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J’ai fait congeler mes ovocytes : un quasi échec

par Glose
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Parce que la lecture d’un certain nombre de témoignages favorables à la congélation d’ovocytes m’ont conduite à prendre une décision à laquelle j’ai pris le temps de réfléchir pendant 1 an, il me semblait vital de restituer mon expérience pour nuancer les discours trop louangeurs concernant la vitrification ovocytaire afin d’aider les femmes à faire le bon choix et ce dans les meilleures conditions pour ne pas qu’elles se retrouvent par la suite en pleine détresse psychologique…

 

MAJ du 13 juillet 2018 : lire cet article édifiant sur les chances de tomber enceinte. Ça peut aider celles qui se posent des questions sur les taux de réussite et le prix réel de la grossesse réussie…

Si vous songez à congeler vos ovocytes, lisez d’abord ceci

 

Congélation d’ovocytes : mon histoire

 

Mon gynéco me fait entrer dans son cabinet m’invitant à m’asseoir.
– Qu’est-ce qui vous amène ?
– Je…
J’éclate en sanglots.
Confier l’objet de ma visite était difficile car synonyme inconsciemment… d’échec.

Qu’est-ce que j’ai dans la tête à ce moment-là  ?
Moi, Glose, 35 ans passés, une santé mentale plutôt à l’équilibre, une vie relativement stable, en CDI, propriétaire, socialement apte, pas trop moche, pas trop bête, une vie de parisienne célib qui peut parfois faire des envieux, mais inapte à trouver l’amoureux idéal. Un talon d’Achille qui révèle une certaine tare aux yeux des autres :
« – Mais qu’est-ce qui cloche chez toi ? C’est quoi ton problème ? » sont des interrogations entendues bien trop souvent, auxquelles je n’ai de réponse et qui vous stigmatisent profondément vous faisant passer pour un monstre social au visage ordinaire avec un vice caché. J’ai même entendu que je devais avoir un 6e doigt de pied. Vous voyez le genre…

Je n’avais jamais parlé de ma vie amoureuse à mon gynéco et lui confier que j’étais célibattante avec l’incapacité manifeste de trouver The only One à mon âge, faisait figure de fille un peu paumée ou ayant un problème.
– Je voulais avoir votre avis sur la congélation d’ovocytes. J’y songe depuis mes 36 ans. Parce que voilà, je suis seule et je m’inquiète…
– Ah c’est tout ? Je croyais que c’était beaucoup plus grave que ça en vous voyant ainsi ! s’exclama-t-il.
J’appréhendais sa réaction et je me détendis aussitôt. En effet, certains gynécologues sont réfractaires à la congélation d’ovocytes. Contrarier les plans de Dame Nature ne plaît pas à tout le monde…
– Vous n’êtes pas une exception mais le cas typique de la parisienne : célibataire, longues études, cadre s’investissant beaucoup dans son travail et n’ayant pas le temps de trouver un homme. Vous n’êtes pas la seule à me consulter dans ce cas…

Ce n’était pas le sujet de la conversation mais j’avais envie de lui dire que si j’avais pris le temps de rencontrer des hommes justement. J’ai eu une histoire de 7 ans, deux de 1 an et demi mais depuis quelques années je suis tombée sur des allergiques à un quelconque engagement (même à celui de partir en week-end), qui préféraient leur manette de jeux vidéo à une soirée câlinous, des dépressifs et/ou névrosés obsessionnels, des immatures qui avaient plus besoin d’une maman que d’une femme, des fétichistes, des mecs qui sentaient mauvais. Bref, la crème de la crème. Un mec bien, simple, équilibré et avec qui il règne une certaine osmose, ça ne court pas les rues de Paris. Ou alors ils sont déjà tous maqués à mon âge.

– Vous savez que la congélation dite «  de confort » est illégale en France et a un coût financier ?
– Oui je sais que j’en ai pour 2000 euros sans compter les billets d’avion et l’hôtel à l’étranger. C’est pour ça je voulais savoir si cette intervention en valait le coût.
–  Je pense que oui. Je suis d’autres patientes dans votre cas et je suis en contact avec une clinique à Barcelone. On va tester votre réserve ovarienne et si le nombre de follicules se révèle suffisant vous pouvez vous lancer dans une stimulation ovarienne en vu d’une ponction. Vous prendrez ensuite RV avec la clinique et vous réfléchirez.

 

► Ma réserve ovarienne se composait de 8 et 7 follicules répartis dans les 2 ovaires.
Un bon résultat pour mon âge qui indiquait qu’il n’était pas trop tard pour la congélation. Le mieux étant de le faire à 30 ans… 35 ans étant la limite conseillée par les gynécologues pour obtenir des bons résultats. Ex : à 38 ans, j’ai 50 % de chance d’avoir un enfant en passant par la vitrification ovocytaire, à 35 ans, 58%, à 30 ans 69 %. (Calculez vos chances sur timefreeze)

 

Barcelone : les premières démarches

En septembre 2015, je suis allée à Barcelone pour la première visite.
J’ai été très bien reçue par le personnel qui parle très bien français ainsi que le gynécologue chargé de ma vitrification. Il vous explique le process, les stats, qu’il faut au moins 9 ovocytes matures pour avoir le plus de chance d’avoir des embryons. Il récupère ce jour-là tous les résultats gynécologiques demandés ainsi que les analyses sanguines. Il vous pose aussi des questions sur vos antécédents, vos médicaments, etc. Suite à des règles hémorragiques, je lui informe que l’été dernier, on m’a administré une forte dose de Decapeptyl pour stopper les règles durant 3 mois. Il n’a vu aucun souci pour la suite.
Cette visite dure environ 2h30, plus si vous faites réaliser sur place les examens. Je vous conseille de le faire en France pour gagner du temps… et de l’argent. Vous repartez avec une ordonnance, un kit de seringues et une vidéo explicative. Vous ne payez rien à l’issue de cet entretien

 

Le temps de réflexion

J’avais tous les éléments en main pour lancer le process. Outre les réticences de mes parents et autres personnes informées du projet, j’ai tenté de lister tous les obstacles m’empêchant de mener à bien cette tentative. L’inconvénient principal étant le coût financier. Mes seules économies résidaient en un plan retraite que j’avais ouvert il y a 7 ans : 2500 euros économisés. Second frein : les piqûres à s’administrer soi-même. On ne rigole pas. Lorsque j’ai appris en 2014 qu’il fallait se piquer j’ai mis 1 an à me faire à cette idée…
L’atout principal de la congélation d’ovocytes est que je l’envisageais comme libératrice. Une façon de me ôter cette fucking pression de pouponner vite ainsi que de trouver au plus vite (et souvent mal) le père. Pression relancée par les médecins qui me rappellent souvent :
– « Faut pas s’affoler mais faut se presser aussi « .
Mais de quoi je me mêle ? Je n’ai rien demandé mais dès qu’on vous pose la question « Vous avez des enfants ? » et que je réponds : « Je suis nullipare docteur « , les mises en garde sur le tic-tac biologique pleuvent à foison.

Cette solution représentait donc la seule chance d’avoir un enfant si je rencontrais mon homme passé 40 ans. Mon gynéco ayant donné son feu vert. Perso, je n’ai pas les épaules pour faire un bébé toute seule. Et il m’est impossible de prendre le 1er mec venu pour un géniteur. J’ai trop de respect pour les hommes, mon futur enfant et moi-même. De plus, la conception d’un enfant pour moi a toujours été synonyme de « fruit d’un amour ». Même si celui-ci ne dure pas, je veux qu’il soit conçu dans de belles circonstances.
Il ne restait plus qu’à casser mon plan retraite pour voir la chance d’avoir un enfant le jour où les conditions étaient toutes réunies.
Quelque part c’est juste un déplacement d’investissement car qui payeront les retraites plus tard ?
Les enfants 😛

 

La stimulation ovarienne

Dès le premier jour des règles, il faut appeler la clinique en Espagne. Elle vous dit quel jour et à quelle heure prendre la première piqûre de Ménopure et faire une analyse de sang. Pour cette première, j’ai fait appel à un infirmier qui est venu 3 fois. Mes premiers essais n’étant pas concluant, je me suis bien charcutée. Au bout de 5 jours, je me suis aussi mise à gonfler et à être très fatiguée (sport interdit). Je sentais bien le poids de mes œufs en marchant…
Par la suite, on associe au Ménopur, une piqûre de Cétrotide. J’étais au bout de ma vie…

Congélation d'ovocytes

4 prises de sang suivi d’une échographie pelvienne ont été nécessaires. C’était assez intensif et prenant les 10 jours de stimulation. Il faut envoyer les résultats avant 17 heures à la clinique qui vous rappelle après, faire la prise de sang le matin pour avoir les résultats dans la journée et faire les échographies. Soit vous prenez des congés, soit vous avez la chance d’avoir tout ça à portée de votre bureau comme ce fut le cas pour moi. Et le soir, la piqûre doit être faite à la même heure pour maximiser les résultats. Donc vous devez être chez vous tous les jours à une heure précise. (très contraignant tout ça).
Et quand la stimulation est à sont top (10 jours environ), le gynécologue vous demande de vous rendre à la clinique tel jour à 9h du mat’ à jeun. Le mieux donc étant de venir la veille. Impossible de réserver votre billet longtemps à l’avance. Moi j’avais 48h. (Economies bonjour…)
Il vous reste une dernière piqûre à faire : le Decapeptyl, le même produit pris cet été.

Congélation d'ovocytes

Le remplaçant de mon gynéco (le mien étant en congés) est confiant : 12 follicules à l’ovaire gauche et 8 au droit la veille de partie pour l’Espagne, c’est beaucoup pour mon âge (38 ans), j’ai la fécondité d’une femme de 30 ans (Youpi je suis une poule aux œufs d’or). L’hormonologie montre que le taux d’estradiol est élevé et donc que tout se passe très très bien.  « À ce rythme, vous pourrez même en donner, me dit-il . Vous avez des ovaires de compétition ! »  J’en aurais 9-10 faciles d’ovocytes à la ponction selon lui…
Heureuse de cette nouvelle et d’avoir des ovaires jeunes et de compet’, je repars avec des ailes… fière de l’aboutissement prochain de mon projet.

