vous allez visiter ?
– Donnez-moi tous les noms d’hôtel…
On ne se sent pas à l’aise.
Une demi-heure plus tard, l’agent revient avec les mêmes questions.
À 16h47, on nous donne notre reçu de paiement. Je me dis qu' »enfin on ne va pas tarder à quitter l’aéroport« .
Pendant ce temps-là, de nouveaux arrivants patientent 30 minutes et repartent avec le visa. Cette sélection de touristes commencent à me stresser.
17h : on nous repose les mêmes questions.
Le doute n’est plus permis : on subit un interrogatoire où les agents reviennent à la charge, posant les mêmes questions et vu notre fatigue physique, ils attendent qu’on craque. Puis la réponse à cette attente anormale arrive : ayant travaillé pour la presse, les autorités sont ennuyées à me laisser passer. Ils ont fait des recherches sur moi sur Internet. Il m’ordonne de ne rien écrire sur leur pays et de ne pas prendre de photos. J’ai beau leur dire que je n’étais pas journaliste mais chef de projet dans ce journal, ils ne veulent rien entendre. Mais ils me donnent des ordres de manière très calme et posé. Je finis par faire profile bas et à ressembler à une madone avec mon voile noire. Sage comme une image, les yeux à moitié fermés, je ne bronche plus, on ne m’entend plus.
17h30 : l’italien qui attendait depuis 6 heures finit par se faire débarquer. C’est l’incompréhension. On lui demande de repartir dans son pays en lui tendant sa valise. Là, on angoisse pour de vrai et mon amie commence à établir un plan B : dans quel pays alentours on pourrait atterrir pour ne pas repartir en France ?
18h15 : on nous fait signe de filer, sans sourire, sans fanfare mais plutôt du genre « On vous a assez vu » ou alors « On a fini notre journée de travail, on s’est assez amusé avec vous, tout le monde rentre chez soi »…
Quelques mois plus tard, j’ai vu le film américain « Argo« , oscar du meilleur film en 2013. Je peux vous dire que la tension du film était aussi palpable à notre modeste niveau. Un film que je recommande d’ailleurs…
Si il existe bien une demande et un formulaire à remplir sur internet pour voyager en Iran, elle ne ressemble en rien à L’ESTA, une autre demande d’autorisation de voyage en ligne. Les autorités américaines nous facilitent bien la tâche en traitant la demande en moins de 24 heures voire dans certains cas 72 heures avant qu’une demande d’ESTA USA ne soit traitée, puis accordée ou rejetée. En revanche, il n’existe pas d’ESTA on arrival comme en Iran et donc la compagnie aérienne peut vous refuser d’embarquer dans l’avion pour les États-Unis. Malgré tout, il est bien plus facile de voyager aux États-Unis, surtout en tant qu’européen…
○ Et notre visa dans tout ça ? ○
J’adore collectionner et regarder mes visas dans mon passeport. Ayant poireauté et subi leur interrogatoire pendant 4 heures, je m’attendais donc à détenir un « visa trophée », une superbe illustration durement gagnée. Peine perdue.
Il n’y avait rien. On est sorti de l’aéroport sans visa, sans le moindre bout de papier ou numéro glissé dans le passeport ! Ils avaient même garder la photocopie de nos demandes d’e-visa. On avait aucune preuve d’être entrée légalement dans le pays.
Les insultes ont bien fusé mais se sont échouées dans nos têtes. Visage poker face, oblige.
