Pour la 3e partie de mon voyage en Bulgarie, retour dans les terres et dernière étape dans la capitale Sofia ! Une dernière semaine riche en découvertes et lieux exceptionnels pour clore ce superbe voyage à l’est de l’Europe.
Lisez ci-dessous le récit d’une semaine de roadtrip de l’est à l’ouest bulgare !
Lisez ce road trip en Bulgarie de 20 jours (en 3 articles) qui prévoit les étapes essentielles à visiter pour mieux préparer votre voyage en Bulgarie suite à mon expérience !
Pour les conseils, le budget, le programme et les recommandations sur un road trip en Bulgarie lire le 1er article :
-> ROAD TRIP EN BULGARIE : monastère de Rila, Melnik, Le Pirin, Plovdiv, la forteresse Asen, le monastère de Batchkovo, Zheravna
Pour les plages de la mer Noire, lire le 2e article :
-> ROAD TRIP BULGARE, LES PLAGES EN BULGARIE : Varna, Sinemorets, Sozopol, Nessebar, Balchik, Cap Kaliakra #2
Retour dans les terres et dernière étape dans la capitale Sofia :
-> Lire cet article !
Pour faire son shopping, acheter des cadeaux dans la capitale bulgare :
-> Shopping à Sofia : que acheter dans la capitale bulgare ? (déco, artisanat, mode…)
Sommaire
Voyage en Bulgarie
Cette dernière semaine a été riche en images de cartes postales.
Après, le monastère de Rila, Melnik, Plovdiv, Zheravna, le Monastère de Batchkovo, Sozopol, Sinemorets, Tsarévo, Nessebar, Balchik, Cap Kaliakra, The Tyulenovo Arch, on poursuit notre voyage en Bulgarie en voiture avec le monument des fondateurs de l’état Bulgare à Choumen, Veliko Tarnovo, le Monastère de Troyan, Koprivchtitsa, la forteresse de Belogradtchik et Sofia.
Mon voyage en Bulgarie en quelques chiffres :
2600 km en voiture
20 jours de voyage
14 villes et village bulgares
3 heures de vidéo
Après avoir lu les deux premiers articles de mon voyage en Bulgarie et cet article en cours, quelle étape du voyage préférez-vous ?
La cathédrale Saint-Alexandre-Nevski de Sofia
Pour avoir une vision plus « vivante » de ce voyage, je vous invite à consulter les 3 stories en Une du compte Insta @glose. Elles sont nommées « Bulgaria 1 », Bulgaria 2″ et Bulgaria 3″.
Mon parcours en Bulgarie
Jour 1 Atterrissage à Sofia
Jour 2-3 Monastère de Rila, Melnik
Jour 4-6 Bansko, Le Pirin, Plovdiv, Fort Asen,
Jours 7-8 le monastère de Batchkovo, Zheravna, Sozopol, Chernomorets
Jour 9-10 : Kiten, Sinemorets
Jour 11 : Varna, Nessebar
Jours 12-13 : Balchik, Cap Kaliakra, Tyulenovo Arch, Choumen
Jour 14-15 : Veliko Tarnovo (Tsarevets)
Jours 16 : Monastère de Troyan, Koprivchtitsa
Jours 17 : Montana, la forteresse de Belogradchik
Jour 18-20 : Sofia
(en gras, ce qui est traité dans cet article)
Étape 1 : le Monument aux 1300 ans de la Bulgarie à Choumen
On quitte Balchik pour rejoindre Veliko Tarnovo, l’ancienne cité des tsars. Le Monument aux 1300 ans de la Bulgarie, également connu sous le nom de Monument des Fondateurs de l’État Bulgare à Choumen, étant sur la route ou presque, on décide de s’y arrêter 1 heure. Ce monument commémoratif ne laisse pas indifférent. Tout en béton, il est sacrément impressionnant ! Il est généralement considéré comme étant le seul monument au monde à dépeindre l’histoire de tout un pays, de sa création à l’époque moderne…
Hors du commun, « Founders of the Bulgarian State Monument » est un chef d’œuvre de l’architecture sous la période communiste. Il a été créé à l’occasion du 1300e anniversaire du Premier Empire bulgare. Situé sur une colline surplombant la ville de Choumen, il peut être vu jusqu’à 30 km.