 

Congélation d'ovocytes

Poubelle à piqûres…

La vitrification des ovocytes #1

J’arrive confiante donc le jour de la ponction en cette matinée de novembre 2015. A mon réveil, le gynécologue me demande si j’ai bien pris ma piqûre de Decapeptyl.
– Oui pourquoi ?
– Il y a eu un problème Mademoiselle. Nous n’avons trouvé aucun ovocyte à l’ovaire droit.
– Je n’ai pas bien compris. Il y avait 8 follicules…
– Ils étaient vides.
– Mais comment est-ce possible ? demandai-je abasourdie.
– Je ne sais pas c’est exceptionnel. C’est pourquoi je voulais m’assurer que vous ayez bien pris le Decapeptyl, dit-il désolé.

Je suis atterrée, je ne comprends pas. Et lui non plus. Je ne suis pas très bien réveillée, j’ai l’impression de nager en plein cauchemar.

– Que faut-il faire ?
– Il faut revenir dans 2 jours pour ponctionner l’ovaire gauche.
– Mais j’ai mon avion à prendre, je travaille ! Et comment être sûr que l’autre ne sera pas vide ?
– On ne peut pas savoir. Je vais vous faire une prise de sang pour savoir si le taux d’estradiol est toujours positif.

On me donne de quoi soulager les douleurs et une ordonnance pour acheter Ovitrelle qui le médoc remplacera le Decapeptyl qui n’a pas fonctionné. 50 euros la seringue pré-remplie quand même.

Je sors de la clinique perplexe. Rien ne s’est passé comme prévu. Tout s’écroule. On doit me rappeler pour me donner les résultats de ma prise de sang pour essayer de comprendre ce qui s’est passé. J’attends cet appel toute la journée. Rien.
Le lendemain, j’appelle 2 fois, impossible d’avoir un médecin. Ma copine juge qu’il est temps d’avoir des explications en se rendant à la clinique. Excellente idée. Sur le chemin, j’appelle le remplaçant de mon gynéco pour lui demander son avis sur ce qu’il s’est passé. Je dois prendre l’avion dans 2h alors : « Est-ce que je rentre chez moi ou je perds mon billet et tente une 2e ponction vu le résultat ? » Le gynéco a juste 2 minutes à m’accorder et ne sait quoi répondre face à l’urgence : « Je ne suis pas spécialiste. Eux savent mieux que nous. Au vu de vos résultats vous devriez rester je pense… »
Bref, je ne suis pas plus avancée face à autant d’hésitation. À la clinique, j’attends qu’on me donne plus d’infos sur mes résultats et si ça vaut le coup de poursuivre. Ma seule interlocutrice est une secrétaire médicale qui m’indique que mes derniers résultats sanguins montrent que je suis en pleine ovulation et qu’il faut rester pour la 2e vitrification prévue demain 11 novembre.

Je suis un peu perdue. À l’étranger, dans la rue avec ma valise sur le bras. Prendre l’avion pour Paris comme prévu ou rester seule et retenter ? Telle est la question. N’étant pas du genre à abandonner, dans le doute je reste.
Je rachète alors un autre billet d’avion, le mien ne pouvant être changé et je prends une autre chambre d’hôtel donc des frais imprévus qui me mettront à découvert pour le reste du mois…

La vitrification des ovocytes : 2e chance

 

Le 11 novembre, je suis de nouveau à jeun et anesthésiée. Quand je me réveille, une femme m’annonce que 4 ovocytes matures ont été récupérés.
Résultats :
► 0 ovocyte à l’ovaire droit
► 4 ovocytes matures à l’ovaire gauche
Sur 20 follicules détectés à l’échographie.
Déprimant.

– Vous devez refaire une stimulation et revenir faire une ponction. Avec 4 ovocytes, il y a peu de chance d’avoir un embryon. Nous avons regardé votre dossier médical pour comprendre pourquoi il y avait zéro ovocyte. Il est possible que ce soit dû au fait que vous ayez pris une forte dose de Decapeptyl cet été. Du coup la faible dose prescrite n’a eu aucun effet. Vous êtes venue trop tôt. Il aurait fallu que vous attendiez et venir plus tard vous faire ponctionner.
Je suis effondrée.
– Mais je ne suis pas médecin ! Ce n’était pas à moi de juger mais au docteur…
– Je suis désolée. On verra ce qu’on peut faire.

Et elle s’éclipse mal à l’aise me laissant seule sur mon siège entre deux rideaux qui nous cachent des autres filles. C’est un peu la chaîne en fait ici : une chaîne de poules pondeuses récupérant de l’anesthésie après la récolte….

 

Désarroi

J’ai été profondément peinée et choquée par le résultat de ma ponction, alors que tout était au beau fixe pour une ponction réussie. C’est la chute. Je pleure, l’infirmière croit que j’ai mal. Mais je lui explique. Elle est très compréhensive et adorable.

Je sors seule, complètement à l’ouest, perdue. J’ai failli me faire renverser par une bagnole. J’oublie que je suis encore sous anesthésie et avec le choc, je suis un danger pour moi-même. J’appelle ma mère qui me rassure de suite, que c’est pas la fin du monde que je peux vivre sans enfant, ça ne fait pas de moi quelqu’un d’inutile. Elle fait tout pour que je reste forte.

J’avais besoin des paroles réconfortantes de ma mère seule, allongée sur mon lit, les mains sur mon ventre dans cette chambre d’hôtel à Barcelone, mes larmes en guise de compagnie, touchée par le mal de ventre suite aux deux interventions. Des ovaires ou du cœur, je ne sais pas où j’ai le plus mal…

 

Ce que je reproche à la clinique

1/ Un résultat médiocre causé par une erreur d’appréciation médicale selon la gynécologue qui est venue m’annoncer les derniers résultats. Compréhensive, elle m’avait dit qu’elle verrait ce qu’il était possible de faire pour arranger ça. Hors, je n’ai eu aucun retour de la part de la clinique sauf la sommation de payer la reconnaissance de dettes. J’ai trouvé ceci un peu déplacé …

2/ Aucun ovocyte lors de la première ponction : le Decapeptyl en cause occasionnant l’arrêt des règles jusqu’à octobre 2015. La piqûre de Decaptyl prise le 7 novembre 2015 pour déclencher l’ovulation était donc trop faible pour fonctionner selon elle. Hors tous ces éléments étaient consignés dans mon dossier lors de mon premier entretien le 9 septembre 2015. Cette information a été sous-estimée et a gâché les résultats de l’opération, mon moral et mes économies. L’intervention médicale a été gérée comme une banale opération sans prendre en compte le coût financier et moral des conséquences.

3/ Mon cas géré dans la précipitation
La première ponction a eu lieu le 9 novembre 2015. Suite à l’absence de résultat, une seconde ponction a été automatiquement programmée le 11 novembre 2015. J’étais anesthésiée et abattue par ce premier échec, je ne savais pas quelle décision prendre. (on ne m’a jamais évoqué la possibilité de prolonger lors du 1er entretien). J’ai dû racheté un billet d’avion, prolonger 2 jours d’hôtel, racheter un nouveau médicament et demander à mon chef un jour de congé supplémentaire à la dernière minute ce qui n’a pas été apprécié à mon bureau. Mardi 10 novembre, je n’ai pu m’entretenir avec aucun médecin, seulement avec une employée de la clinique au téléphone, au sujet de la nécessité de recourir à la ponction de l’ovaire gauche malgré l’échec survenu à l’ovaire droit. Si cet entretien avait eu lieu, j’imagine qu’on m’aurait informé qu’une deuxième ponction en 2016 serait nécessaire car il était quasi impossible de prélever 9 ovocytes sur un ovaire gauche pour être certain d’avoir un embryon. Le médecin m’aurait aussi rappelé que : « Dans le cas d’une absence d’ovocytes aptes le jour de la ponction folliculaire, seule la somme de 650€ (prix spécial) sera facturée » (mentionné dans le devis, mais j’avais la tête ailleurs à ce moment-là)J’aurais aimé avoir le choix, prendre moi-même cette décision suite à un diagnostic médical qui m’aurait averti des chances et des risques de cette seconde opération le 11 novembre. Hors, ce ne fut pas le cas. J’étais perdue, seule, venant d’être opérée, incapable de prendre une bonne décision, je suis revenue en faisant entièrement confiance.

4/ Reconnaissance de dettes
La clinique fait facturer la somme de 2055 euros avant de connaître le résultat de la ponction.
Hors dans le devis : « En cas d’annulation de la ponction folliculaire pour faible réponse ovarienne, seuls vous seront facturés le prix de la première visite et 90€ pour chaque contrôle folliculaire réalisé à la clinique. Dans le cas d’une absence d’ovocytes aptes le jour de la ponction folliculaire, seule la somme de 650€ (prix spécial) sera facturée. »
Il serait plus honnête de faire payer après résultats, non ?

Résultats :

Cette opération m’a dévastée au point de reconsidérer de manière négative mes projets d’enfant. J’avais tout misé sur cette congélation des ovocytes que j’attendais et préparais depuis plus d’1 an. 5 personnes étaient intéressées par mon expérience car elles songeaient à faire de même. Mon expérience les a clairement refroidies…

Dès lors, j’attendais :

– Soit que la clinique me propose de reconduire l’opération sans frais supplémentaire suite à cette grave carence professionnelle
– Soit un remboursement.

