J’ai découvert en juin la nouvelle collection de bijoux de la fashion designer Marion Vidal dans sa boutique située dans le quartier de Pigalle…
On avait pris rendez-vous avec son assistante. C’était un jour de grosse chaleur, je mourais de soif, j’étais un peu hagarde  avec mes yeux de panda échappé d’un asile. Bref, je n’étais pas au top de ma sexitude. Eh oui… on s’attend toujours à ce que les blogueuses soient aussi bien apprêtées que sur Instagram et là j’ai eu l’impression qu’on se demandait « Mais quel est ce panda échappé d’un zoo dans ma boutique ? Et pourquoi avoir choisi la nôtre d’ailleurs? ». Un ange passe, deux, puis trois, quatre, cinq… une tripotée.
J’étais en pleine scène paradisiaque quand Marion Vidal s’est enfin présentée à moi. J’essuyai le khôl coulant avec un mouchoir pour reprendre forme humaine, elle me donna deux verres d’eau pour étancher ma soif. A y est : j’étais prête pour la nouvelle collection…

○ Marion Vidal ○

La marque est lancée depuis 2004  mais la boutique existe depuis 7 ans.
En 2010, elle reçoit le Grand Prix de la création de la ville de Paris dans la catégorie mode, en 2011 Kate Moss porte son bijou dans le Vogue Américain et elle ouvre sa boutique à Trudaine où elle expose régulièrement des photos d’artistes et accessoires de mode. En 2013, pour célébrer les 80 ans de Lacoste, Marion Vidal dote le célébrissime crocodile de la marque d’une nouvelle carapace en métal doré, laqué de blanc, à porter au creux du décolleté. Elle collabore aussi avec Iris Apfel, Christofle, Céline et le designer belge Christian Wijnants.
Elle a du succès Marion 🙂

Et on comprend : ses premiers colliers imposants composés de grosses boules multicolores en céramique sur des rubans et ses plastrons graphiques tout en volume sont inimitables et identifiables. Ils dévoilent un univers bien à elle. Ses petites séries de pièces fortes (5 à 10 pièces) jouent sur les volumes, les couleurs et sur un assemblage géométrique. Un univers qui n’est pas à la portée de toutes les bourses mais dont les modèles ne dépassent jamais les 1000 euros. « Abordable » donc pour acquérir une pièce de créateur (j’ai bien mis les guillemets car je sais que certains pousseront des cris de porcelets…)

○ Nouvelle collection 2018-2019 ○

Chacune de ses pièces lancées en édition limitée fait penser à un objet d’art. D’ailleurs sa boutique a des airs de galerie d’art avec ses présentoirs en forme de col et son côté minimaliste. Chaque bijou est mis en valeur, on les regarde comme des tableaux…
La céramique reste le fil conducteur de toutes ses collections. Si Marion Vidal dessine les modèles, elle fait créer les pièces par des artisans en Italie et en France et les monte dans son atelier parisien.
Pour la nouvelle collection, la créatrice a été inspirée par la carrosserie italienne, les années 80′ et surtout par la plage et ses paysages. Les noms de ses pièces sont plus qu’évocateurs : plastron azur, collier de mer, trésor de mer. On retrouve la transparence de l’eau, le côté lisse des objets lissés par les vagues avec le plexiglas façonné dans le sud de la France. Et un vent de fraîcheur (marin ?) : pour la première fois, Marion Vidal a dessiné une collection avec des formes libres, non géométriques. Une sacrée rupture dans l’histoire de ses créations. Cette nouvelle collection se dote de légèreté et fait souffler un vent de liberté, libérée des motifs géométriques  dû notamment à sa formation d’architecte.

Ses colliers font le « look ». La tenue portée souvent s’efface et sert d’écrin au bijou. Porter un plastron Marion Vidal c’est faire preuve d’une forte et créative personnalité !
Moi qui aime porter du noir et blanc, ça m’irait parfaitement.  D’ailleurs, j’en ai essayé un et j’ai été agréablement surprise du résultat : j’avais un style à part et remarquable 😍

○ Informations ○

Adresse : Marion Vidal, 13 Avenue Trudaine, 75009 Paris
Site web : http://marionvidal.com/ 
A savoir : on retrouve les bijoux de Marion Vidal au Bon Marché Rive Gauche, à la boutique du musée des Arts Décoratifs, chez Gago à Aix-en-Provence, 10 Corso Como à Shanghai et à Séoul…

Marion Vidal devant sa boutique

Des formes sont plus « libres » que géométriques

J’adore l’idée des boucles d’oreilles asymétriques : les vertes du milieu !

Les boucles d’oreilles aux lignes fines et aux volumes maximalistes sont une collaboration avec le designer belge Christian Wijnant

Une série de bague réalisée avec du vert de jade mais aussi l’obsidienne et ses stries noires irrégulières) enserrées dans un large anneau
Marion Vidal utilise aussi de l’obsidienne, du laiton doré de la sodalite, du marbre Ming