Construit en 1981, Il possède encore en 2024 un côté futuriste… ! Ses sculptures, représentant les souverains bulgares qui ont régné, possèdent des faux airs de « Transformers ».
MON AVIS : Le Monument aux 1300 ans de la Bulgarie n’est pas le genre de site historique que vous verrez en France. Je ne voulais pas y aller, puis finalement j’ai été séduite par son gigantisme
Au loin : le Monument aux 1300 ans de la Bulgarie
Étape 2 : Veliko Tarnovo
Après Choumen, on arrive en fin d’après-midi à Veliko Tarnovo, une ancienne ville médiévale bourrée de charme, située au centre de la bulgarie. Elle a la particularité d’être accueillante, commerçants et habitants sont souvent souriants.
La structure de la ville est atypique : les maisons sont perchées sur les hauteurs tel un amphithéâtre imaginaire avec au centre, la rivière et le monument de la dynastie Asen entouré de verdure. Une singularité qui lui confère un coeur de verdure au centre de la vieille ville. Veliko Tarnovo est surtout connue pour être l’ancienne résidence des tsars.
Hors le charme indéniable de sa vieille ville (nous avons adoré nous perdre dans les ruelles), ses principales attractions sont l’imposante forteresse de Tsarevets d’abord, puis Trapezitsa, un site immense perché sur un grand plateau rocheux et riche de nombreuses ruines remontant jusqu’à l’antiquité.
Autre monument communiste de taille, même si pas aussi impressionnant que le Monument aux 1300 ans de la Bulgarie, le monument de la dynastie Asen.
Aujourd’hui, la ville abrite de nombreux vestiges du Second Empire bulgare, dont bon nombre ont été restaurés avec soin. Cependant, Veliko Tarnovo n’est pas un vestige poussiéreux du passé, mais une ville très vivante et animée d’une belle ambiance le soir.
Dans la partie haute du centre historique, on trouvera de nombreux bars, restaurants et commerces. Il faut abolument voir : La rue Georgi S. Rakovski où se trouve le Samovodska Charshia Market (pour l’artisanat traditionnel bulgare), La rue du Géneral Gurko aux pieds de la vieille ville, le monument Asen, le Sveta Gora Park…
Nous avons eu la chance de loger dans la vieille ville de Veliko Tarnovo, pour un prix dérisoire, dans la « Tsarevets Residence », un bâtiment d’époque du centre historique, rénové avec beaucoup de soin et de goût. La belle chambre au style traditionnel bulgare était équipée d’un grand balcon fermé dont l’immense fenêtre s’ouvrait sur une vue magnifique de la forteresse de Tsarevets et le site Trapezitsa L’hébergement est disponible sur plusieurs grandes plateformes en ligne et nous vous le recommandons chaudement…
Veliko Tarnovo méritait à elle seule un article de taille. Vous retrouverez tous les conseils, bonnes adresses et que visiter à Veliko Tarnovo dans cet article :
-> GUIDE POUR VISITER VELIKO TARNOVO, LA « CITÉ DES TSARS », CAPITALE MÉDIÉVALE DE LA BULGARIE.
MON AVIS : Après Plovidv, Veliko Tarnovo est mon 2e coup de coeur de notre voyage en Bulgarie. Elle fait partie des villes incontournables à visiter en Bulgarie. A ne manquer sous aucun prétexte !
La maison d’hôte Tsarevets Residence est un bâtiment historique du XIXe siècle de style Ottoman, qui propose des hébergements avec balcon ou jardin à 300 mètres du musée archéologique de Veliko Tarnovo. Excellent rapport qualité prix, compter 38,5 € la nuit en août
Vue de la fenêtre Tsarevets Residence : le site de Trapezitsa
Veliko Tarnovo, est perchée sur des collines au-dessus de la rivière sinueuse Yantra. Elle a été la majestueuse et fleurissante capitale du second empire bulgare.