J’ai essayé de voir ce qu’il était possible d’envisager, refusant de payer les 1030 euros comme moyen de pression. Mais ils se sont bien gardés de me rappeler qu’en cas de zéro ovocyte prélevé, je paye 650 euros au total au lieu des 2050. Ils m’ont plutôt fait revenir illico.
Au final, ils me proposent aujourd’hui une remise de 10% sur la prochaine vitrification après avoir honoré ma reconnaissance de dettes de 1030 euros restant. Ridicule, non ?!
Leur retour m’a dégoûtée. Ils m’ont poussé à recommencer vite, à payer etc. J’ai eu l’impression que mon corps était une marchandise. Rien à faire de mes états d’âme, de mes doutes alors que j’étais bouleversée. Ils ont éludé la question du Decapeptyl et atténué bien évidemment leur responsabilité.
Peut être que je changerais d’avis plus tard mais aujourd’hui je suis déçue de la manière dont mon cas a été géré.
J’en ai ai parlé à mon gynécologue français qui a réclamé l’intégralité de mon dossier pour pouvoir faire quelque chose. Une fois le dossier en main, il a changé d’attitude et est resté distant en me disant que le Decapeptyl n’était pas forcément la cause et que mes ovaires ne réagissaient peut être pas bien à la stimulation (ce n’est pas ce qu’on m’avait dit jusqu’à présent…). Alors soit, il se sent responsable de m’avoir poussé en choisissant la neutralité, soit il existe une sorte de conciliabule ou serrage de coudes entre médecins ce qui est fort possible. Je me sens encore plus seule et déçue après 6 ans de rapport de confiance avec mon gynéco.
Je suis allée consulter dès lors un spécialiste de la fertilité en France qui m’a rassurée sur le fait que c’était une bonne chose d’avoir fait la congélation vu ma réserve ovarienne malgré mon âge. Mais qu’il était connu que le Decapeptyl agit 4 semaines de plus que prévu. Si je détenais la preuve que la clinique savait, je pouvais peut être agir. Mais faire intervenir un avocat n’était pas une bonne solution.
Comment être bien traitée par la suite en instaurant une mauvaise relation ?

Aujourd’hui

2 points positifs cependant :
► Je sais aujourd’hui faire des piqûres sous-cutanées.
► Et j’ai évité de me rendre dans un bar près du canal Saint-Martin le 13 novembre 2015 pour cause de mal de ventre…

Aujourd’hui je suis triste, un peu paumée. J’ai payé les pots cassés pour les autres (mon gynéco qui me dit : « bon maintenant je conseillerais à mes patientes de ne plus déclencher avec le Decapeptyl ». Merci Bibi.)
J’avais reporté tous mes espoirs sur cette congélation, n’ayant aucune ombre au tableau bien au contraire. Il y a eu erreur d’appréciation qui a tout gâché et mes économies avec. Me suis résolue quelque part à ne plus avoir d’enfant alors qu’il y a 2 mois mon état d’esprit était au beau fixe à ce sujet. Car je n’en ai plus envie de recommencer une seconde stimulation. Je sors aussi d’une opération de l’utérus qui me passe l’envie qu’on touche de nouveau à cette région du corps. Pas envie de piqûres, d’un second échec moral, de demander un crédit, etc.

Je ne publie pas ce témoignage pour décourager les prétendantes françaises mais juste pour mettre en garde.
Quelques conseils :
► Prévoyez large question budget plutôt 5000 euros si vous êtes amenés à faire une 2e stimulation. Si j’avais su qu’il y avait des risques de seconde ponction, j’aurais laissé tombé, n’ayant pas les moyens.
► Considérez aussi qu’il est possible que l’argent que vous allez investir sera peut être perdu si vos ovocytes sont nombreux mais de mauvaise qualité. Ne pas avoir de regret dès le départ.
► Évaluer tous les risques, poser le plus de questions possibles. Exemple : en cas de 0 ovocyte, que faire ?
► Le corps réserve bien des surprises et la science dans ce domaine n’est pas exacte. Il faut l’avoir en tête.

Pas simple d’être une femme au 21e siècle n’est-ce pas ? D’avoir à gérer cette pression sociale seule, de payer aussi un coût moral et financier pour se raccrocher à l’espoir d’avoir un enfant à deux. D’être soumise aux aléas de l’horloge biologique que la science tente de stopper pour notre « confort » ou « convenance ». Je hais ce mot. Sincèrement, si j’avais pu, j’aurais eu un enfant plus tôt. Je n’ai pas choisi cette situation qui est plus qu’inconfortable.

Il est l’heure pour moi de clore ce chapitre de l’année 2015 et de tourner la page.
Et d’envisager désormais la venue d’un enfant comme la cerise sur le gâteau plutôt que le gâteau dont on nous cuisine depuis tout gosse sur la « banalité » à fonder une famille plus tard…

 


 

 

Je suis passée dans l’émission « ça commence aujourd’hui :  » Pourquoi ont-elles choisi de congeler leurs ovocytes ? »
je vous recommande de visualiser cette vidéo, elle est complémentaire à mon témoignage. Je passe à partir de la 45:46 minutes…

 

55 commentaires

Le blog de Lili 14 janvier 2016 - 14 h 11 min

Pas facile de commenter un tel billet et pas vraiment possible de repartir sans rien dire…
Partir à l’étranger, faire cette démarche et essuyer les plâtres, cela a dû être dur :-/
Je te souhaite une belle rencontre et, qui sait, une belle surprise… ♥

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glose 15 janvier 2016 - 12 h 05 min

Merci même si je ne crois pas vraiment, merci pour tes souhaits ♥
Et merci d’être touchée en me laissant ce message…

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Fanny 14 janvier 2016 - 16 h 33 min

Même sentiment qu’Aurélie. Je ne sais pas quoi te dire en fait, juste envie d’aller prendre un verre avec toi et de parler de tout ça de vive voix… Tu as été hyper courageuse de te lancer là-dedans et il ne faut pas que tu perdes courage. En tout cas je pense que ton témoignage est plus qu’utile…

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glose 15 janvier 2016 - 12 h 06 min

C’est gentil Fanny… ça me touche.
J’espère qu’il sera utile car je ne rien lu de tel et je voulais un texte humain qui parle à celles qui sont tentées…

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cyberyoyo 14 janvier 2016 - 21 h 57 min

J’ai juste envie de te prendre dans mes bras pour te donner plein de bonne énergie… Difficile de commenter cette expérience mais je pense que ce sera utile pour certaines de tes lectrices.

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glose 15 janvier 2016 - 12 h 07 min

ça va aller ! Le mois de novembre a occulté tout ça, ça me tombe dessus maintenant comme une grosse enclume. La convalescence de mon opération va me permettre aussi de me reposer et d’expier tout ça

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Victoire 15 janvier 2016 - 12 h 46 min

Merci pour ton témoignage et merci d’avoir pris le temps et surtout l’énergie et l’honnêteté de tout mettre à plat. Ça met les choses en perspective et fait réfléchir. Pour la lueur d’espoir et pour faire rougir la cerise sur le gâteau, je tiens aussi à souligner que comme tu le dis « le corps réserve bien des surprises ». C’est bête à dire , mais je pense que la vie aussi. Parce qu’en vrai on ne sait jamais ce que demain nous réserve, c’est flippant et excitant à la fois. J’espère le meilleur 🙂 Bisous

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glose 19 janvier 2016 - 19 h 29 min

Merci pour ton message… et cette touche positive ! Oui qui sait… on verra ce que décidera mon corps face aux aléas de la vie 🙂

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Lily 15 janvier 2016 - 17 h 41 min

Je viens de lire ton témoignage, j’y avais deja pensé il y a 5 ans lorsque ma belle sœur a appris que ses ovocytes étaient de mauvaises qualité.
En me renseignant un peu, j’ai vu tout ce à quoi on doit faire face (douleur, argent, déplacement à l’étranger…) je n’ai pas eu ton courage, j’ai abandonné et me suis fait une raison.
J’admire le courage que tu as eu de passer à l’action et aussi le courage de donner ton témoignage qui je suis certaine aidera d’autres femmes à faire leur choix.
Cet événement difficile est derrière toi, tu auras peut être une cicatrice pendant un moment mais qui sait celle ci se refermera peut être bientot avec l’arrivé d’un homme aimant dans ta vie qui aura envie de s’investir ! En tout cas c’est tout ce que je te souhaite du plus profond de mon cœur.
Je pense à toi, meme en étant loin.
Je t’embrasse !

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glose 19 janvier 2016 - 19 h 32 min

Merci… oui c’était pas facile et la prise de décision a été longue et réfléchie. Mais je suis du genre à me lancer dans des aventures lorsque c’est un défi. Bon faut que je me calme un peu 🙂
J’avais hésité à écrire tout ça mais vu les retours, je suis contente si mon histoire est utile et sert à d’autres. J’aurais aimé lire ce genre de témoignage avant de me lancer. C’est ce qui m’a convaincue de l’écrire en fait.
Merci pour ton message, ça m’aide beaucoup aujourd’hui la cicatrice étant encore bien présente… Bisous !

