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« Insext » : quand sexe et insectes font bon ménage

par Glose
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« La princesse qui aimait les insectes » : un conte japonais revisité en tableaux par Jacques Bosser. Pour adultes ONLY.

« La Princesse qui aimait les insectes ou Mushi mezuru himegimi (虫めづる姫君?) est un conte japonais du XIIe siècle qui défie les normes sociales et bat en brèche la bienséance attendue d’une dame de la cour impériale de l’époque de Heian. C’est l’une des dix nouvelles de la collection Tsutsumi Chūnagon Monogatari1. »

Pour la petite anecdote et pour les fans de Miyazaki : savez-vous que  ce dernier s’est inspiré de ce conte pour créer le personnage de « Nausicaa » de la vallée du vent  ? Non, ben ça vous fera 1 point de plus pour briller en société. Et un 2e si vous citez Jacques Bosser qui a aussi revisité ce conte en s’inspirant des estampes érotiques japonaises, les « Shunga » de la période Edo ou images de printemps. Les personnages n’y sont jamais totalement nus car la nudité n’est pas considérée comme érotique au Japon. C’est pourquoi seuls les organes génitaux sont dénudés et que la mise en scène mêlent kimonos, étoffes et insectes…

Jacques Bosser a une manie. Il aime les arts mêlés, associer la peinture et la photo qu’on rencontre quasiment dans toute son œuvre. On parle dès lors de tableaux-photos ou de photographies plasticiennes pour aborder son œuvre. Voilà pour la forme, maintenant venons au fond. Le corps nu de la femme. Il inspire beaucoup notre artiste. (comme tant d’autres…). Dans sa série Insext, il s’est concentré plus particulièrement sur certaines parties anatomiques, les attributs sexuels féminins. Les visages sont donc cachés pour révéler ce que les femmes ont de plus intime, de plus secret comme les lèvres du sexe et le clitoris. Aucune pudeur le Jacques ! Cette nudité est plus qu’érotique voire crue selon les tableaux. On est loin du du suggestif et du jeu d’ombre et lumières sur un nu. C’est tout l’inverse : on est dans le réalisme sans artifice, l’éclat de la couleur, de l’étoffe comme une explosion qui vous saute aux yeux. Avec un cadrage digne de Courbet et son « Origine du monde ».
L’exercice d’associer des corps féminins avec des insectes représentent un défi en soi. Ces petites bébêtes mal aimées et parfois redoutées sont souvent associées dans l’imaginaire collectif à la saleté, voire la mort, envahissant des corps décharnés plutôt que vivants. Exceptées les mises en scènes avec les papillons, les autres peuvent mettre mal à l’aise mais le photographe plasticien ne sombre jamais dans le glauque bien au contraire, les corps sont mêmes sublimés. (surtout sur les peaux foncées à mon sens et l’étoffe aidant sur les peaux claires). Notre intimité féminine prise en gros plan peut gêner, déranger. Le spectateur est invité à regarder le sexe de la femme sans aucune pudeur. On aime ou on aime pas.
Quoi qu’il en soit, ses tableaux ne peuvent laisser indifférents, ne susciter aucune réaction. Mais l’art est un poil subversif, non ?

 

EN EXCLUS : les polaroids de la série

Je les trouve plus poétiques, sensuels et doux que les photos du livre (voir ci-dessous). Mais tout est une question de goûts…

 

 

 

La couverture initiale du livre « Insext » :

 

Les photos du livre

 Voici quelques photos du livre « Insext« , où vous trouverez une nouvelle bien charnelle et sans détour d’Emilie de Turckeim.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le livre 

Insext
Auteur : Jacques Bosser
Textes d’Emilie de Turckheim, Michel Field
Date de parution : 24/03/2011
Editeur : DESCARTES & CIE
Genre : Arts – Musique > Photographie
Poids : 350,00
Nb de pages : 0094
Prix :  15,25 €

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