La forteresse Tsarevets
Vue du Sky Walk
Sveta Gora Park : vous ne pourrez manquer cet impressionnant monument érigé en 1985 (vers la fin de la période communiste bulgare), pour les 800 ans de la Nation Bulgare…
Samovodska Charshia Market : rue consacrée à l’artisanat où tous les corps de métier d’autrefois sont représentés. Elle posssède de jolis quartiers d’époque et petits cafés…
Boutique artisanale dans Samovodska Charshia Market
Artisanat à Veliko Tarnovo : vous pouvez trouver des souvenirs issus de l’artisanat, surtout des objets en cuir et en bois
Art Bar Hipster : je recommande pour l’accueil !
La forteresse de Tsaverets
La Cathédrale Patriarcale de la Sainte Ascensio
La rue du Géneral Gurko aux pieds de la vieille ville
Monument to the Asen Dynasty : il s’agit d’un imposant ensemble de statues à la gloire des quatre empereurs à qui l’on doit la prospérité du Second Empire Bulgare : Ivan Asen I, Peter IV, Kaloyan and Ivan Asen II. Ils sont tous les quatre représentés sur leurs chevaux dans une posture majestueuse. Au centre du monument, entre les cavaliers, se dresse une immense épée de 33 mètres de long qui pointe vers le ciel.
Restaurant Shtastliveca : restaurant agréable appartenant à une chaîne bulgare. Les prix y sont un peu élevés par rapport à la moyenne bulgare, mais ça reste raisonnable et la cuisine savoureuse propose en majorité des plats traditionnels. La déco est riche, un peu kitsch, mais pas déplaisante. Le fond de la salle est entouré de baies vitrées offrant une vue panoramique vers le Sud (Monument Asen et Sveta Gora Park). Si comme nous, vous aimez dîner à l’extérieur lorsque le temps s’y prête, sachez que le restaurant dispose également d’une petite terrasse très fleurie, hélas côté rue…
Restaurant Asenevtsi : Si votre priorité est la qualité de la cuisine, je ne peux que vous recommander cette adresse, qui propose des plats raffinés et travaillés très haut de gamme pour un prix ridicule. Évidemment, pour cela, il faut sortir de la vieille ville. Hélas pas de table en extérieur, mais la déco à l’intérieur est à la fois élégante et cosy. C’est clairement notre meilleure adresse à Veliko pour les papilles.
Étape 3 : Monastère de Troyan & monument de la Liberté
Monastère de Troyan
On quitte Veliko Tarnovo dans la matinée pour notre prochaine ville étape : Koprivchtitsa. 3 heures de route nous attendent.
A mi-chemin, on s’arrête pour visiter le monastère de Troyan, le plus grand monastère orthodoxe dans la montagne du Balkan et le troisième plus grand monastère bulgare. Ses origines remontent vers l’an 1600 lorsqu’un moine et son élève s’établirent en ce lieu.
Il est dédié à Sainte Marie. L’anecdote historique est amusante : un moine grec, qui détenait avec lui une icône de la Vierge, séjourna au monastère avant son pèlerinage vers la Roumanie. En poursuivant son chemin, il perdit à plusieurs reprises l’icône et la retrouvait invariablement au monastère. Ce « phénomène » fut interpreté comme un signe et l’icône fut donnée au monastère de Troyan, qui en conséquence, en adopta le nom…
Les fresques du monastère de Troyan, datent de 1835 pendant la période du Renouveau et sont peintes par le maître de l’époque : Zahari Zograf. Les fresques intérieures sont splendides. Dans les étages du monastère, un petit musée est consacré à l’histoire du monastère. On découvre qu’un comité révolutionnaire s’y tenait en la présence de Vasil Levski.
Monument de la Liberté
Sur la route nous menant à Koprivchtitsa, nous apercevons une arche gigantesque posée au sommet d’un mont. Nous ne la connaissons pas et aucun arrêt n’est prévu. Mais difficile de passer outre. C’est alors que nous apprenons que ce monument imposant est un mémorial construit en 1934 pour rendre hommage aux 7 000 soldats russes et volontaires bulgares qui perdirent la vie durant la bataille du col de Shipka en en août 1877. Les combattants parvinrent à repousser les attaques répétées de 27 000 soldats turcs. 1000 marches conduisent au sommet du mont Stoletov (1 326 m).
MON AVIS : Le monastère de Troyan est très agréable à visiter car sa fréquentation est vivable ! Sachez que vous pouvez dormir au monastère dans les anciennes cellules de moines qui sont paraît-il, plus confortables que celles du monastère de Rila.
