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J’ai rencontré des femmes machos

par Glose
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On parle beaucoup des « Machos men » ces temps-ci. Mais on ne soupçonne pas l’existence d’une autre catégorie plus vicieuse de machos : les femmes machos

Les femmes macho, qu’est-ce que c’est ?

J’entends par là les machistes en jupons et Stilettos. Vous avez bien lu, pas besoin de secréter de la testostérone pour infliger des petites remarques sanglantes ou adopter un comportement discriminatoire envers le deuxième sexe. On leur donnerait le bon dieu sans confession à ces nanas plus discrètes et diablement féminines.
Etant méprisantes et s’estimant supérieures, elles œuvrent dans l’ombre contre leur propre camp. Si certains hommes sont affreusement machos, il m’est quand même plus insupportable de subir les agissements sexistes de certaines femmes qui reproduisent l’attitude phallocrate des hommes sur les femmes !
Lors de mes premiers pas dans le monde du travail, dans un milieu dit « cultivé », j’ai eu affaire à ces femmes dotées d’un grand capital sympathie. Je me souviens surtout de trois nanas. Elles veulent de suite faire amie-amie avec vous pour mieux faire passer la pilule, j’imagine.
Mais le naturel revient vite au galop…

Quelques exemples de comportements de femmes machos

  • Une responsable web m’avait clairement fait comprendre que pour intégrer une page HTML, il était préférable que ce soit un mec qui s’en occupe. Une fille doit plutôt s’attarder sur des mises à jour. En effet, plus une tâche est chiante, plus elle demande de la rigueur. Et comme une fille est plus apte à la concentration, qu’à la réflexion:  « C‘est X qui fera la page HTML. Les mecs ont une logique plus adaptée ».
  • D’ailleurs les hommes seraient aussi meilleurs graphistes selon elle. Dans la pile de CV reçus, elle ne regardait que des profils masculins. Quand je lui demandais de m’éclairer sur un point particulier, elle n’avait jamais le temps « Trop compliqué« . Pour le graphiste, elle était plus disponible.
  • A l’occasion de la fête des mères, je devais créer un mini-visuel, une sorte d’annonce graphique pour vanter notre dossier spécial.
    Elle me somma :
    – Pourquoi il n’y a pas de photos de lingerie ?
    – Parce que les enfants n’offrent pas de la lingerie à leur mère…
    – Mais on s’en tape. Tout le monde sait que ce sont les hommes qui font des cadeaux à leurs femmes !
    – Ah…
    – Retire les bijoux et mets des nanas en maillots de bain ou en sous-vêtements. C’est plus sexy, ça fera du clic.
  • Cette manière d’attribuer certains qualificatifs, compétences selon le sexe, me rappelle l’affaire des bodys sexistes « Petit Bateau« . Tiens donc. Comme quoi, c’est bien ancré dans les mentalités qu’un mec est plus habile. La fille, douce, elle, se contente d’acquiescer.

  • Une autre m’avait carrément avoué que ma candidature avait été retenue car elle me trouvait « sexy ». Taxée de jolie fille, elle n’appréciait guère quand je me banalisais ou m’habillais trop passe-partout. Un jour, par mail, elle m’avait demandé de m’habiller plus « féminin » au cas où je croisais des auteurs ou des clients, « ça fait mieux« .
  • Dans le même registre, une autre m’avait embauché en tant que webmaster et m’utilisait de temps à autre comme l’assistante qui apportait les cafés lors de ses rendez-vous client. Étonnée de cette demande, elle me donna la raison suivante : « Tu me vois demander à un mec d’apporter des cafés ? C’est plus agréable que ce soit une fille et bien plus approprié. »
  • Quelques fois, elle se permettait de poser ses mains sur mes épaules tout en regardant mon écran d’ordi, et toujours dans la même attitude, de me voler une bise sur la joue, tout en m’appelant « Chouchou« . Alors vous allez me dire : « Oui mais c’est cool, elle instaure un rapport moins formel, moins hiérarchique, plus amical« .
    Sauf que 2 jours après, elle vous rappelle par votre prénom tout en vous faisant comprendre que la Chef, c’est Elle.
    Jouer sur les deux tableaux, laisse parfois un certain désarroi et une question en suspens « Sous quelle tournure dois-je appréhender nos relations de travail ? ».

On fustige souvent les hommes, mais quand on y pense qui reproduit ce machisme patriarcale ordinaire ? Qui perpétue la sexualisation des jeux, structurent les mentalités ? Les mamans, donc les femmes. La petite fille joue à la poupée et à la dînette, possède tout l’attirail de la parfaite ménagère en miniature, tandis que le garçon joue dehors à l’homme fort et agile (aux cow-boys et aux indiens, aux gendarmes et aux voleurs, jeux de cartes, de construction, conduit des mini-voitures, etc.)
Et qui leur achètent des bodys sexistes ? 😉
Non mais sérieusement, si les mamans entretiennent certains clichés, pourquoi s’étonner que leurs filles – avec toute la volonté du monde de s’affranchir d’un monde contaminé par la domination masculine- ont bien assimilé que leurs congénères femelles restaient des « sbires » ou… des « pots de fleurs » ?

A bonne entendeuse…

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