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Le roman d’amour, ce mal-aimé

par Glose
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La romance est un genre bien malmené par les cercles littéraires parisiens. Immersion dans le milieu avec le « Ladies Club » du label Milady Romance.

Lorsqu’on vous dit : « romance »,  vous pensez à quoi ?
Amour, roman sentimental, à l’eau de rose, Harlequin, prince charmant, mièvrerie, Danielle Steel, cul-cul, guimauve, pour jeunes filles coincées… ?

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Les clichés, un poil péjoratif, abondent dès que l’on parle de romance. Au point où une partie du lectorat, gêné, préfère cacher ce type de lecture comme s’il feuilletait un magazine interdit au moins de 18 ans, c’est-à-dire à l’abri des regards indiscrets. Car disons-le clairement, en France, le pays de LA Littérature, la romance peu étudiée par les universitaires, est envisagée comme une lecture facile, un genre mineur et peu valorisant intellectuellement. On ne vous considérera pas de la même façon si vous ouvrez un roman d’amour à la couverture suggestive que si vous détenez entre vos mains un roman de littérature blanche publié chez Gallimuche.

Mais qu’est-ce que la romance ?

La romance est un type de roman d’amour qui est centrée sur l’histoire sentimentale entre deux personnes avec un happy end en guise de cadeau final pour le lecteur qui a vécu par procuration le grand huit émotionnel tout le long du récit. La trame reste constante mais elle peut se dérouler dans n’importe quel lieu et à n’importe quelle période. Ce qui permet de nombreuses possibilités. Mais non. Rien à faire. Dans les esprits, toute la littérature sentimentale exploite les mêmes ressorts et son lot de stéréotypes. Cliché dont elle souffre le plus. Vue comme un genre redondant, coincé, lissé, sans suspense et sans trouvailles narratives ingénieuses comme en littérature générale, destinée à une catégorie de personnes aux exigences moindres ou aux neurones défaillants, elle révélerait la personnalité « pauvre » de son lecteur. Il y a de quoi stigmatiser le lecteur. A l’instar de celui du magazine Playboy…
Genre décrié par les féministes, ce n’est pas non plus le milieu snob et germanopratin qui vous contredira. Pour lui ce n’est même pas de la littérature au mieux des histoires pour bonnes femmes en manque de sensations. Limite une offense aux Lettres. Même si le genre compte des auteurs prestigieux comme Jane Austen et les sœurs Brontë. Les romans d’amour ne sont dignes d’intérêt que lorsque la fin se termine soit en queue de poisson, avec pleurs perte et fracas, ou décès. Ces livres-là, ouais… ont toute leur estime. (Roméo et Juliette de William Shakespeare, Le Rouge et le Noir de Stendhal, L’écume des jours de Boris Vian, L’Amant de Marguerite Duras, etc.). Car « les histoires d’amour finissent mal… en général« . Dixit Rita M.

Le sempiternel happy end le dénature et lui ôte toute sa grâce et sa splendeur. Bref, les académiciens et autres autorités du monde littéraire seraient-ils soit – pour la faire courte – des pervers, des dépressifs, des torturés, des nécrophiles ou simplement… réalistes ? :/
Pourtant l’addiction existe : il est le genre le plus populaire et qui se vend le mieux. Mais le succès grandissant ne calme pas les critiques et c’est quasi une cause perdue de vouloir se faire une image plus respectable.

Alors ? Qui sont ces lecteurs ? Sommes-nous tous des cachottiers en puissance, des décérébrés ou des amoureux de l’amour ? 

Non  ! Vous ne saurez pas qui je suis…

 

J’imagine que les lecteurs veulent qu’on leur vende du rêve, de l’amour parfait avec un big A et des scènes de coït à faire rougir un couple de bonobos partouzeurs. La réalité, ils l’ont gratis au quotidien. Alors pourquoi payer pour se farcir la même chose ? Hein ? Alors?