Entrée du monastère de Troyan
Les fresques du peintre Zahari Zograf
Arche de la Liberté
Étape 4 : Koprivchtitsa
On arrive vers 17h30 à Koprivchtitsa, un petit village de montagne à deux heures de route de Sofia qui compte à peine 2 000 habitants. Il est situé dans la montagne Sredna Gora, à un peu plus de 1 100 mètre d’altitude.
Un sentiment d’émerveillement nous empare lorsqu’on traverse ce village de montagne qui semble sorti tout droit d’un conte de fées avec ses mini ponts pittoresques, le charme des berges de la rivière Topolnitsa qui traverse Koprivchtitsa et ses belles maisons colorées et demeures élégantes du XIXe siècle. Ses ruelles pentues, escarpées et pavées où roulent des charrettes tirées par des chevaux complètent le tableau en lui conférant une dimension complètement rurale authentique et une atmosphère empreinte d’un charme d’antan. Elle est en quelque sorte presque figée dans le temps…
De plus, le village jouit de la présence d’un très grand nombre de monuments historiques et architecturaux proportionnellement à la taille du village (plus de 300 bâtiments du 19e siècle datant période de la Renaissance Bulgare…). Sans compter que de grands personnages de l’histoire bulgare (poètes, écrivains, révolutionnaires…) sont nés ou séjournèrent ici.
Mais sous ses airs de village pastoral, se cachent le berceau de la révolution bulgare et un foyer de résistance. En effet, elle s’est rendue célèbre non pas pour ses belles demeures mais pour avoir lancé le premier coup de feu et déclaré l’insurrection contre les Ottomans en avril 1876, qui mena ensuite à la guerre Russo-Turque de 1877-78 et à la libération de la Bulgarie en 1878. En jouant un rôle clé dans cette époque charnière, Koprivchtitsa s’est donnée une réputation de ville de héros où vivent nombre de descendants des figures emblématiques de la lutte pour l’indépendance nationale bulagre.
Que visiter dans le village musée Koprivchtitsa ?
Si on lui attribue le qualitficatif de village musée, c’est parce les demeures historiques de Koprivchtitsa sont très bien préservées. Ainsi, les demeures de nombreuses célébrités bulgares (poètes, écrivains, révolutionnaires) étant nés ou ayant vécus ici, ont été transformées en musées et sont donc ouvertes au public. Leurs visites permettent de découvrir la vie et les traditions des habitants de Koprivchtitsa en exposant certains objets d’époque (meubles, textiles, bijoux…).
On peut visiter les monuments suivants :
- Maison de Dimtcho Debelyanov (poète, 1887-1916)
- Maison de Lyuben Karavelov (combattant de l’indépendance bulgare)
- Maison de Georgi Benkovski (révolutionnaire)
- Maison de Naiden Gerov (révolutionnaire)
- Maison de Todor Kablechkov (révolutionnaire)
- Maison Oslekov : maison bourgeoise de 1856
- Maison Lyutov : maison bourgeoise de 1854
- Tombes de Todor Kablechkov et de Dimtcho Debelyanov
- Mausolée Apriltsi : situé sur la place centrale, il rend hommage aux héros d’avril 1876
- Église Sveta Bogoroditsa : édifiée en 1817 à l’emplacement d’une ancienne église détruite par les Turcs
Il suffit d’acheter un pass à 15 lev qui vous permettra de visiter 6 maisons musées.
Lors de nos visites, en arpentant le village, on découvre la vie paisible qui se déploie dans ce labyrinthe de ruelles bordées de belles maisons colorées (qui ne se limitent pas aux musées) et d’églises orthodoxes. Koprivchtitsa est un vivier de petits bijoux architecturaux.
Où loger à Koprivchtitsa ? A la maison d’hôtes « Once upon a time »
Située à Koprivchtitsa, à moins de 6 minutes à pied du mémorial Todor Kableshkov, l‘Once upon a time est une guest house typique bulgare dotée d’un grand jardin dans une cour intérieure et d’une taverne en libre-service. Toutes les chambres disposent d’une télévision, d’une salle de bains privative et d’un réfrigérateur. Elle est très bien située pour visiter le village.
