(Cet article était une commande d’une agence de tourisme. Le guide touristique n’étant plus en ligne, je republie ce papier sur mon blog)
Le 3e – désigné par l’appellation le Marais – est mon arrondissement préféré à Paris. Plus précisément le NOMA (Nord Marais), partie nord située dans mon triangle d’or de l’est parisien République/Arts et métiers/Filles du calvaire. L’un des quartiers les plus agréables à vivre, proche du centre de la capitale. Moins touristique et fréquenté que le sud du Marais (côté Rambuteau et Saint-Paul) mais plus select et bobo chic, sa capacité d’attraction ne cesse de croître attirant de nombreux galeristes et créateurs à s’installer (Rue de Poitou). Il est aussi le terrain de jeu idéal pour lancer des nouveaux bars (comme le bar à chats), lieux branchés, boutiques éphémères, vernissages et autres événements fashion. Ses rues étroites et lumineuses, (cité Dupetit-Thouars, rue de Montmorency, rue de Beauce, rue de Pastourelle, rue Chapon), sa quiétude, son côté « village » et sa population font de ce quartier un endroit où j’aime m’attarder le week-end ou en semaine si possible. Loin des boulevards surpeuplés et autres avenues bruyantes parisiennes, il est pour moi une facette de Paris plus authentique que bling-bling, où il est bon de flâner et de prendre le temps de vivre. Les vestiges du Moyen-âge et les rues baptisées de noms de régions françaises y seraient-ils pour quelque chose ?…
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Une rue typique du 3e pour moi qui dégage un charme onirique et une atmosphère douce est la rue Charlot (Elle abrite par ailleurs un bar du nom de « The Little Red Door » énigmatique de l’extérieur par sa petite porte rouge éclairée par les spots) mais aussi la rue de Saintonge qui niche le speakeasy « la Candelaria » meilleur bar mixologiste à mon avis. J’y vais dès 19h pour avoir une place assise ou pour me faire refouler. Je n’ai pas encore tenté leurs tacos à ce jour, mais ça ne saurait tarder…
Une journée parfaite dans le NOMA commencerait donc par une balade rue Charlot pour ensuite me diriger vers mes boutiques fétiches. J’aime le vintage de « luxe » et pour des belles pièces en excellent état, je vais chez « Studio W » une boutique tenue par William qui est de bon conseil. « L’Epistrophê » est aussi un café-boutique charmant sur deux petits étages avec un côté girly et « comme à la maison » côté salon de thé. Lancée par la douce Aurélie, la miss propose aussi un rayon vintage des années 70-80’avec des pièces uniques qu’elle chine elle-même. Les prix sont plus abordables que Studio W mais ils ne jouent pas dans la même cour…
Côté culture, j’aime passer devant la vitrine de la très arty librairie OFR et passer une tête à l’Espace des Blancs Manteaux pour voir une expo ou s’il y a un vide dressing (comme le salon du vintage).
Pour déjeuner, je raffole des bentos sains, bios et savoureux de chez Nanashi. Leur cheesecake au thé matcha est à tomber. Attention, il vaut mieux réserver.
Pour une pause « verdure », le choix est restreint, le 3e n’étant pas l’un des mieux lotis côté espace vert. Il reste le square du Temple rue Perrée. Dans cette même rue, je vais au concept store ultra branché « the Broken Arm » un lieu hybride entre boutique multi-marques (un peu trop pointu pour moi et cher) et un café inondé de lumière à la déco vintage pour leurs délicieuses pâtisseries. Autre concept-store branché et plus accessible, le fameux « Merci » rue Beaumarchais propose un choix plus large et des objets plus « parisianisés » (souvent jouant avec les formes de la Tour Eiffel ). Le lieu a un beau volume, un large choix d’objets design et ne manque pas d’idées cadeaux. Plus confidentiel, le concept store Patsy Jones peut réserver de belles surprises.
Pour un après-midi moins branchouille et plus authentique, je prends un thé à la menthe au Marché des Enfants rouges, vieux marché qui vous déconnecte du tumulte parisien et vous plonge dans une ambiance presque campagnarde et conviviale. J’aime beaucoup aussi dans le même esprit en plus « chic » le café suédois dans l’hôtel particulier de Marle pour se relaxer sur sa belle terrasse champêtre. En journée, si une expo sur les cultures numériques m’intéresse, j’ai plaisir à me rendre à la Gaité Lyrique (ancien théâtre datant du XIXe s) formidable espace culturel multitâche, pour aussi prendre un verre dans le somptueux bar du foyer historique et laisser les enfants à l’espace Jeux vidéos. Le soir, c’est concert !
Fin de la journée, je me détends au Mary Céleste lors de l’happy Oyster, le bar à huitres de 17h à 19h avec un cocktail raffiné. Le lieu est un peu trop « hipsters », mais les produits sont de qualité. Après 20h, il est l’heure de bouger, le lieu devient trop bruyant pour diner. Pour un moment plus cosy, je choisirais plutôt de prendre un verre à l’hôtel Jules et Jim à la façade quasi insoupçonnable. La cour intérieure de l’hôtel comporte une cheminée extérieure qui ajoute du cachet à cet endroit secret. Je m’y sens toujours bien.
Pour dîner dans la même rue, autre ambiance et coup de cœur pour un lieu atypique le restaurant le « Derrière » où l’ont peut visiter toutes les pièces comme dans un appartement (salle de bain, chambre, bibliothèque…) et où chaque espace possède sa propre déco originale. Un petit bijou ce lieu : plus qu’un restaurant un petit cabinet des curiosités où l’on y trouve tout et n’importe quoi. Réservation obligatoire. Pour manger à l’extérieur, sous une terrasse ombragée, j’apprécie le restaurant « La terrasse des Archives » situé sur une petite placette en plein cœur du Marais à côté de la Fontaine des Haudriettes, inscrite au titre des monuments historiques. Tous ces lieux donnent de Paris une image chaleureuse, à la fois sophistiquée et simple.
Quand vient l’été, un de mes passe-temps favoris est de me perdre dans le dédale des ruelles du 3e et de débusquer de nouveaux endroits qui font le charme de Paris. C’est ainsi que lors de mes pérégrinations je suis tombée sur le passage du Pont-aux-Biches (un escalier se terminant par une Fontaine Wallace), le passage Vendôme (passage couvert parisien), des œuvres street art comme les collages de Fred le chevalier ou ceux de Madame Moustache, des portails négligemment entrebâillées qui dévoilent des cours pavées historiques, plus au « sud » la rue Payenne bordée d’hôtels particuliers et de jardins, le village Saint-Paul avec ses antiquaires et une rue bordée de poteaux mutilcolores.
Un matin parfait dans le 3e arrondissement :
Prendre un brunch dans le quartier des Enfants-Rouge (Café Charlot rue de Bretagne par exemple) puis contempler de la terrasse la population arty de Paris, quartier hyper vivant qui tranche avec les rues citées plus haut mais l’agitation ambiante reste bon enfant et à dimension humaine.