La romance et moi …

Soyons honnête deux minutes. Moi-même je ne suis pas tendre avec ce genre qui ne correspond ni à mes lectures ni à ma vision de la vie en rose. Malgré ça, une autre personne à l’intérieur-de-moi me hurle qu’elle apprécierait de temps à autre de lire des histoires qui se terminent en feu d’artifice. Tout simplement parce que ça fait du bien. Vu la morosité ambiante et le contexte économique, un peu d’optimisme, de rêves et de grosses pelles langoureuses de prince charmant pour regonfler les batteries ce n’est pas du luxe. Sachant que je suis déjà captivée par le genre historique, bercée pendant mes années collège par les romans de Jeanne Bourrin et Henri Troyat et la série « Angélique, marquise des Anges ». Dans mon top 5, figure aussi « Ambre » de Kathleen Winsor. Mais tout bien considéré, je me demande s’il peut être classé en romance…
Enfin…
Bref.
Au lieu de rester fermée, considérant qu’il y en a marre que les genres dit « populaires » soient frappés d’ostracisme par les tenants de la culture élitiste, ma curiosité prenant le dessus, j’ai donc accepté l’invitation de Milady Romance* à rencontrer les membres du Ladies Club lors d’un teatime  gourmand, pour découvrir ce cercle et leurs nouveautés.

* Les Éditions Bragelonne, se sont lancées dans la Romance en mai 2012 avec le label Milady Romance. Ils proposent trois lignes : Milady Pemberley pour la romance historique, Milady Central Park pour les comédies sentimentales, et Milady Vendôme pour de la romance « d’âge mûr ».

 

Le « Ladies Club » Milady

Je suis tombée comme un cheveu sur la soupe… lorsque j’ai découvert, bouche bée, les adhérentes du Ladies Club, blogueuses de chroniques littéraires. Un vrai fan club. Les lectrices étaient impressionnantes : enthousiastes elles avaient lu tous les romans, les connaissaient en long en large et en travers, avaient mémorisé tous les noms des personnages et débattaient entre elles. Autant dire, je ne savais pas de quoi elles parlaient. Je me suis présentée comme un blog lifestyle qui titre rarement sur des romans et encore de manière décalée.
Je me suis demandée ce que je faisais là. Surtout quand je surprends des conversations où une lectrice a la rage parce qu’on lui a donné à lire un roman avec une histoire d’adultère qu’elle trouve immorale ou encore une histoire qui se termine mal. Elle n’apprécie pas, mais alors pas du tout cette plaisanterie. Si elle lisait mon roman, j’ai bien peur qu’elle me balance un « Vade retro Satanas ! » et qu’il finisse au bûcher (ah oui ouf… Il est juste accessible en lecture digitale). Bref, j’ai peur…

Brûlez-moi ces ignominies…

Je soupçonne mordicus que l’attachée de presse, fan de Glose, soit amoureuse de moi . Donc elle voulait me rencontrer. Je ne vois pas d’autres raisons… (Ah la romance...)
Bref, à première vue, il n’est pas évident de s’immiscer dans les conversations ni d’établir une connexion avec les Ladies. Mais cette passion pour ce genre littéraire et cet engouement donnent envie. On a bien envie de gober les pages qu’elles ont dévorées en secret ou non sous la couette. Alors bon, je ne promets pas de lire autant que les filles car j’ai peu de temps, ni d’être aussi euphorique mais je vais tenter de chroniquer de temps à autre sur une romance Milady car moi aussi je veux du baume au cœur. Ça me fera peut être prendre moins de Xanax et cie.
C’est la sécu qui va être contente, tiens…

Au pire, les livres me serviront pour mes exercices…

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Plus d’infos
Milady Romance
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Le Ladies Club

 

 

Les photos du teatime Ladies Club

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Parution de novembre

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La gargouille des Éditions Bragelonne…

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L’ éditrice, Isabelle Varange. qui revient de la RWA – Romance Writers of America – et donc débrief !

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L’éditrice a ramené des cartes qui sont des fiches de présentation des éditeurs et agents. Car aux États-Unis, les éditeurs draguent les auteurs… (non pas chez nous…)

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