Pour la 3e édition du Grand Marché de l’Art Contemporain à la Halle Freyssinet, la ville est à l’honneur. Sans oublier Barbie qui s’est tapée l’incruste ! Eh oui, elle est partout la Blonde et on ne s’en lasse pas…

L’urbanisme. Le mot sous-entend du béton, de la froideur, des lignes, des tours, l’asphalte, le bitume, le manque d’horizon… Bref rien de très onirique. Arrivée sur les lieux de l’exposition, force est de constater que ce thème n’a d’ailleurs pas inspiré tout le monde. A moins que mes niveaux de lecture n’étaient pas au max de leur capacité d’analyse. Un samedi matin, on peut s’attendre à passer à côté de certaines subtilités… Quelque part tant mieux, entre les hors-sujets et les grincheux qui m’ont rembarrée, la sélection en sera d’autant plus rapide ! (Ah le samedi matin, c’est dur pour tout le monde 🙂. Bref, je me suis attachée à photographier les bons élèves, en accord avec la thématique dont le travail m’a tapé dans l’œil, pour la faire courte. Le dimanche matin, je ne fais pas non plus dans l’argumentation habile et sans fin…

 

Invitée par Johanna L, j’ai pu découvrir l’évolution de son travail et la manière dont elle s’est appropriée le thème. Pour le coup très inspirée, la demoiselle s’est amusée à torturer le symbole de la Capitale de la mode : la Tour Eiffel. Elle l’a photographiée, puis mise en pièce, captivée par sa « chair », et mis en scène son « intérieur » de manière labyrinthique. Il en résulte une chaîne d’ADN… intéressant non ? Son deuxième tableau, plus figuratif, transforme la Tour Eiffel en Monsieur Robot. Une manière de revisiter le mythe…

 

 

 

La photographe Patricia Orebi s’est attachée à mettre en scène des silhouettes dans des cités qui prennent parfois des aspects à la « Blade Runner ». Remarquable travail, ses photos donnent l’impression d’être tirées de scènes de film. De chaque cliché, découle une histoire. Elle magnifie la ville dans ce qu’elle a de plus oppressant et angoissant pour l’homme, cette petite ombre solitaire, mangée par son immensité et sa grandeur, prise dans le tumulte des mégalopoles. Petit coup de cœur aussi pour cette photo surréaliste et presque inquiétante de la duplication d’une petite fille vue de dos qui fait penser à « Ring » et celle où un ballon rouge s’échappe dans le ciel, faisant fuir une nuée de corbeaux. Ces deux tableaux m’évoquent immédiatement des histoires à écrire…
Patricia Orebi, une photographe à suivre…

 


 

 

Pêle-mêle, n’ayant pu rencontrer l’artiste,  j’ai aimé  : Fabienne Costa

 

Mister Blad, qui verse dans le graph :

 

Et Germain Plouvier, qui exalte les lignes de la ville. Un résultat impressionnant et très futuriste…

 

Et pour clore ce billet, Barbie s’imposait. C’est son mois sur Glose, voire son année si Elle continue à nous surprendre !

 

La photo de Une est de Emilie Chacon qui revisite le mythe à sa manière. Décontextualisée de son monde plastique, quasi nue, elle l’humanise pour lui faire « revêtir » l’allure d’une lady, d’une femme bourgeoise décomplexée et libérée. Par ailleurs, au premier abord, on n’aperçoit pas Barbie. C’est lors du 2e effet KissCool, qu’on remarque qu’il s’agit de Barbie mise en scène.
L’aspect couleur et vinyle effacé, une poitrine plus menue que la cagole bombasse dont on nous avait habitué, Emilie lui offre les attributs de la sexualité, lui dotant de tétons et autres poils pubiens. Le tout à la manière des studios Harcourt, l’aspect hollywoodien en prime mais version « Emmanuelle ». Un beau programme, non ?
Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Elle continue son exploration avec « La revanche de Geneviève »  (Ndlr De Fontenay), une suite de photos où Miss France est en bien mauvaise posture face à la terrible Geneviève. Une série qui montre toute l’imagination fertile (et tortueux ?) de la jolie Miss Emilie. Ah Barbie, depuis la tendre enfance, qu’est ce qu’on aime te martyriser…

Je vous invite à glaner sur son site : elle nous offre des petites merveilles…

 

Fabrice Sandré expose Barbie dans les capitales, comme n’importe quelle jeune femme. Une gageure vu le format de la Belle, qui ne semble pas être noyée par les dimensions de la ville. Bien au contraire, elle se fond dans le décor, comme si elle était en vie, en pleine action, prise en photo dans son quotidien, avec naturel. Décidément, Barbie la muse, a encore de belles années devant elle…

 

Il ne vous reste plus que cet après-midi dominical pour courir voir ces œuvres !

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© Crédits photos de Une : Emilie Chacon, « Emmanuelle »

2 commentaires

Anonyme 29 janvier 2012 - 16 h 14 min

de bien jolies oeuvres dis donc 

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Glose 30 janvier 2012 - 10 h 11 min

Je trouve aussi !

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