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Le Gall Sophie 5 février 2016 - 15 h 18 min

Bonjour,
Je ne découvre ton témoignage qu’auj. Juste pour te dire que je comprends ta déception et j’espère sincèrement que la vie te réserve de belles surprises. Je suis passée par les FIV, je ne suis jamais parvenue à une grossesse. Je suis maman grâce à l ‘adoption. J’ai tourné la page mais je n’ai pas oublié les déceptions des résultats « négatifs », galères de traitements et autres joyeusetés. Je me revoie allant au boulot complètement stone car bourrée d’hormones. Bref…
Encore une fois, good luck.
Sophie,

Répondre
glose 7 février 2016 - 11 h 05 min

Merci pour ton commentaire. Les messages m’aident à me sentir moins seule et à y voir plus clair. Je vois aussi que les FIV ne sont pas « innocentes » du tout et m’ont rendu aussi bien stone…

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Laure 10 novembre 2016 - 17 h 21 min

J’arrive bien après la bataille… Mais je ne peux pas repartir sans laisser un mot.
tout d’abord je te comprends dans ta solitude et ta détresse. Le business de la fertilité à l’étranger est un business avant tout…
Je suis passée par 7 années de traitements en France (stérilité inexpliquée, le truc où personne ne comprend pourquoi ça ne marche pas car TOUS les résultats sont bons), en commençant par de simples stimulations ovariennes, pour finir par les FIV et autres TEC… Alors je connais plutôt bien la souffrance, la détresse, le sentiment de solitude, l’incompréhension autour de soi, les questions, les envies… J’ai voulu tenter l’étranger, mais mon homme n’était pas « chaud »… en lisant ton témoignage, je pense qu’on a eu raison de s’arrêter là. Je n’ai pas voulu adopter, car j’étais « à bout » et comme toi, je considère un enfant comme « le fruit de l’Amour »… bref… Aujourd’hui j’en ai fait le deuil, c’est comme ça, tant pis. Ça ne fait pas de moi (ou de mon couple) la moitié de quelqu’un.
Mais je m’égare… Saches que parfois les miracles existent… Et si jamais tu as envie d’en parler, mon oreille t’est ouverte (avec un bon verre de vin !)
des bises ^_^

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glose 12 novembre 2016 - 14 h 43 min

Je te remercie chaleureusement de t’être ouverte à moi et de me confier un épisode douloureux de ta vie.
Il s’ajoute à d’autres qui m’ont fait prendre conscience que j’étais loin d’être la seule. On ne se voit que pour des occasions « mondains » où règnent la légèreté, le plaisir, la découverte. Et c’est très bien, cet aspect de notre vie fait partie de notre environnement bloguesque qui cache Laure, Aurélie au profit des Petits riens ou Glose. Car oui on ne se voit pas en tant que personne mais blogueuse. Et parfois on apprend des choses et boum, l’humain dissimulé derrière une interface nous touche, nous montre qu’il existe. ça fait quelque chose.
Je m’égare un peu mais la lecture de ton commentaire m’a fait songer à ça. Car en te lisant, je te vois différemment et ça m’a très touchée de non seulement apprendre quelles furent ces 7 années pour toi mais aussi sur le fait de t’être automatiquement livrée pour mieux me soutenir. C’est une preuve de générosité et de confiance. Et je suis touchée.
C’est beau et rassurant de voir qu’entre femmes on reste solidaires, on compatit, on se serre les coudes.
Pour le verre de vin, je suis toujours open 🙂

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Blandine 8 avril 2017 - 15 h 13 min

Merci pour ce témoignage, il a dû te coûter de l’écrire, mais je t’admire pour avoir raconté une histoire sur laquelle bcp de personnes jugent sans savoir, et surtout de ne rien nous avoir caché des conséquences.
Aujourd’hui je souhaite que tu rencontres quelqu’un d’aussi génial que toi si tel est ton souhait, et je suis d’accord avec ta maman: ne pas être mère ne fera jamais de toi quelqu’un de « moins bien ».

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glose 26 avril 2017 - 16 h 52 min

Oui, il m’a coûté mais il m’a aussi apaisée. L’écriture de ce papier j’en avais besoin comme d’une thérapie quelque part, de tout faire sortir ce que j’avais gardé au fond de moi. J’aimerais rencontrer quelqu’un avec qui ça match mais dans ce domaine, je suis bien incompétente 🙂

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Denise 19 juin 2017 - 18 h 53 min

Moi je conseille de prendre ses vacances pour faire la stimulation et d’aller à Madrid dans une petite clinique qui est réputée pour la qualité d’accueil de ses patientes. En air bnb ça coûte moins cher et le fait d’être en vacances nous rends plus détendues.

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Camille 16 janvier 2019 - 3 h 27 min

Bonsoir Denise, Par quelle clinique êtes-vous passée ? IVI ? Je me prend la tête, j’hésite à passer le pas, je ne sais pas où aller, etc. Bref l’enfer.
Merci.

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Aurelie Gombert 21 septembre 2017 - 10 h 58 min

Coucou. Je tombe sur ton témoignage bien longtemps après.. Merci beaucoup pour ce partage. Cela m’a rappelé beaucoup de choses… Célibataire aussi, 35 ans, j’ai fait cette opération il y a 2 mois à Barcelone, avec malheureusement un tout petit score final (4 ovocytes). Beaucoup de choses de ton témoignage raisonnent dans ma tête: les frais élevés d’opération/voyage, le poids de cette stimulation de 2 semaines, les piqûres, l’effet psychologique..et la clinique.. Effectivement pour moi non plus ils n’ont pas mis les formes: contact commercial, sans être à l’écoute du tout. Il y a deux choses qui ne m’ont pas plu: 1/ Ils m’avaient prescrit une ordonnance de médicament pour 10 jours et au 10ème jour, ils m’ont dit de continuer mon traitement, et la j’ai dit que l’ordonnance était de 10 jours, que ça allait être extrêmement difficile pour moi, en période du 15 août à Paris, de trouver un rdv gyneco pour avoir une ordonnance française, puis commander et recevoir les médicaments dans une pharmacie (ouverte le 15 août..) alors que normalement ça prend du temps… Bref panique à bord…j’étais révoltée…Et je leur ai demandé pourquoi ils m’avaient pas dit au moins prévenue, ils m’ont dit que c’était à moi de prévoir…. La phrase de trop… 2/ La deuxième chose, c’était lors de la stimulation, un jour où je les ai appelé pour donner les résultats du jour (échographie/prise de sang), la personne au téléphone me dit que ma réserve ovarienne est faible par rapport à mon age, et quand je lui dis « c’est à dire? » Elle me répond « il ne faut pas trop tarder pour avoir des enfants » Et la je me mets à pleurer… (pas facile à entendre, surtout sous hormone avec le traitement qui nous rend à fleur de peau). Et la, elle entend bien que je pleure au téléphone et que ma voix flanche, et elle me dit « Continuez le traitement et rappelez nous dans 2 jours, Aurevoir »…. OK donc ils ne sont vraiment pas la pour nous soutenir du tout… je confirme… Commercial uniquement.
Pour faire cette opération, il faut être vraiment armée psychologiquement, car c’est assez lourd.
Ils me conseillent aussi de refaire l’opération une seconde fois vu mes résultats… Mais pour l’instant je n’ai pas les moyens, peut-être janvier 2018.. La vie n’est pas facile facile.. et cette pression sociale, et d’horloge biologique est vraiment pesante… Mais effectivement quelques fois il faut un peu de répit, ne plus y penser et s’alléger l’esprit.
Un grand merci à toi pour ce témoignage. Aurélie

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glose 1 octobre 2017 - 12 h 07 min

Je te remercie pour ton témoignage qui m’a beaucoup touchée et m’a fait sentir moins seule. Et je sais que ce n’est pas facile de se confier sur cette intervention. Il m’a aussi rappelé certains souvenirs. Le tien confirme l’aspect commercial et usine à « œufs » en gros. Ils m’ont fait penser que j’étais une « exception » mais ton témoignage apporte une nouvelle dimension, le succès n’est pas garanti en une fois et toi tu avais un bien meilleur âge…
Le coût financier est lourd mais le moral aussi.
Les hommes ne connaissent pas cette pression d’horloge biologique. Une injustice de mère Nature qui nous plombe le moral et rend la vie moins facile pour les femmes. Mais c’est ainsi.
Tu as du courage pour penser à recommencer.
Personnellement, quasi 2 ans plus tard, j’ai fait le deuil de ma fécondité. Ce fut très dur. Mais à 40 ans, je me sens libérée après 2 années de doutes, de dépression et de désillusions.
Je te remercie chaleureusement de t’être confiée sur le blog 🙂

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Alicia 12 décembre 2017 - 10 h 45 min

Bonjour, je t’écris longtemps après que tu aies publié ton post pour te donner quelques infos. J’ai en ce moment la « chance » de faire un protocole d’autoconservation d’ovocytes en France, pour raison médicale (endométriose). Avant de me lancer je me suis beaucoup renseignée sur internet et ça fait très longtemps que j’avais trouvé, puis lu et relu ton article.
Mon déclenchement est demain, avec du decapeptyl. Autant te dire que j’ai pensé à toi. Et devine ce qu’ils m’ont dit à l’hôpital? Parfois, le decapeptyl (qui est préféré à l’ovitrelle car contrairement à elle il permet d’éliminer tout risque d’hyperstimulation ovarienne, qui est une complication dangereuse de la stimulation) ne fonctionne pas. C’est assez courant. C’est pour ça qu’en France, ils te font faire une prise de sang le lendemain de la piqûre (la veille de la ponction donc) et tu dois envoyer tes résultats à l’hôpital. L’analyse des résultats de la prise de sang permet de savoir si le déclenchement a fonctionné avant de se lancer dans la ponction. Si ce n’est pas le cas, alors ils te prescrivent l’ovitrelle et tu reviens te faire ponctionner le surlendemain.
Au regard de ton histoire, indépendamment du fait que tu avais pris du decapeptyl quelques mois avant, c’est peut-être ce qui s’est passé pour toi. Peut-être qu’en 2015 ils n’avaient pas le recul nécessaire sur ce médicament. Je ne sais pas si je fais bien de te dire cela, ou si tu préfèrerais qu’on te laisse tranquille.