On conseille fortement cette maison d’hôte qui est notre gros coup de coeur en matière d’hébergement (avec Plovdiv et Veliko Tarnovo). La maison date du 19 siècle et vous n’aurez pas souvent l’occasion de dormir dans une chambre typiquement bulgare d’un vlllage de montagne. De plus, la nôtre était équipée d’un sauna et d’un jacuzzi ! Et le tout pour 69€, en plein mois d’août en 2023. Sans oublier que le propriétaire est adorable et acceuillant. Pour 46€, vous aurez une aussi belle chambre mais sans ces équipements.
MON AVIS : avec en arrière-plan la montagne, Koprivchtitza est l’un des endroits les plus enchanteurs en Bulgarie. C’est une étape coup de coeur, renforcé par notre séjour au Once upon a Time, avec Veliko Tarnovo, Zheranva et Plovdiv. Visiter ce village c’est aussi prendre rendez-vous avec l’Histoire et plus particulièrement celle de la renaissance du pays. Les bâtiments les plus célèbres sont les Maisons Musées de Todor Kableshkov, de Lyutov, de Dimcho Debelyanov et d’Oslekov
N’oubliez pas de prendre une laine, les soirées peuvent être « fraîches ».
Nous y sommes restés une nuit et un jour, c’est suffisant sauf si vous souhaitez découvrir toutes les maisons-musées, prendre votre temps, respirer l’air frais de la montagne et profiter de l’ambiance du village.
La maison d’hôtes « Once upon a time »
On aurait aimé rester plus longtemps dans cette maison traditionnelle très bien rénovée avec tout le confort moderne…
Koprivchtitsa se love dans un paysage pittoresque, entourée forêts de pins et de rivières sinueuses.
Notre chambre…
… avec spa à gauche et sauna à droite
Intérieur du restaurant механа Под Старата Круша
Cette auberge sert des plats traditionnels à base de viande comme le Kavarma (photo au centre à droite). En haut à droite, le hotch-potch (poivrons, oeufs, tomates fromage) et en bas : Trakiisko (fromage, oeufs, tomates, champignon, saucisses)
Baklava à gauche et gâteau du jour à droite (le repas : 12,5€ par personne)
Balade dans le village de Koprivchtitsa
La notoriété de la maison Benkovski repose sur le fait qu’elle fut la maison natale du grand révolutionnaire bulgare Georgi Benkovski, l’un des principaux instigateurs et stratège de l’insurrection d’Avril 1876 contre l’Empire Ottoman.
Le bois est très présent dans les constructions
L’intérieur de la maison Benkovski
La statue Georgi Benkovski en haut d’une colline.
Depuis les hauteurs des collines environnantes, vous aurez plusieurs points de vue panoramiques sur les toits de la ville.
Maison de Lyuben Karavelov, écrivain
Maison de Lyuben Karavelov : l’ensemble architectural est composé de 3 bâtiments : une maison d’hiver, une maison d’été et une ferme
L’intérieur monttre un un style architectural typiquement bulgare du xixe siècle
La maison bleue aux plafonds bas de Dimcho Debelyanov nous replonge dans l’univers de ce poète du XIXème siècle tué lors de la première guerre mondiale
Maison Oslekov, maison bourgeoise de 1856. Une des plus belles ! Nous ne l’avons pas visitée car elle n’était pas comprise dans notre pass.
Certaines maisons sont des chefs-d’œuvre d’architecture.
Les maisons aux façades colorées…
… offrent une belle palette de couleurs dans les rues
Maison de Todor Kablechkov (révolutionnaire)
Maison de Petko Lyutov, un riche commerçant : parmi mes 2 préférées !
L’intérieur est élégant avec au plafond un médaillon ovale où est suspendu un lustre
La cheminée est intacte…
Au sous-sol sont exposés des textiles bulgares : tenues, tapisseries d’époque, accessoires…
Eglise Sveta Bogoroditsa
Une autre façade bleue de l’église Sveta Bogoroditsa
The Saints Cyril and Methodius School : l’école Saints Cyrille et Méthode. Le bâtiment d’origine est très bien conservé et sert aujourd’hui de Musée
Les commerces…
L’artisanat à Koprivchtitsa
Étape 5 : Montana et la forteresse de Belogradchik
Notre prochaine grande étape est la forteresse de Belogradchik. Ne souhaitant pas faire la route d’une traite (un peu plus de 4 heures, après 3 heures de route déjà, on sature un peu), on décide de choisir une ville étape et de passer la soirée et la nuit à Montana, dans un petit hôtel à 30 € la nuit.
