Faudrait-il l’inventer ?
Un monde sans Saint-Valentin ça donne quoi ?
Vous avez 2 heures pour traiter la question en composant avec amour un joli essai philo-ménale. Thèse, antithèse synthèse…
Hypothèses :
► Un monde sans film mémorable
(« Meurtres à la St Valentin », « Mortelle Saint-Valentin »…)
► Un monde sans cœur
(C’est quoi ces vitrines de boutique sans âme, ni amour ?)
► Un monde sans folklore
(Sont où les cœurs, les flèches, les anges à oilpé ?)
►Un monde sans surprise
(Oohhhh mais quelle surprise !!! Tu m’as offert un cadeau, mais il ne fallait pas !)
►Un monde sans surprise (bis)
(Quoi ?! Mais t’as zappé ? C’est la Saint-Valentin et tu ne m’as rien acheté ??!! Gros naze va !)
► Un monde sans pitié
( – T’aurais pu retirer tes chaussettes pour la Saint-Valentin quand même !
– Oui mais z’ai froid...)
►Un monde sans arme
(Pas de romantisme pas de P… (bip)
►Un monde sans canard
(Coin-coin)
(…)
[ Début de la parenthèse.
Rien à voir mais il fallait que j’en parle.
Je viens de terminer la série « Fargo » saison 2 (Excellente saison !), dont l’histoire se situe dans les années 70′. Kirsten Dunst m’a agréablement surprise dans son rôle de coiffeuse un peu nunuche, limite control freak, néo-Emma-Bovary, aveuglée par la réalisation de soi au point d’être complètement dépassée par certaines réalités. Peggy Blomquist : un personnage singulier, loin des caricatures du genre. Elle l’interprète avec talent et d’une rare justesse. Dans le 10e et dernier épisode, alors que son personnage m’agaçait tout le long de la série, même s’il se révélait progressivement, Peggy a eu un moment de grâce, un petit monologue qui m’a touchée avec l’interprétation qui va bien avec :
« J’étais une victime avant. Vous ne comprenez pas. Vous êtes un homme.
C’est un mensonge.
Qu’on peut tout faire.
Être une femme, une mère et une travailleuse indépendante… Comme s’il y avait 37 h dans la journée. Et quand on y arrive pas, on nous pointe du doigt, c’est de notre faute. Comme si, comme si on était inférieur, c’est à en devenir folle »
Dit comme ça, le texte peut paraître bateau mais dans le contexte, sorti de la bouche de ce personnage, ses paroles m’ont touchée.
Non, c’est vrai je ne peux pas tout faire, être tout ce que je veux. Inutile de se leurrer et l’accepter. Sinon folie, frustration, tristesse… à vous de choisir.
En prendre conscience, c’est se retrouver par la suite face à l’immensité, une autoroute vide, un horizon vierge où tout semble pourtant possible. Mais non. Et l’on trace sa route. Mais quoi qu’il arrive on aura forcément des regrets arrivée à la destination finale.
Bref, j’en retiens une chose : se faire plaisir le long du chemin plus qu’essayer de doubler, de se dépasser… #hédonismefirst
fin de la parenthèse ]
– Alors faudrait-il l’inventer ?
– Quoi donc ?
– La Saint-Valentin. Si elle n’existait pas.
– Ah oui…
Eh bien pour moi, c’est un jour comme les autres. Mais un monde sans Saint-Valentin, c’est un peu comme un monde sans Noël. Une « fête » qui sonne comme un rappel : l’importance d’être heureux ensemble. Que le couple et l’amour résistent malgré tout, dans une société de plus en plus tournée vers la tinderisation…
Alors oui… peut-être bien que ça vaudrait le coup de l’inventer.
À moins que vous préfériez les Lupercales… qui duraient du 13 au 15 février, avec flagellations, rites de fécondité, jeunes hommes courant quasi nus en fouettant les femmes au passage qui voulaient avoir un enfant, puis le bouquet final avec la dépravation sexuelle généralisée…
– Tout compte fait, ça se discute en fait…
Un look bisous bisous…
Que des bouches sur ce trench…
Trench : Desigual
(un pur moment de folie : incroyable, j’ai porté du Desigual !)