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Alicia 12 décembre 2017 - 10 h 49 min

(suite : j’ai publié trop tôt sans faire exprès). Je me suis dit qu’à ta place j’aimerais savoir alors je te l’ai écrit. Si j’ai mal fait, je te prie de bien vouloir m’en excuser. En tout cas je confirme ce qui a été dit plut tôt par toi et Aurélie : cette opération est éprouvante, même dans les meilleures conditions possibles comme je suis en train de le faire (en France, avec des piqûres faites par des infirmiers et avec un coût moindre qu’à l’étranger). Il faut du courage pour aller au bout. Bonne chance pour la suite en tout cas, je te souhaite d’être heureuse 🙂

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glose 13 décembre 2017 - 15 h 23 min

Merci beaucoup Alicia pour ton témoignage. Aucun gynéco français ou espagnol ne m’ont dit que le Decapeptyl ne fonctionnait pas toujours. Ils m’ont plutôt parlé « d’exception ». Cette histoire a seulement 2 ans. ce qui fait un peu peur sur le savoir des médecins en exercice.
J’ai « digéré » aujourd’hui cette histoire donc je n’ai aucun souci pour en parler 🙂 Au contraire, ton commentaire apporte un certain éclairage et peut informer d’autres personnes.
Oui c’est éprouvant. J’étais vraiment dans un état second pour l’avoir fait et être allée jusqu’en Espagne et y rester seule.
Aujourd’hui, je ne regrette pas. Je l’ai fait. ça n’a pas marché. Jamais cette question ne me hantera toute ma vie : « Et si j’avais fait cette vitrification ? ». Et 2 ans plus tard, après un long chemin, l’envie d’enfant s’estompe progressivement chez moi. Ma « nature » est passée à autre chose…

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Marie 17 janvier 2018 - 14 h 11 min

Bonjour Glose, merci beaucoup pour ton courageux témoignage. Je suis en train de réfléchir à faire la même démarche.J’ai 36 ans, j’ai eu de grandes difficultés dans le monde du travail et en parallèle je suis restée longtemps avec un homme qui n’avait pas envie d’enfant. Je pensais qu’il changerait d’avis et finalement on s’est séparés. Je suis seule depuis 3 ans.
Bref, j’ai fait les tests de fécondité et ils sont dans la moyenne basse ( je n’ai que 7 follicules à la place de 10 en moyenne chez une femme de mon âge, mais les analyses de sang sont normales). Le médecin qui me suit en France m’a d’emblée parlé de 2 ponctions pour avoir le plus d’ovocytes (15), mais à priori même avec 2, ça va être difficile selon la clinique espagnole où je me suis rendue. Je me demande donc si le jeu en vaut la chandelle: deux traitements éprouvants, un budget de 7000 euros, la peur de n’obtenir que 8 ovocytes en tout avec des chances de seulement 60% d’obtenir un enfant. Vu ma situation médicale, je dois prendre une décision assez rapide. Tout est confus dans ma tête, et dès que j’en parle à des proches, je me mets à pleurer. Ils me disent donc que je devrais le faire « pour ne pas regretter ». Si quelqu’un traverse les mêmes états d’âme, cela m’intéresserait d’avoir d’autres témoignages.

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glose 19 janvier 2018 - 8 h 16 min

Bonjour Marie,
Je ressens bien ta détresse j’ai connu la même. C’est une période très difficile psychologiquement. Il m’arrive même encore parfois d’avoir les larmes aux yeux quand j’en parle, tout dépend du contexte. Je ne peux pas te donner de réponse, c’est toi qui doit prendre la décision.
Aujourd’hui, malheureusement, on n’est pas en mesure de savoir si ça en vaut la peine car on n’a peu d’études ou pas assez de recul pour le savoir. Peut-être que dans 10 ou 15 ans, on aura des stats sur le nombre de femmes qui ont réussi à avoir un enfant via cette congélation.
Le corps est bien complexe. J’avais 20 follicules en tout et finalement, dans un ovaire, ils étaient vides (bon, il y a eu aussi erreur d’appréciation médicale, ce qui me rend encore plus rageuse). J’ai rencontré 1 an plus tard une femme qui a eu un enfant par don d’un seul ovocyte qui a pris tout de suite.
J’ai l’impression qu’il n’y a pas de règle. C’est assez aléatoire.
Psychologiquement, ce fut assez dur et la clinique n’a pas été très compréhensive. Elle m’a seulement proposé 10% de réduction sur la prochaine ponction. Ils ont tout fait pour que je revienne. Mais vu la manière dont mon dossier a été traité et le fait que je n’avais pas d’argent, j’ai fini par renoncer. Je ne voulais pas revivre le truc.
Est-ce que je le regrette aujourd’hui ?
Je regrette de n’avoir pas été assez informée sur les risques du decapeptyl, j’aurais retardé la ponction. Du gros gâchis et un personnel médical qui ne s’en souciait guère. On dirait plutôt des grosses machines à fric.
Sinon, je ne regrette pas dans le sens où j’aurais essayé. Aujourd’hui, progressivement, je me suis fait à l’idée que je n’aurais pas d’enfant. Si un jour j’en ai un, ce sera un cadeau du ciel. Le fait d’avoir des enfants, je ne le vois plus comme une « chose normale » dans la vie d’une femme. Sinon ce serait ravageur pour ma santé mentale.
Je te conseillerais plutôt de te renseigner auprès de gynécos compréhensifs pour connaître toutes les modalités de la congélation en France. Je sais que la congélation de confort est interdite mais si tu peux le justifier pour une raison médicale avec ton gyneco…
Sache que je sais exactement ce que tu ressens et tu n’es pas la seule.

Je suis de tout cœur avec toi.
Si je pouvais je te prendrais dans mes bras…

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Marie 7 février 2018 - 18 h 02 min

Merci beaucoup pour ta réponse. J’ai été rencontré une autre clinique et je pense que je vais le faire, pour ne pas regretter. Pour toi, comme tu le dis, le miracle de la vie est mystérieux et tu as quand même 4 ovocytes. La médecine avance à grands pas et il y a d’autres alternatives ( don d’ovocytes) qui permettent de faire un enfant après 40 ans, c’est certes un peu différent, mais quand on souhaite un enfant avec l’homme qu’on aime, qu’on le porte et qu’on le met au monde, on est vraiment sa maman et cela doit être une grand joie quand même.

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Glose 19 février 2018 - 1 h 10 min

Je te souhaite que ta démarche soit un succès 🙂

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Sarah 20 février 2018 - 14 h 43 min

Chere Glose,
Merci pour ton temoignage courageux.
Je viens juste de faire cette vitrification (a Rome), la fleur au fusil. Tout s’est bien passe dans mon cas (enfin il faudra voir si les ovocytes donnent des embryons viables si un jour je decide de les utiliser hein…), mais j’avais sous estime la fatigue physique et le poids psychologique d’une telle operation. Personne ne m’avait prevenue… Et se sentir un porte monnaie sur patte pour la clinique, sensation moyennement sympa..
Au dela de l’epreuve, cette operation ne m’a pas seulement allegee de 12 ovocytes (et de quelques milliers d’euros), mais reellement de toute la pression sociale, de cette mascarade liee au couple, a la famille et a la maternite. Je crois comprendre que quelques annees apres, ton envie d’enfant a pris le large. Est ce une reelle envie d’enfant que nous avons, ou une peur de passer a cote de quelque chose qui de l’avis societale est a ne pas manquer ? Je me sens en tous les cas prete a assumer ma vie de celibataire qui n’aura pas d’enfant, sans attendre comme une gourde le prince charmant. C’est un passage important. J’ai devant moi une grande clairiere dans laquelle je peux mettre ce que JE veux.
J’ai pas mal de nouvelles questions aussi, et l’impression d’avoir ete un peu arnaquee par cette societe qui m’a fait croire que je peux tout avoir, comme un homme… Ou alors ne me suis-je pas assez contentee…
Bon courage a toi.

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Glose 22 février 2018 - 13 h 11 min

Chère Sarah,
Tu n’es pas la seule à l’avoir sous-estimée, cette fatigue physique et morale. Et comme pour moi c’était un peu raté, ça a été un cataclysme intérieur. Rome-Barcelone = même combat : je me suis aussi sentie comme une vache à lait.
Tu poses de sacrées bonnes questions…
« Est ce une réelle envie d’enfant que nous avons, ou une peur de passer a cote de quelque chose qui de l’avis societale est a ne pas manquer ? » Je n’ai pas la réponse actuellement et je ne le saurais jamais tant que je n’ai pas d’enfant à vrai dire…
L’envie d’enfant a pris le large comme tu dis pour deux raisons : d’une je n’ai toujours pas trouvé la bonne personne et ça commence à faire tard. Deux, quand je réalise que toutes mes amies qui en ont n’attendent qu’une chose : d’être seule, sans enfant et avoir un moment rien que pour elle pour se faire du bien, ça me permet de relativiser. Cependant, il reste au fond une petite étincelle. Une toute petite qui attend soit d’être ravivée ou définitivement… d’être éteinte. En tout cas, si je suis nullipare à vie, je sais que la seule chose que je regretterais c’est de ne pas avoir essayé d’avoir un enfant. Je ne saurais jamais si mon corps l’aurait fait naturellement, avec aide, etc. ça oui, je le regrette déjà. Il est plus simple selon moi de faire le deuil d’avoir un enfant après 10 000 tentatives que de n’avoir jamais essayé…
La vie n’est vraiment pas simple. Et pas une seule seconde dans ma vie de petite fille je n’aurais soupçonné ça. Avoir des enfants était d’une telle évidence au point que déconstruire tout ce schéma ne s’est pas fait sans une pluie de larmes…

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Ire 27 mars 2018 - 22 h 19 min

Coucou Glose
Un petit message de soutien … et te dire que tu n as « que 41 «  et tout est encore possible … une envie d’enfant ça peut être aussi un don d ovocyte , une adoption … Tout ça sera plus simple qd vous serez deux ! Le poids est lourd pour une femme celibataire
Les femmes font des enfants de plus en plus tard et j en ai beaucoup autour de moi 41, 42, 43 …
Je te souhaite le meilleur
Elfe

Répondre
Elfe 27 mars 2018 - 22 h 20 min

Coucou Glose
Un petit message de soutien … et te dire que tu n as « que 41 «  et tout est encore possible … une envie d’enfant ça peut être aussi un don d ovocyte , une adoption … Tout ça sera plus simple qd vous serez deux ! Le poids est lourd pour une femme celibataire
Les femmes font des enfants de plus en plus tard et j en ai beaucoup autour de moi 41, 42, 43 …
Je te souhaite le meilleur
Elfe

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Glose 1 avril 2018 - 18 h 01 min

Merci pour ton message de soutien. Je n’ai pas encore 41 ans, n’allons pas trop vite tout de même ! 😉
On verra ce que me réserve l’avenir. Pour l’instant, je n’y pense plus…

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Mer(e) de larmes 5 mai 2018 - 13 h 10 min

Bravo Glose. Si tout le monde avait ton courage, on ne traverserait pas cette mer(e) de larmes. Il y a quand meme des situations scandaleuses derriere ça qui méritent d’être mises à découvert d’urgence. Certes le manque de recul scientifique sur ce process justifie quelques approximations. Néanmoins, reste inadmissibles les erreurs de prescription inassumées, les équipes médicales injoignables pendant ou après le traitement, et surtout, surtout les paroles de vendeur de fenêtre (exemple: payer l’intégralité avant meme l’intervention et vous entendre dire « on vous remboursera la différence si vous avez moins de 6 ovocytes mais payer d’avance le prix maximum »: bienvenue chez Darty vous rembourse la différence si vous trouvez moins cher ailleurs. ).
Nous sommes les femmes célibataires nous prêtes à payer, nous sommes prêtes à risquer, prêtes à anticiper l’avenir, prêtes à nous piquer seules, prete à être réactive, prêtes à supporter le choc psychologique . Pourquoi nous rendre cette démarche encore plus difficile avec un comportement vénal, laxiste et sans consideration.