Eh bien évidemment, le visa a été réclamé à l’hôtel, lors des voyages en bus, en train ou lorsqu’on se faisait contrôler par les militaires. Sans arrêt. Personne n’était au courant du e-visa, du non-estampillage des passeports afin de maintenir un flux de touristes suite aux sanctions établies par les États-Unis. Ce fut déjà un premier point d’incompréhension quand les autorités cherchaient le visa dans nos passeports. Le deuxième point : nous n’avons jamais reçu de visa électronique par mail…
Qu’a-t-on fait alors ? On a fait imprimer à l’hôtel nos demandes d’e-visa. Et à chaque contrôle, on sortait notre pauvre demande en montrant son numéro d’enregistrement et non celui du visa qu’on n’avait pas. Ça a failli ne pas toujours marcher mais avec un peu d’insistance et face à des employés ne sachant pas lire le français, on passait avec un grand soulagement…
Bref, où comment j’ai voyagé dans une dictature république Islamiste quasi « illégalement »…
5 commentaires
J’ai jamais vu autant de mensonges condensés dans un article. Votre papier relève d’un manque abject de probité. Laissez-moi vous dire une chose: mon passeport regorge de visas Iraniens (touristes, étudiants, travail) et je n’ai jamais eu de problèmes avec les autorités ou la police. De mon expérience de voyageur et de travailleur expatrié, l’Iran est l’un des pays les plus faciles au monde à pénétrer en tant que touriste. J’ai obtenu 5 visas touristes en me déplaçant à l’ambassade d’Iran à Paris. Vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous si vous avez dédaigné vous deplacer à l’ambassade pour des raisons ma foi bien obscures.
D’où tirez-vous cette information mensongère et totalement absurde que « tous les demandeurs » sont déboutés? J’en profite pour rendre hommage au personnel de l’ambassade qui m’a toujours traité avec politesse, professionnalisme et sourire. Quel est le sens de votre comparaison perpétuelle et ridicule avec l’ESTA américain? Un visa que j’ai été contraint de payé pour faire une escale aux USA (et pourtant en restant à l’aéroport donc en en territoire international !)? En Iran vous payez votre visa touriste d’un mois 50euros et pour quelques euros de plus, vous pouvez l’étendre jusqu’à 4 mois sur place. Vous osez dire que les Gardiens de la Révolution à l’aéroport vous ont laissé vous balader en Iran sans visa? Mais vous espérez convaincre qui sérieusement? Vous êtes une comédie a vous seul. Une triste comédie.
Chaque expérience est singulière.
Je vous crois quand vous dites que vous n’avez jamais eu de problème. Mais vous n’étiez pas avec moi à attendre pendant 4 heures et devoir répondre inlassablement aux mêmes questions toutes les heures en n’ayant point dormi pendant 24 heures.
Je dis bien dans l’article que d’autres touristes arrivés après moi repartés avant moi et que le fait d’avoir travaillé dans un journal national à été mentionné par eux et m’a causé des problèmes. C’est sans doute la source du conflit.
Des raisons obscures de ne pas me rendre à l’ambassade ? Je n’ai qu’une pièce d’identité et il était hors de question que mon passeport soit gardé 1 mois dans leurs locaux.
Comme personne ne décrochait au téléphone, au bout de la énième fois, j’ai laissé tomber et j’ai cherché des témoignages sur internet.
« D’où tirez-vous cette information mensongère et totalement absurde que « tous les demandeurs » sont déboutés? » Je l’ai lu dans le forums et comme mes X demandes par internet ne menaient à rien, j’ai fini par me demander si le site buggait. La solution pour pas mal de voyageurs étaient le e-visa à l’aéroport.
Je ne sais pas quand remontre votre dernier voyage en Iran mais j’ai payé mon visa 75 € + 30 € (en passant par un organisme pour être sûre d’avoir les bons papiers) + 3 dollars. Bref j’en suis à 107 € en 2019 contre 50 € pour vous…
« Vous osez dire que les Gardiens de la Révolution à l’aéroport vous ont laissé vous balader en Iran sans visa? Mais vous espérez convaincre qui sérieusement? Vous êtes une comédie a vous seul. Une triste comédie. » Et bien oui, on est reparti sans un papier sans rien. Je ne l’ai quand même inventé. On était deux.
C’est peut être dû à un oubli, j’en sais rien. Ils avaient gardé notre demande officielle faite par Action- Visa.
En tout cas, je vous remercie de me traiter de menteuse et de comédienne. C’est très plaisant.