La route qui y mène n’est pas toujours en bon état, c’est la première fois en plus de 2 semaines de road trip qu’on est confronté aux nids de poule et autres graviers. Ça me rappelle l’Albanie…
Nuit à Montana en Bulgarie
Montana est une ville moyenne (environ 49 000 habitants) que nous n’avons pas visitée. Le quartier de notre hôtel étant sans intérêt, on a cherché un restaurant proche, pour se coucher tôt. A ce stade du voyage, le rythme de notre road trip nous a franchement exténués. L’envie de ralentir se ressent, surtout qu’il ne reste plus que 4 nuits avant de rentrer à Paris. Il serait peut être temps de se reposer un peu avant de reprendre le travail…
L’offre de restauration était si faible qu’on s’est rabbatu sur le restaurant placé sous notre hôtel : le Rakia Bar Mihailovgrad.
Il ne payait pas de mine et la langue anglaise y était inconnue, tant des serveurs que des menus, entièrement rédigés en cyrillique. Je pense que c’est notre premier vrai restaurant local qui n’accueille quasiment aucun touriste ! On fumait, chantait et certains clients se levaient de table pour danser au milieu de la salle (qui n’était clairement pas prévue pour ça). Quant à nous, on nous a placés dans un coin, nous étions invisibles. Et contre toute attente, ce fut l’expérience la plus sympathique ! On a mangé correctement mais on a surtout apprécié l’ambiance et la musique qui faisaient irrémédiablement songer aux films d’Emir Kusturica. Sachant que nous étions à vol d’oiseau à 30 km de la Serbie. Coïncidence ? Je ne sais pas…
La forteresse de Belogradchik
Après une bonne nuit de sommeil, on quitte l’hôtel avant midi pour atteindre en 1 heure de route environ la forteresse de Belogradchik, située à l’extrême nord ouest de la Bulgarie. On avait beaucoup hésité à s’y rendre car cette étape est un sacré détour. Mais les photos nous ont tellement donné envie, qu’on l’a choisie à la place des églises rupestres d’Ivanovo. Toujours ce problème de devoir choisir, abandonner une destination…
Située dans la petite ville de Belogradtchik, la forteresse de Belogradtchik est une ancienne fortification romaine, puis ottomane, et fut en service jusqu’au début du 20e siècle.
Elle a été construite sur un impressionnant site géologique qui constitue l’un des plus beaux paysages naturels de Bulgarie : les Rochers de Belogradtchik. Les rochers ont des formes diverses, étonnantes, et parfois se parent d’une couleur aux tons rouges. L’ensemble est juste majestueux, digne d’un décor de la série Game of Thrones ou d’un paysage de film fantasy !
Un site qui impose le respect par sa grandeur et le spectacle de la nature…
Malheureusemeent pour nous, nous sommes tombés un jour où les installations d’un ancien festival étaient encore posées à l’entrée. Une situation qui a gâché une partie du plaisir, celle de l’entrée majesteuse de la forteresse (voir ci-dessous)
MON AVIS : si c’était à refaire, je prendrais une nuit à Belogratchik avec vue sur la forteresse ou sur les rochers. Afin aussi de voir un lever ou un coucher de soleil sur les pierres et l’édifice, ce donnerait sans doute une touche encore plus irréelle. Et prendre le temps de faire une randonnée sur le site parmi les rochers de Bélogradtchik. C’est aussi un site qui est très fréquenté comme le monastère de Rila.
Un segment de route de Koprivchtitza à Montana… on roule plutôt doucement mais on a rencontré aucune voiture. Une erreur de parcours du GPS ou personne ne prend cet itinéraire ?
Au Rakia Bar Mihailovgrad, restaurant traditionnel à Montana
Ce n’est pas ma photo. Et pour cause, je n’ai pas pris l’entrée car défigurée par les installations et gradins d’un festival qui était terminé depuis 1 semaine… mais ça vous donne une idée du site majesteux !
