Vous vous souvenez de ce tube : « Le malheur des uns et le bonheur des autres » de Frédéric Château ?
Ce tube des eighties soulève un problème social, crucial et fondamental pour garder une certaine harmonie dans la relation humaine…
○ Comment ça va ? ○
En l’espace de deux semaines, deux personnes m’ont fait remarquer qu’en France on aime bien dire ce qui ne va pas.
Quand une personne demande « Comment vas-tu ? ». Soit :
► Son interlocuteur répond poliment d’un : « Ça va merci. Et toi ?«
Cette interrogation n’est qu’une formule de politesse qui exige une UNIQUE réponse : « Ça va bien. »
C’est très hypocrite, la Politesse, mais ce principe de savoir-vivre aide à adoucir les mœurs, à respecter son prochain sans s’étriper comme des sauvages. Le but originel n’est pas tellement de s’enquérir si ça va ou pas.
L’origine de la formule… je vous laisse la chercher sur Google. J’aime pas parler de merde sur mon blog, hein.
► Soit elle exprime le fond de sa pensée : « Non bof. Pas trop. Et toi ?«
Et là… on est dans la merde.
La réponse plante une situation exigeant de l’empathie.
Impossible de répondre « Ça va bien !« , sans prendre le risque de culpabiliser. C’est comme une insulte, une gifle le « Mais ça va super bien ! « . Alors pour être compatissant, on préfère un : « Oh pareil, pas facile… »
En France, ça ne se fait pas d’étaler son bonheur, c’est indécent. Tenez-le vous pour dit !
○ Ah la France… ○
Après on se demande pourquoi la France est morose. C’est CUL-TU-REL ma ptit’ dame !
On râle, on critique, on polémique pour un rien. C’est français malheureusement.
C’est pas IN de montrer son air enjoué. C’est la crise tout va mal, ça paraît suspect si on sort du lot ou de montrer que ça va bien. On risquerait de vous demander quelque chose en plus.
À Paris, si vous souriez trop ou êtes avenant, on vous prend de suite pour un provincial. C’est chaud, hein…
Perso, ça me saoule. Je préfère de loin le ton enjoué des américains qui crie « Awesome ! » quand tu commandes un plat au restaurant. (au début, ça surprend quand même)
Le malheur des uns fait le bonheur des autres (Voltaire)
○ Demande-moi comment ça va ? ○
Quand on me pose la question « Comment ça va ? »
C’est simple, je ne la joue pas à la parisienne avec 2 bobos ridicules. Trop facile. J’ai opté pour un tout autre modèle.
Démo :
– Alors comment ça va ?
– Super !
– Ah oui vraiment ?
– Oui. Enfin… si j’oublie la manucure hors de prix qui se barre au bout de 3h, le collant tout juste acheté et déjà perdu. Le 2e collant que j’achète pour voyager et que j’oublie chez moi. La culotte gainante qui me fait prendre une taille supplémentaire. L’achat de 1800 euros de devises qui n’arrivent jamais. La mini carte SD tout juste acheté et déjà perdu dans mon 25m², ma bague de 2 mois que je casse dans l’avion, la broche qui se casse aussi sur mon manteau, le billet d’avion payé le double de son prix, ma chute en vélo, ma chute dans les égouts, ma go-pro achetée pour mon voyage qui n’a jamais marché, la roulette de ma valise qui se pète en voyage. J’ai oublié de payer mes impôts j’ai eu droit à une majoration. J’ai pris un abonnement d’1 an à un club de sport, il ferme définitivement au bout de 6 mois pour difficultés financières. Bref.
Sinon, tout baigne, c’est le pied !
Et toi ?… 😀