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Christine 20 septembre 2018 - 21 h 18 min

bonjour Glose
je viens de lire ton article étant moi même lancée dans le processus.
coup de speed à 38 ans sur cette fougue horloge biologique, prise de renseignements sur le net, évaluation de ma reserve ovarienne par écho pelvienne (10+3), prise de sang, rdv a Barcelone en juin, gyneco compréhensif en France, transposition de l’ordonnance espagnole , récupération du traitement à la pharmacie.
J’ en suis au fameux moment de se lancer sur un cycle à venir en essayant d anticiper une période de 10 jours où je puisse prendre le traitement sereinement (boulot/ congés etc).
il me reste a me rassurer sur les piqures, je pense faire appel à une infirmière pour les premières..
Bref c est un long parcours solitaire aux résultats escomptés imprevisibles finalement…j espère que cela m apportera une forme de serenite sur le sujet.
J espère que la révision de la loi bioéthique en France prendra en compte ce sujet et permettra aux femmes d accéder plus simplement a cette technique de congélation ovocytaire. nous ne devrions pas avoir à aller en Espagne de maniere presque clandestine, secrète.
On parle du droit des femmes à disposer de
leur corps et bien donnons en l illustration en France en permettant aux femmes d’ameliorer leurs chances d avoir un enfant avec leur matériel génétique préservé !!!

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Glose 26 septembre 2018 - 16 h 21 min

Bonjour Christine,

Déjà bravo de t’être lancée car c’est une sacrée aventure à vivre personnellement. Si tu as pris conscience que les résultats peuvent être en-dessous de tes attentes, c’est une bonne chose. L’idée était que moi aussi je sois plus sereine. Et même si la vitrification n’a pas été un franc succès, je ne le regrette pas. Aujourd’hui, je ne suis pas en train de me dire « Tu n’as pas tout essayé pour y parvenir ». Le fait d’avoir pris de l’âge et de n’avoir pas trouvé de compagnon stable font que l’idée d’avoir un enfant s’éloigne aussi. Bref, je me sens plus sereine qu’à 38 ans. Et c’est bon de savoir qu’à 40 ans, on commence à lâcher du leste.
Le comité nationale d’éthique a lancé son feu vert récemment. Souhaitons que les françaises puissent ne plus se cacher et subir un traitement lourd loin de leur pays.

Je te remercie Christine pour ton témoignage et te souhaite le meilleur pour la suite !

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PetiPimouss 21 septembre 2018 - 16 h 42 min

Bonjour,

J’ecris largement apres ton post, j’espere que tu liras mon message.
Merci beaucoup pour ton temoignage. Effectivement, cela replace les choses dans la realité…
Je suis actuellement en pleine reflexion a savoir si je me lance dans cette epreuve ou non…
Je suis atteinte d’endometriose, bientot 36 ans et j’ai eu une premiere consultation dans un hopital français.
Ce qui me fait hesiter ce sont tous les effets secondaires que nous devons subir avec ce genre de stimulation ( douleur, saute d’humeur, prise de poids, risque thrombo embolique mais egalement risque d’hyperstimulation ovarienne qui peut flinguer les ovaires, torsion d’ovaire, infection lors de la ponction etc… ) alors certes, ces derniers sont plutot rates, mais ils existent tout de meme !
je trouve que c’est quand meme dingue tout ce qu’on doit endurer, nous, les femmes !
Fichue horloge biologique !
Je salue le courage de toutes celles qui font congeler leurs ovocytes a l’etranger… je n’aurai jamais pu !!!!!
Trop de stress, tous ces allers-retours ca doit etre eprouvant… sans compter le cout financier !!!!
Merci encore, de voir qu’il y a d’autres femmes qui en passent par la… ca rassure…!
Autour de moi, toutes mes amies ont des enfants donc je me sens tres seule.
Contente de lire que tu as reussis a surmonter le fait de ne peut etre jamais avoir d’enfant.
Moi je passe par cette periode que tu decris assez bien de doute, desespoir, moments de deprime…
Je me sens paumée et obnibuler par le temps qui passe.
Je n’aurai jamais cru que cela m’arriverai un jour…
Merci encore de nous avoir raconter ton histoire

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Glose 26 septembre 2018 - 16 h 05 min

Bonjour, tu passes par une période de ma vie que je qualifierais de très difficile : les 36-39 ans. L’approche de la quarantaine qui sonne comme un gong et rappelle que nous sommes bien équipées, nous les femmes, d’une horloge interne et que nous ne pouvons pas enfanter quand bon nous chante. Tout ce que tu décris, je l’ai vécu. Il faut en parler car sinon ça va te ronger. Mais sache qu’il y a un après-positif : je viens à peine d’avoir 41 ans et aujourd’hui je me sens beaucoup mieux qu’il y 4 ans. Et l’idée d’avoir un enfant n’est plus aussi primordiale et s’évanouit. Peut être aussi parce que mon corps est fatigué et a moins cette envie. C’est reposant. Après tout peut arriver mais c’est moins une idée fixe qui me pourrissait la vie. Et être heureux, ne pas passer son temps à se ronger le sangs c’est tout aussi important pour son équilibre mental…

Je te remercie pour ton message et heureuse si mon témoignage a pu t’aider à te sentir moins seule 🙂

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géraldine 26 octobre 2018 - 18 h 06 min

Bonjour Glose,

Merci pour ton précieux témoignage sans filtre intégrant aussi les aspects liés à des potentiels échecs.
Je suis en plein dedans mais cela émane d’une maladie où l’équipe médicale me harcèle pour procéder à cette vitrification.
Ce que je souhaitais savoir c’est l’impact des injections sur le corps ? Comment l’as-tu vécu ? Je redoute d’infliger cela à mon corps.
Merci encore pour ce billet !
Belle fin de journée 🙂

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Glose 2 novembre 2018 - 21 h 24 min

Bonsoir Géraldine,
Les injections m’ont beaucoup fatiguée et irritée. D’ailleurs, on vous déconseille le sport lors des injections. C’était aussi contraignant car il faut les prendre à heures fixes. A la fin, j’avais l’impression de sentir des « œufs » dans mon ventre,une sensation de lourdeur. On ne rêve plus qu’une chose : qu’on nous les prélève, lol !
Bon courage si tu décides de le faire. Je comprends qu’une maladie mette encore plus cette pression…

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Je suis passée à l'émission "ça commence aujourd’hui" sur France 2 12 novembre 2018 - 16 h 43 min

[…] mon compte Facebook. Une journaliste de Réservoir Prod – après avoir lu mon témoignage sur ma congélation d’ovocytes – me propose de participer à l’émission « Ça commence aujourd’hui » sur France […]

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AmBea 19 novembre 2018 - 11 h 10 min

Bonjour,
J’ai fait la même démarche que toi il y a 2 ans aussi sur Barcelone!
Les résultats ont été tout aussi décevant puisqu’ils m’ont congelé que 3 ovocytes sur 18 lors de la dernière écho…
Ce qui m’a le plus choquée (hormis le fait que je n’avais pas du tout envisagé ce résultat final) c’est l’explication qu’on m’a donné…. « vous faites partie des cas rares : la dernière piqure de Décapeptil aurait dû être faite 35h avant l’intervention et non 36h ». Alors j’explique pour celles qui s’interrogent: le décapeptil est la dernière injection qui permet de « bloquer » les ovocytes pour pouvoir faire la ponction.
Cette raison m’a blessé car le docteur a sortit la même excuse à une femme française juste avant moi (dans la salle de pose nous sommes les unes à côté des autres, séparées uniquement par des draps donc facile d’entendre tout ce qui se passe)….
Bref: perso j’ai bcp du mal à croire à cette raison… Surtout qu’à la sortie on m’a dit « si vous voulez en refaire une c’est 1500€  » (de mémoire c’est quelque chose ça) . Et là je me suis dit qu’on parlait d’une certaine somme … Mais ils étaient en mode « aller c’est pas grave, donnez nous 1500€ et on en refait une autre »….