Les rochers de Belogradchik occupent un vaste terrain (environ 30km de longueur pour 3 à 5 km de largeur)
La forteresse de Belogradchik offre de jolis panoramas et points de vue sur les rochers de Belogradchik
On repart pour 40 minutes sur des routes en mauvais état…
Étape 6 : Sofia
3 heures de route nous attendent pour atteindre Sofia en fin d’après-midi. C’est le coeur lourd que nous quittions Belogradchik car l’étape « capitale » signifie la fin du séjour. Je ne suis pas fan des capitales mais j’ai été frustrée en 2021 par mon séjour à Tirana, la capitale albanaise. L’ancienne ville communiste ne m’attirait pas du tout, mais une fois sur place, Tirana se réleva être une ville dynamique et créative, et j’ai regretté de n’être restée qu’une après-midi et soirée. Donc on a séjourné 3 jours à Sofia même si certains nous l’ont déconseillé.
Ce choix se révéla judicieux ! Sofia est une grande capitale agréable à vivre, avec moins de touristes que dans le reste du pays, avec de nombreux espaces verts, de belles rues commerçantes, pleins de petits restaurants bistronomiques à découvrir, le tout avec un esprit un peu hipster. Les sofiotes sont dans l’ensemble détendus et accueillants (comme à Veliko Tarnovo), plus que dans d’autres villes bulgares. Pour une fois, on a ralenti (il était temps…) et fait du shopping sans stress ni chronomètre. Je n’avais pas imaginé qu’il y aurait autant de beaux bâtiments. Se promener la nuit est aussi très agréable : j’ai été surprise par la sérénité et le calme de Sofia by night…
Que voir et visiter à Sofia ?
Quatrième plus grande ville des Balkans, après Istanbul, Athènes et Belgrade, Sofia possède un patrimoine témoignant de ses diverses période d’occupation (empires grec, romain, ottoman et soviétique). Sans oublier l’existence de quelques bâtiments qui rappelent son époque communiste. Son centre-ville est donc un site archéologique majeur qui ravira les passionnés d’Histoire. En effet, les vestiges de l’héritage thraco-romain sont visibles à de nombreux endroits (les passages sous-terrains près de la présidence, dans le métro).
Voici une liste (non exhaustive) des monuments, lieux d’intérêt, sites remarquables, religieux et historiques à voir :
- La cathédrale Saint-Alexandre-Nevski de Sofia (indispensable)
- L’église Saint-Georges du ive siècle, connue aussi comme la Rotonde.
- La mosquée Bania Bachi (xvie siècle)
- Les vestiges de la ville antique de Serdica
- Eglise de Boyana (les fresques qui remontent au milieu du 13e siècle sont un des vestiges culturels bulgares et européens les plus importants. Inscrite en 1979 sur la liste du patrimoine mondial, l’UNESCO)
- L’Assemblée Nationale
- La galerie nationale des Beaux-Arts
- le parc Borisova Gradina
- Le monument aux soldats de l’Armée Soviétique
- Le boulevard piétonnier de Vitocha (la principale rue commerçante dans le centre de Sofia)
- Le Musée National d’Ethnographie et Galerie Nationale d’Art
- Le musée d’Histoire de Sofia
- Le Musée National d’Histoire
- Le Musée archéologique national
- Le Jardin de la ville (le jardin de la ville comprend le Théâtre national Ivan Vazov et la Galerie d’art de Sofia. Occupé par des retraités qui jouent aux échecs et par des étudiants qui se retrouvent après les cours, la grande fontaine est un lieu de rencontre populaire. Pendant les mois d’hiver le jardin dispose d’une patinoire extérieure. Plusieurs cafés fonctionnent pendant les mois d’été, ce qui donne aux passants la possibilité d’échapper aux rues étroites et aux trottoirs occupés.)
- Cathédrale Sainte-Nédélia
- Eglise Sainte-Sophie
- Eglise russe Saint-Nicolas
MON AVIS :
Si c’était à refaire, je changerais juste d’hôtel. Le nôtre était trop excentré. La présence d’une piscine m’avait conquise mais le jour où nous pouvions en profiter, il ne faisait pas beau ou nous rentrions trop tard. Je n’avais pas vérifié la superficie de Sofia avant de sélectionner un hôtel. Pour rappel, Sofia a une superficie de 492 km2 tandis que Paris, 105 km2. Je choisirais un hôtel plus proche des lieux à visiter pour gagner du temps et éviter la fatigue des transports.
