Paris, reine de la queue..

 

Juillet. Oisiveté, j’écris ton nom.

Au bureau, c’est la vie aquatique : je bulle. Mon activité cérébrale se confond avec celle d’un mollusque en pré-retraite.
Je me tourne les pouces, je décroise les jambes, je m’étire les ongles : pas de coup de fil intempestif, baisse de taf, pas une âme pour répondre aux emails, chute de posts Facebook. C’est pas la teuf du clic. Pourtant, l’exode estival se fait attendre :  ♪♫ Paris est plein plein plein plein de parisiens ♪♫ … ou autre espèce avec une tête, deux bras, un tronc et deux jambes. Moi qui voulait profiter d’Elle, une fois la ville exsangue, vidée de ses citadins. Ben non. Parce que le truc sympa mais hype à Paname, ce sont les terrasses et les rooftops (les toits NDRL), nouveaux spots incontournables de l’été. Prendre de la hauteur ou être perchée, telle est la question.
En ce qui me concerne, je demeure à terre. Because 1/Je voulais siroter un cocktail en joyeuse compagnie au 43 up on the Roof, un rootop au 8^e étage de l’hôtel Holiday Inn. A la lecture des reviews, j’ai compris qu’il fallait réserver son accès au bar qui affiche complet pour les 10 jours consécutifs. (mais réservation prise en août, suite prochain épisode…). Because 2/ je suis passée devant le Perchoir du BHV Marais, le dernier roof de Paris :

Je me suis rendue sur les Berges de Seine, côté Faust et En attendant Rosa. Et voilà :

La guinguette du bourgeois n’est plus ce qu’elle était.
Quel est le comble du spot chic ? Qu’il devienne un semblant populo.
On ne s’entend plus, on frôle des mecs en sueur, on a chaud, nos vêtements collent,  pas l’ombre d’un espace libre sur le quai pour s’asseoir sur le bitume, on se marche dessus avec des talons de 12…  C’était mieux avant.

Y a un léger mieux sur les quais du Batofar. Si si :

Cette marée humaine me donne envie d’évasion, de plages paradisiaques, d’îles désertes, de bungalows au bord de l’eau, de cocktails, d’huile solaire, de moustiques (euh…) bref de songer à ma prochaine escapade après le Mexique et l’Italie. J’ai quelques idées en tête, ne manque plus que de regarder le prix des hôtels pour évaluer le budget de chaque destination.
En attendant de choisir,  je patiente. Que ce soit dans les queues, l’attente de mission au travail, mon esprit bouillonne, je me pose des petites questions. Par exemple  :

 

1/ Suite à la nouvelle carte des régions, comment va-t-on répartir le nombre de bises chez les français ?
ça va être le beau bordel…

Lire : « Dis-moi combien de bises tu fais, je te dirai d’où tu es…«