Personnellement, je ne regrette pas de l’avoir fait mais pour celles qui souhaitent sauter le pas (étant célibataire) prenez bien en compte que c’est une démarche difficile psychologiquement: clairement vous êtes seule dans votre démarche: c’est compliqué ! Mais je vous conseille tout de même de le faire c’est toujours une option 🙂

Quand as toi Glose: j’aime bcp ton témoigne et même tes réponses aux différents commentaires: j’ai ressenti exactement les mêmes choses : cette lourdeur dans le ventre (effectivement t’as juste envie « qu’on te les retire »… Sensation d’être pleine… C’est assez déroutant lol)

Après 2 ans: j’aimerai retenté l’expérience mais en France et là on est face à un autre problème: trouver un gynécologue et une clinique qui pratique la congélation d’ovocyte pour les femmes qui n’ont pas de soucis de santé…. La galère!!!! Si jamais vous entendez parler d’un Gynécologue ouvert d’esprit faites tourner l’info

Bon courage à toutes
xoxo

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Glose 23 novembre 2018 - 14 h 38 min

Bonjour,

Tu es la première qui m’en parle. Et tu as eu aussi le même problème que moi avec le Decapeptyl.
Et ce n’est pas rassurant et même malhonnête comme procédé de répéter que vous faites partie des cas rares. Je me souviens très bien de cette salle de récupération séparée par des draps. J’ai trouvé ça limite humiliant la manière dont on est traité comme dans un poulailler ou du bétail. Et bien entendu, ils m’ont aussi demandé de repayer comme si c’était une simple formalité.
Je pense qu’on l’a fait dans la même clinique, et de toute façon, il n’y en a pas 100 000 à Barcelone.
Merci d’avoir posté ton long commentaire : pour montrer que je ne suis pas seule et donc le risque est bien présent. Et tout comme toi, je n’ai aucun regret pour l’avenir. J’aurais tenté. Jamais une petite voix me hantera pour me dire « Et si tu avais congelé des ovocytes, bla bla… ? ».
Peut-être que de bouche à oreille, tu tomberas sur un gynécologue compréhensif en France mais il te dira quand même de te présenter en clinique avec un vrai problème de santé qui t’oblige à les congeler…
Sait-on jamais…
Bon courage à toi pour la suite !
Et encore un grand merci pour ton témoignage, tu es celle dont je me sens la plus proche en terme d’expérience 🙂

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Camille 16 janvier 2019 - 3 h 37 min

Bonsoir,

Quel courage ! Moi ça fait 2 ans que je me tâte et résultat j’ai 42.5 ans et toujours rien fait 🙁
J’aurai presque pu écrire ce post tellement je m’y retrouve dans le début (pas de problème particulier mais je tombe que sur des tocards et/ou loosers, etc, pression sociale, peur de regretter, tic-tac,…) et dans la façon de s’exprimer (avec beaucoup d’humour malgré le sujet ….).

Du coup, si qq1 peut me répondre (peut-être en privé s’il ne faut pas citer les cliniques) sur les endroits évoqués par ci par là où cela s’est plutôt bien passé (Madrid par Denise, Rome par Sarah, …) ou à l’inverse qu’il faut éviter (Glose? )

Je suis open également pour en parler autour d’un verre en région parisienne ;o)

Bonne soirée à toutes et merci pour ces témoignages, on se sent moins seule….

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Glose 18 janvier 2019 - 21 h 26 min

Bonjour Camille,

Merci pour votre commentaire qui me touche beaucoup. Je suis contente que ce témoignage aide d’autres personnes. J’ai passé du temps à l’écrire mais je ne regrette pas si il sert à d’autres et apporte un certain un petit réconfort 🙂
Il faut aller très vite Camille car la congélation d’ovocytes s’arrête à 43 ans. Du moins dans les cliniques espagnoles…

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Naomi 4 février 2019 - 1 h 22 min

Bonjour glose, et à toutes,

Je sors d une opération de ponction ce matin même, dans le même clinique que toi. C est ma deuxième, car la première n avait donné que 5 ovocytes. Et à ma grande surprise, sachant que j avais 8 gros follicules (supérieur à 16 et jusqu à 19), ils n ont prélevé que 6 ovocytes dont 3 matures. 2 ont disparu (soi disant j ai ovulé en avance) et 3 autres étaient trop petits (ils auraient soi disant rapettis !). Je suis sous le choc, et j ai exigé un rdv que j aurais demain à 11h avec un médecin de la clinique pour qu on me donne des explications.
On me dit qu avec 8 ovocytes je devrais être satisfaite, et que c est la qualité qui comptent et non la quantité. Mais je suis très en colère contre le laxisme des diagnostics et du suivi de ces équipes médicales. Déjà ma première ponction avait soulevé des questions sur le peu d ovocytes récoltés par rapport aux estimations, et j ai insisté plusieurs fois sur l éventualité de changer de traitement. Mais on m a dit non. Puis la c est pire que la première fois, et je suis certaine que ça aurait pu être évité si on avait considéré mon cas avec plus de sérieux et de professionnalisme, en tant qu humain, et non pas seulement comme une poule a 3 zéros à encaisser.
J ai pris la décision d arrêter le carnage, à 37 ans et 2 ponctions j estimé avoir fait mon maximum physiquement, psychologiquement et financièrement pour mettre toutes les chances de mon côté. Et surtout, je préférais mourrir que de revivre l Experience à la clinique Eugin. Je me demande à la lecture de vos témoignages si le decapeptyl n est pas aussi en cause et surtout comment des soi disants pro n ont pas entendu mes recommandations de changer de traitement pour la seconde ponction. Vu que je constate que je ne suis pas la seule à qui ce traitement semble avorter les tentatives au lieu de les déclencher, comment peuvent ils encore insister à prescrire ce médicament à des femmes qui n y répondent pas bien ???
En tous cas Glose, du fond de mon lit d hôtel à Barcelone où je suis actuellement, avec ma tête qui bouillonnent de questionnements et de colère, sachez que c est ton histoire et le soutien que tu reçois qui est un soulagement. Et non pas ces 8 ovocytes congelés.
Et je ne saurais l expliquer. Merci pour cela, sincèrement.

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PEREZ 27 février 2019 - 13 h 56 min

Bonjour Naomi et bonjour toutes,

J’ai lu l’article de Glose et vos commentaires et je n’ai pas pu m’enpêcher de vous laisser ce message.

Actuellement je mène une thèse de doctorat sur le recours à congelation d’ovocytes parmi des femmes qui habitent en France et je suis en train d’entretenir de femmes qui vont avoir ou ont eu recours à cette technique en France et à l’étranger. L’objectif est d’explorer et d’analyser une pratique peu explorée en France et de comprendre les enjeux de cette pratique fréquente nommée « de convenence ».

J’aimerais pouvoir échanger avec plusieurs d’entre vous pour parler de vos expériences. Toute information ressortant de ces échanges est totalement anonyme et confidentielle.

Si vous êtes intéressées à témoigner ou si voulez plus d’information, merci de m’écrire : [email protected]

Cordialement,

Yolinliztli PEREZ HERNANDEZ
IIAC-EHESS/Ined

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Pascetteclinique 23 février 2019 - 13 h 17 min

Bonjour. Toi c’est moi il y a qq années. 3 ponctions à barcelone, dans une clinique chic où tout se paie pas loin de l’avenue diagonal. La clinique a beaucoup d’articles élogieux sur sa réussite.

Pourtant SIC il y a plein d’erreurs. Le site de la clinique vante « 90% d’oeufs vitrifiés intacts à la dévitrification »

Or…. . Le médecin qui m’a suivie a lâché « dévitrification on en perd 50% , fécondation, on en perd encore 50% »…. tiens une publicité mensongère ??

Mon parcours ce fut Piqûres, énormes de dépenses, pour du vent au final, enfin une dizaine d’ovules, alors qu’une ponction en a donné une vingtaine (dont 2 viables).

Aujourd’hui je veux utiliser mes gamètes, la clinique fait la sourde oreille et tente de le facturer une donneuse. Une donneuse pour quoi ? J’ai vitrifié chez vous. Où sont mes ovules ? Pourquoi je ne peux pas les utiliser ?

A moins qu’ils n’aient été utilisés par autrui, vendus. Cette question m’effraie vu que la clinique reste source à mes demandes. Y aurait il quelque chose de louche ? Pourquoi m’inciter à vitrifier plusieurs fois ? Pour le faire payer plus , ou pour me faire payer ET revendre mes gamètes ? (Double bénéfice).

Pourquoi alors que je dispose de mon stock d’ovules me proposer un tarif astronomique mentionnant « recours à une donneuse ? C’est le prix d’une voiture. SIC.

Veulent ils me vendre mes propres gamètes ? Pire encore le personnel qui tourne constamment. Jamais la même interlocutrice.

La mienne ne répond pas, du moment qu’il n’ya a plus rien à piquer comme fric (triste bilan).

Pire encore impossible de contacter le médecin, lui , très gentil. L’interlocutrice fait barrage. Le fric, le fric, le fric. Rien que le fric.

Je ne recommande pas cette clinique. FUYEZ.

Il faudra une mise en demeure pour avoir le droit d’utiliser ses gamètes. C’est une clinique lamentable.

Je songe à aller chez un concurrent si mes gamètes ne donnent rien.

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Naomi 17 mars 2019 - 23 h 54 min

Hello à toutes !

Je viens de lire vos réponses, et je réalise que tous nos parcours en plus d être éprouvants sont également différents mais toujours complexes !
@Pascette, j avoue que je suis effrayée de lire qu ils auraient perdu ou vendu tes ovocytes et qu aujourd’hui Eugin te dirige vers la mère porteuse sans même avoir déjà essayé d utiliser l option de tes propres gamètes !
C est surprenant, révoltant et surtout illégal ! Tu as payé et enduré tant pour te laisser une chance .. comment peuvent ils légalement la nier ?
On m a donné des papiers officielles, des photos de mes ovocytes et j ai également la preuve des virements bancaires sans compter les échanges emails qui sont également une preuve … ce n est pas ton cas ?
Pourrais tu nous en dire plus ?
Sans indiscrétion, quelle âge avais tu quand tu as fait la ponction ? Combien en as tu congelé ? Et quel âge as tu aujourd’hui que tu veux les utiliser ?
As tu avancé dans ton parcours depuis ?
Désolée pour le autant de questions mais j avoue que ton histoire m a intriguée …
@Marmotte : as tu consulté un Gyneco spécialisé en Pma en marge d eugin ? Je te conseille d en voir un, et de lui parler de ton surnombre d ovocytes. Il te donnera un avis beaucoup plus lucide et neutre que la clinique privée.