Arrivée à l’Atlantic Hotel
L’Atlantic Hotel est situé au pied du mont Vitocha, dans un quartier résidentiel de Sofia
Le restaurant de l’Atlantic Hotel propose aussi des plats traditionnels. C’est bon et on a passé un joli moment face à la piscine…
La devise de Sofia : « Grandit mais ne vieillit pas »
Le musée d’Histoire de Sofia s’est installé dans les bains publics de 1913, construits eux-mêmes sur les ruines des thermes romains. Sofia a plus de 7000 ans.
A gauche, le TSUM, centre commercial faisant parti du largo, La mosquée Bania Bachi à droite
Les vestiges de la ville antique de Serdica
Cathédrale Sainte-Nédélia
Largo de Sofia est un ensemble architectural construit dans les années 1950 et représentatif du classicisme stalinien. Il est un des centres d’intérêt majeurs de la capitale. Il comprend trois bâtiments principaux : l’ancien siège du parti communiste bulgare, Maison du Parti (1948), devenu ensuite annexe de l’Assemblée nationale (ce qu’on voit sur la photo), le parlement de la Bulgarie ; un bâtiment comprenant le TSUM (un grand centre commercial), et le siège du Conseil des ministres de Bulgarie ; les bureaux du Président de la Bulgarie
Palais de justice de Sofia
La cathédrale Saint-Alexandre-Nevski est la cathédrale orthodoxe de la ville de Sofia. L’un des symboles de Sofia
L’Académie bulgare des sciences, Sofia
Galerie nationale des beaux-arts, Sofia
Street art dans les rues de Sofia
Hotel Lion Sofia
Art Club Museum, à côté du Jardin de la ville
Jardin de la ville
On voulait prendre un verre sur le rooftop de The Scene (le rooftop du Hyatt Regency) qui offre une superbe vue mais il était fermé…
On s’est rabbatu sur cette autre adresse : Sense Rooftop Bar. Un bar branché et plutôt chic casual…
… remarquable pour sa vue la cathédrale saint Alexandre Nevsky. Mais on reste en intérieur
L’ambiance et la musique au Sens rooftop bar est cool et on y mange bien !
Fontaine d’eau décorative sur la place centrale de Sofia
Ministère de l’éducation et des sciences, Sofia
L’église Saint-Georges, connue aussi comme la Rotonde
Eglise de Saint-Nicolas
Le monument aux soldats de l’Armée soviétique
Le monument aux soldats de l’Armée soviétique
Bibliothèque nationale Saints-Cyrille-et-Méthode
Sputnik Cocktail Bar réalise de super cocktails orginaux. L’ambiance est cool. une adresse à retenir !
Le restaurant Made in Home: une petite adresse avec terrasse qui ravira vos papilles !
Le shopping n’est pas en reste : j’ai découvert pas mal de boutiques de déco, de mode et autres concept stores
Koncept 7 : pour dénicher des vêtements de marques internationales comme Helmut Lang, Ganni, Eres…
(K)oncept beauty : pour les produits de beauté
Testa Gallery, Sofia : j’ai adoré cette boutique de céramiques. Ses créations artisanles m’ont fait penser à la boutique Empreintes à Paris. Si j’avais pu, je serais repartie avec un moins une pièce
Maison Sofia : cette boutique propose des articles de mode de seconde main
Cette dernière semaine fut riche en découvertes et se termine sous les meilleures hospices après quelques déboires sur les rivages de la mer Noire.
Voyager en Bulgarie c’est partir à la découverte de villages typiques, rencontrer un certain folklore, parcourir des régions aux paysages diversifiés, ne pas oublier la période communiste, prendre rendez-vous avec les vestiges d’une histoire antique.
Pays authentique et encore préservé du tourisme de masse, la Bulgarie se révèle être une destination idéale pour les personnes ayant soif d’aventure ou férues de culture avec un petit budget.
Si on ne reviendra sans doute plus sur la côte bulgare (mises à part Varna et Sinemorets), on a bien envie de revoir Sofia, Plovdiv et de visiter les étapes manquées…