Article pute à click qui ne connaît rien du process de visa pour l’Iran et qui a voulu se faire mousser. Ça fait déjà plusieurs années qu’il nya plus de visa sur le passeport et personne ne demande le passeport sauf à la gare ferroviaire de Téhéran où ils connaissent très bien les process. Ras le bol de ces gens qui vont en Iran et qui se font des films et pensent que c’est l’histoire de leur vie
Alors là j’ai juste envie de rire !!!
» qui ne connaît rien du process de visa pour l’Iran et qui a voulu se faire mousser »
► J’ai juste passé 3 semaines tous les jours à me renseigner sur des forums et des groupes Facebook sur l’Iran regroupant plus de 100 000 personnes comme « See you in Iran ».
Je raconte l’expérience personnelle que j’ai vécue. Je n’ai pas le droit ?
« Ça fait déjà plusieurs années qu’il nya plus de visa sur le passeport et personne ne demande le passeport sauf à la gare ferroviaire de Téhéran où ils connaissent très bien les process. »
► Renseignez-vous mieux c’était en 2018. On est parti en 2019. Tout juste 1 an. Et non plusieurs années.
On demande juste à la gare le visa ???!!! On le demande dans chaque hôtel et dès qu’on est contrôlée. J’ai été contrôlée à 4 heures du matin dans un bus. Il a été arrêté par les autorités. On m’a fait descendre du bus et on m’a demandé passeport et e-visa. Bref, vous n’étiez pas avec moi.
Je me fais des films. Elle est bien bonne
Heureusement, ce n’est pas l’histoire de ma vie. J’ai vécu bien pire, lol !
Cher Benoît, cher « Moi » (oui, vous qui vous êtes baptisé « Moi », et non pas la personne enfermée dans la conscience qui rédige ces modestes mots), oh vous, chers grands experts émérites de l’Iran dont l’autorité et le savoir irradient l’humanité entière de leurs nobles lumières,
Tout d’abord, je me permets de remettre en question une possible mésinterprétation de cet article. Dénigre-t-il l’Iran, son peuple ou sa culture ? Non, il se contente de témoigner d’une expérience singulière. En déduit-il des généralités ? Non. Si vous doutez de l’intention, je vous invite à (re-)lire ce petit commentaire en légende glissé au milieu des photos: « Il aurait été dommage de passer à côté de ce magnifique et grand pays qu’est l’Iran… ».
Ensuite, sachez que pour ma part, je ne me permettrais en aucun cas de juger de votre connaissance de l’Iran ou des expériences que vous y avez vécues. Et pour cause:
1 – Même si ce pays a l’air très beau et qu’il m’attire, même si je n’éprouve rien d’autre qu’une grande sympathie pour les quelques iraniens que j’ai connus (hors d’Iran), je n’y ai jamais mis les pieds. Donc je ne sais pas et je m’incline.
2 – Je ne vous connais pas et ne peux donc que présumer de votre expertise. En conséquence, je vous respecte et je vous crois, à priori.
De la même manière que les expériences vécues par Glose en Iran ne sont pas la règle, celles que vous y avez vécues ne sauraient se généraliser à la totalité des visiteurs étrangers au travers des années. J’ajoute que le recul et la présomption de bonne foi que j’ai vis-à-vis de vous, vous ne l’avez malheureusement pas vis-à-vis de l’auteure. Vous connaissez l’Iran, je choisis de l’admettre. Par contre, vous ne connaissez visiblement pas mieux que moi la personne qui tient la plume ici. Pourtant vous la jugez comme si elle vous était encore plus familière que l’Iran. Vos connaissances et domaines d’expertise ont-ils quelque limite ? Un soupçon de modestie de votre part serait si rafraîchissant…
Enfin, je ne puis m’empêcher de me demander ce que cache tant d’agressivité… En quoi avez-vous été offensés pour réagir de la sorte ? N’avez-vous pas mieux à faire que de vous comporter de manière insultante à l’endroit de parfaits inconnus sur Internet ? Puisque vous parliez de tristesse, cher Benoît, cela ne serait-il pas justement très triste que de n’avoir rien de plus épanouissant dans la vie que ce genre de joutes grossières et mesquines lancées depuis la face ombrageuse et confortable du bouclier de l’anonymat ?