Quand Jules a tendance a débarqué la pochette vide… À quand le come-back du baise-en ville ?
Pour compléter le billet sur l’annonce des règles lors des premiers dating, on enchaîne sur le baise-en-ville…
1/Rappel étymologique :
Baise-en-ville n.m. invariable – 1934 ; de baiser au sens de ‘posséder sexuellement’ et en ville ‘hors de chez soi’.
2/Shopping :
(http://www.trefle.com)
« Overnight bag » en anglais, le baise-en-ville désigne avant tout un type de sacoche en cuir au nom évocateur dont la fonction pratique n’est pas anodine.
Désormais, vous ne verrez plus ces sacoches comme avant…
On peut :
1/ Soit féliciter l’absence de langue de bois, la franchise de l’époque, celle des années 20′-30′ :
Le port de cette pochette bandoulière est un signal bien visible d’acte adultérin, bien plus révélateur qu’une géolocalisation sur Foursquare ou du cheveux sur la veste de Monsieur. Marrant d’imaginer que dans les années 20′, on ne prenait pas de gant pour appeler un chat un chat…
2/Soit crier au scandale, à la misogynie :
Ce sac infâme réservé aux hommes désigne l’envie de fourrer son biscuit hors du foyer matrimonial, à une époque où la femme n’est pas encore émancipée, pas le droit à la pilule, au droit de vote, à sortir en soirée sans l’autorisation du chef de famille, à batifoler avec son jardinier, flirter avec sa couturière, etc.
Hors à l’heure de l’égalité des sexes, on le verrait bien revenir ce sac infâme et adultérin…
Petit sac typiquement attribué à la mode masculine, mais égalité des sexes oblige, les femmes l’ont récupéré pour en faire un accessoire de mode. Mais si l’objet s’est affranchi de sa fonction, il n’en reste pas moins qu’il a été créé pour combler un besoin. Hors aujourd’hui, les hommes du 21e siècle ont :
> soit subi une lobotomie concernant l’historique de leur ancêtre volage,
> soit ont été mal éduqués,
> soit ils ne savent pas composer un nécessaire avec le strict minimum,
> soit ils sont sales.
Eh oui, les arrières-papas, lorsqu’ils découchaient, prenaient leur nécessaire de toilette. Aujourd’hui, les hommes croient que c’est open-bar. La fille fournit tout accessoire de nuit. Certains se justifieront en disant que ça fait moins « prémédité ». Alors… comment te dire… Imagine… tu t’apprêtes à passer la soirée chez une nana qui te plaît et tu penses sincèrement que vous allez jouer aux Scrabble et qu’à minuit tu vas rentrer bien sagement chez toi avant le dernier métro ?
ça fait surtout mec pas très porté sur l’hygiène et… disons-le hypocrite. Bref, la nonchalance affichée n’est pas séductrice. À moins – bien évidemment – que de se retrouver chez une nana soit vraiment fortuit, un pur accident, venir passer la nuit chez une sex-friend, maîtresse, copine, etc., sans sa brosse à dent ou slip de rechange, ça fait crado.
C’est bientôt Noël… tu sais ce qu’il te reste à faire, toi l’homme célibataire…
Retrouvez le personnage « Joy »
dans le roman « Conte de nuits parisiennes »
1 commentaire
[…] exigeants, gourmets, pressés trimballant leur nourriture dans leur sac à main ou autre baise-en-ville, Bergams n’est pas prêt de rendre son tablier. Sélectionnant les tendances du marché, il […]