Dans tous les cas, de tout cœur avec vous toutes…avec nous toutes! Et je nous souhaite à toutes de voir nos rêves se réaliser, et quant bien même, nous aurons au moins essayé et nous n aurons pas de regrets.
Chaque femme est différente et la science n est pas parfaite. Après avoir consulté un centre de PMA spécialisé en France, la règle est qu il n y a pas de règles ! J ai connu des femmes avec moins de 3 ovocytes mener une grossesse a terme dès le premier coup, et d autres avec 15 ou 20 ressayer plusieurs fois en vain. Des femmes de 28 ans en infertilité totale et d autres de 43 ans mener naturellement une grossesse à termes…
Prenez soin de vous, aimez vous, et N oubliez jamais que faire un bébé c est un travail à 2, et à part égal ! On est tellement focus sur notre responsabilité ovulaire qu on oublie trop souvent que la qualité du sperme est lui aussi responsable à 50% de notre réussite !
Je vous envoie toutes un maximum de bonnes ondes ❤️

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Alicia 14 mars 2019 - 22 h 20 min

Hello Aurélie, juste un mot pour te dire que je viens de regarder ton émission télé et je te trouve super jolie (ça fait toujours plaisir à entendre surtout quand ça vient d’une lectrice hétérosexuelle )

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Marmotte 16 mars 2019 - 23 h 10 min

Bonjour Glose,

Je viens de lire ton témoignage et de regarder la vidéo de l’emission. Ton témoignage m’a beaucoup touchée et je voulais te remercier d’avoir eu le courage de l’écrire.

Même si nos expériences ne se ressemblent pas car j’ai, pour ma part, eu beaucoup de chance (j’ai pu congeler 27 ovocytes), je me retrouve beaucoup dans ce que tu décris et notamment le sentiment de solitude que l’on ressent: solitude car on est seule à suivre un protocole medicalenteux qui n’est quand même pas anodin mais surtout solitude car on ne peut pas en parler autour de nous. Je n’ai partagé cette décision qu’avec des amis proches et une partie de ma famille, non pas que j’ai honte mais parce que c’est une décision très personnelle, qui touche à l’intime et je n’ai pas forcément envie que tout le monde soit au courant. Par ailleurs, je sais pertinemment que tout le monde ne comprendrait pas,.. la solitude, on la ressent déjà parce qu’on est célibataire à un âge où, selon les diktats de notre société bien pensante, on ne devrait pas, à un âge où tous nos amis sont mariés avec deux ou trois enfants. Combien de fois ai-je entendu: « mais je ne comprends pas, tu es jolie, brillante, intelligente etc. Pourquoi es-tu encore célibataire ? ». Comment ne peuvent-ils comprendre que je n’ai pas envie de me mettre en couple avec n’importe qui, juste parce que la société a décidé que c’était la norme? Pour moi, la maternité, ce n’est pas juste avoir un enfant pour avoir un enfant. La maternité, c’est une responsabilité. Je veux que mon enfant puisse avoir le meilleur, pas en terme de biens matériels mais en terme d’amour, de temps, d’education, de valeurs transmises… et je ne peux avoir un enfant avec n’importe qui pour le plaisir.

La décision de faire congeler mes ovocytes, je l’ai mûrie. J’ai commencé à y penser il y a deux ans, puis j’ai consulté pour finalement arriver à une ponction cette semaine, à Barcelone, alors que j’ai 36 ans depuis 2 mois. Pour moi, c’est une obligation, une évidence. On le retrouve dans tous les témoignages de l’émission: je ne veux pas avoir de regrets. Ce mot a encore plus de sens pour moi car j’ai pris la décision extrêmement difficile d’avorter à l’age de 31 ans alors que j’etais en couple depuis 5 ans. De l’exterieur, mon couple était idéal : nous avions de bonnes situations professionnelles, nous venions du même milieu social, nous avions acheté un appartement, nous avions l’air amoureux, heureux. Mais moi, je mourrais à l’interieur à petit feux. Je n’étais plus amoureuse de lui, j’ai fait une dépression. Là dessus, je suis tombée enceinte. Et j’ai décidé de ne pas le garder car je ne me voyais pas avoir un enfant avec un homme que je n’aimais plus. J’ai avorté sans qu’il le sache, je l’ai quitté et j’ai décidé de me reconstruire.
Et là, je me retrouve à 36 ans, sans avoir rencontré l’homme qui me donnera envie de fonder une famille et avec le poids de cette décision sur les épaules. J’espère qu’avoir congelé mes ovocytes me permettra de vivre une vie plus sereine, de ressentir moins de regrets et de m’épanouir. Et si je ne deviens jamais maman, je me dirais qu’au moins, j’aurais tout tenté pour me laisser la chance de le devenir un jour.

Faire congeler ses ovocytes, c’est une décision difficile, c’est un peu un parcours du combattant. Quelque chose que je n’ai retrouvé dans aucun témoignage : le plus difficile pour moi a été de faire face aux remarques déplacées des équipes médicales en France. En effet, j’ai eu beaucoup de chance car j’ai rencontré une gynécologue qui a accepté de me refaire les ordonnances espagnoles, ce qui m’a permis de réaliser de grosses économies. Mais les remarques et questions à chaque échographie, chaque prise de sang étaient insupportables et difficiles à vivre psychologiquement…. il faut savoir qu’en 8 jours, j’ai eu 4 prises de sang et 4 échographies. C’est lourd et ça demande une organisation. Ce n’est pas simple quand personne ne sait à ton travail ce qui se passe.. et devoir annoncer à son chef qu’on doit partir pour un « problème perso » 3 jours du jour ou lendemain…
Le ventre tendu, lourd pendant plusieurs jours… je ne sais pas ce qu’il s’est passé mais j’ai vraiment réagi à la stimulation car je suis partie à Barcelone avec 50 follicules dans l’ovaire droit et 40 dans le gauche. Je me rends compte en lisant vos témoignages que c’est exceptionnel. Et cela m’a valu moult remarques des équipes médicales rencontrées qui estimaient que ma gynécologue faisait de l’hyperstimulation… plus un gynécologue qui m’a dit que c’etait la 2e fois en 20 ans de carrière qu’il voyait ça…. à côté de cela, Barcelone ne commentait pas trop. On me disait juste qu’il fallait continuer…du coup, c’etait un peu déroutant pour moi. Je ne savais pas si c’etait normal ou non… mais je ne me plains pas car cela a permis la congélation de 27 ovocytes et je me rends compte en vous lisant que c’est vraiment énorme. Du coup, vous allez dire que je ne suis jamais contente mais je crains presque aujourd’hui que Barcelone n’y soit allée un peu trop fort. Le fait est que 3 jours après la ponction, j’ai toujours le ventre gonflé. J’espère que tout va bien se remettre…

Je souhaite beaucoup de chance à toutes les femmes qui font ce choix et beaucoup de courage car il en faut. Je sais que la possibilité de laisser les femmes faire ce choix en France en toute légalité devrait être étudiée par le parlement cette année. Je me battrai s’il le faut. Les femmes ont le droit de disposer de leurs corps. Je ne comprends pas qu’un pays comme la France n’ait pas encore légalisé ce choix… mais quand je vois aujourd’hui que certains médecins menacent de faire une grève de l’ivg juste pour pouvoir être reçus par la ministre de la santé…. cela m’inquiète fortement….

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ELodie 9 juin 2019 - 18 h 30 min

Bonjour Glose,
Merci pour ton témoignage. Ca va aider beaucoup de femmes a réaliser que cette solution comporte des risques et que les résultats ne sont pas garantis.
De mon coté, 35 ans célibataire depuis des années, envie d’enfant depuis toujours j’ai pris la décision de me lancer…. après l’echo et la prise de sang apriori j’ai des follicules et un taux d’AMH a 1,99 c’est qui est bien mais pas top. Je dois appeler la clinique a Madrid demain(1er jour de cycle) et je panique un peu…. deja parce que ce truc de 1er jour de cycle me donne la sensation que je ne choisis pas et que je n’ai pas eu le temps de me preparer, ensuite le traitement m’effraie bcp (a priori les doses prescrites sont assez fortes de ce que me dit ma gynécologue)j’ai déjà mal au ventre en temps normal quand j’ovule donc je n’ose imaginer en stimulation, et puis surtout j’ai peur que ca ne marche pas ou que le nombre d’ovocytes ne soit pas suffisant pour m’assurer la tranquillité d’esprit dont j’ai terriblement besoin sur le sujet.
Je me rends bien compte que cette démarche est difficile a gérer pour moi car je suis seule et j’ai décidé d’appeler un psy des demain parce que je ne crois pas pouvoir tenir et gérer mes emotions sans l’aide de quelqu’un.
Si quelqu’un souhaite me contacter pour en discuter n’hésitez pas.

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Rose 12 juin 2019 - 2 h 08 min

Bonsoir Glose,

Bravo pour ce que tu as écris car cela peut aider beaucoup de femmes.
Pour ma part, je souhaite faire de même. J’ai 32 ans et cela me trotte dans la tête depuis un moment.
J’ai eu une gynéco de remplacement (la mienne étant partie à la retraite.. ) qui m’a envoyé bouler quand je lui ai dit que je souhaitais le faire. Du genre je suis jeune encore et puis c’est interdit en France, je ne peux pas vous aider, allez voir sur Google On peut pas dire qu’elle m’ai conseillé et soutenue …bref je suis partie sur internet me renseigner et je tombe sur ton récit.
Je me pose évidemment beaucoup de questions.
Je vois que le nom de la clinique Eugin à Barcelone n’a pas l’air très bien aux vues des commentaires négatifs répétitifs…
Avez-vous eu des informations sur d’autres cliniques à Barcelone ou en Belgique qui seraient un peu plus reglo dans leur processus ?
Pourquoi avoir choisi celle-ci ?
Est-ce partout pareil ?
Il est vrai que cela ne peut être qu’une pompe à fric avec le recul :/
J’ai lu qu’en France cela etait possible si nous faisions un don de nos ovocytes qui doivent bien évidemment être nombreux.
Quel choix faire ?

J’espère que je trouverai les réponses à mes questions qui feront aboutir mon projet dans les meilleurs conditions possible 😉

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Anonyme 17 juin 2020 - 23 h 16 min

https://www.youtube.com/watch?v=2BR7-MjxI9g
belles personnes et vrais espoirs

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Zaza 4 février 2021 - 17 h 59 min

Bonjour et merci pour le partage. J’espère que tout va bien pour vous.
J’aimerais savoir dans quelle clinique vous êtes allée à Barcelone svp. Merci.

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Glose 15 février 2021 - 22 h 51 min

La clinique Eugin

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