Ma courbe est en baisse constante… Vous m’aimez de moins en moins ! Bouh !
Bienvenue dans le règne de la notation et de l’objectif chiffré ! Les systèmes de notation ont toujours existé pour évaluer la performance, mais que ce soit dans l’actualité ou sur le web, on en a jamais autant parlé. Des élèves aux fonctionnaires en passant par les ministres, personne n’ y échappe. Le temps est venu pour les influents du net, c’est-à-dire, blogueurs, consultants et autre web-marketeurs, de s’y frotter. Et ça ne plait pas à tout le monde…
Les agences de notation monopolisent le cœur de l’actualité depuis quelques mois. Les États riches – dont la France – sont rivés sur leur Aaa, leur sacro-sainte note de solvabilité maximale. D’autres sont rivés sur leur écran d’ordinateur…
Eh oui, les classements pullulent : celui des journalistes avec topjournaliste.com, des profs avec note2be.com, des entreprises avec noteonentreprise, les politiques avec barometre.image-strategie.com, etc.
Et en ce qui concernent les cadors du web, nous avons : http://cyroul.com/enfluenceur-rank/enfluenceur-rank.php et Google plus qui est en train de rattraper son retard en matière de web social a aussi créé le sien http://plusclout.com/.
Mais celui qui a fait fureur l’été dernier, reste l’indécrottable Klout. Un outil qui permet d’évaluer l’influence des personnalités et autres starlettes du web 2.0. Autant controversé qu’adulé, il a fait couler beaucoup de kilo-octets. Pour tous ceux qui sont sur le carreau, c’est une mesure qui n’a aucune pertinence. Pourquoi ? Car comment mesurer l’influence à travers l’activité des réseaux sociaux avec des comptes Facebook, Twitter, Google plus, Foursquare, Youtube, et cie ? Comment déterminer les compétences ou la qualité d’un influent à travers cet indice ? Et comment ne pas être tenté – en tant qu’employeur- de jeter un œil sur le score d’un éventuel candidat pour connaître sa côte d’influence et de popularité, et donc de le préférer à un autre ? Ce score pourrait brouiller les pistes et porter à confusion les qualifications réelles et la capacité à se faire mousser sur le net. Bref, y en a qui sont vraiment pas contents et leur égo en a pris un sacré coup…
Pour ceux qui restent dans la course, la pression est à son comble et la consultation de leur profil est multi-quotidien. Leur volume de tweets et de posts a dû bien accroître depuis la mise en place de cet indicateur pour maintenir leur aura sur les réseaux sociaux. Les winners du klout doivent investir encore plus de temps sur les réseaux, se regardant le nombril ou autre, pour caracoler dans le top du top et gonfler leur score.
Conséquences de cette obsession du chiffre : la notation est un instrument de contrôle où tous nos mouvements interactifs sur le web (like, tweet, post, etc.) sont enregistrés, archivés, et analysés. Elle est aussi un outil de domination (j’ai un plus gros score que toi, je suis le plus fort) où la quantité remplace la qualité. Car on sait très bien que les contenus les plus populaires, ne sont pas forcément ceux de meilleure qualité…
Certains vont droit au but : avoir un gros Klout ne signifie qu’une seule chose : en avoir une grosse. Il ne faut pas se leurrer, les plus nombreux et ceux qui trustent les meilleures places du classement sont des hommes ! Une mesure qui en dirait long sur le besoin d’être le mieux pourvu… Et certains l’ont bien compris, la preuve en image, avec cet outil : l’e-penis, caricature de cet outil de mesure de popularité. (http://www.epenis.nl/)
Vous pouvez voir que la taille de mon e-penis est dans la moyenne, ouf !
Et la vôtre, elle est comment ?
3 commentaires
Héhé, j’adore la dernière image! ;o)
Très révélatrice par ailleurs 🙂
Héhé, j’adore la dernière image! ;o)