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Fétichitude contre Hypetitude

par Glose
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Je vous présente mon sac, pull et short fétiches…

Le Parisien qui se définit plus par son style de vie que par le gentilé (lire « Pourquoi l’incarnation de la parisienne…« ) se doit d’entrer dans la folle spirale infernale des 3 : « must do » « must have » et « must see ». Ainsi, le lifestyle parisien se confond souvent et malheureusement avec la branchitude. Une personne non coutumière de certains rituels de foodie, shooping, sorties ne peux être taxée de « parisien » tel que l’inconscient collectif se l’imagine. Et pour ce faire, il faut suivre « The guide » qui se transmet de bouche d’influent à oreille de mouton ou médias spécialisés. Et donc se taper les derniers fashiontruck, foodtruck, fish and chips, bars à huîtres, à sieste, à chat, à cocktails, à tricot, à concepts, à livres, à jeux, etc. Prendre soin de soi en se faisant bouffer les pieds par des poissons, admirer une pâtisserie sans gluten, consommer locavore et des fleurs, pratiquer son yoga lors de séances collectives voyeuristes, shopper dans les concept-store du Marais, bruncher dominical sur le Canal Saint-Martin, sans louper les dernières expos de street art, etc., etc. Consommer, toujours consommer, toutes les tendances et nouveautés qui sortent à un rythme effréné pour prouver qu’on « en est ». Avoir vu, bu, mangé ici et non là-bas. Et même si il n’y a rien de plus beauf que d’être taxé de branché, il faut l’être un minimum pour ne pas passer pour un beauf (paradoxe parisien…). Cette surenchère, cette course aux tendances éphémères digne de celle d’un marathonien me fatigue. Un établissement disparaissant au profit d’un autre, puis remplacé par un autre l’année suivante réveille en moi un sentiment d’insécurité, que rien n’est tangible, « vrai ». Mais difficile d’aller à contre-courant de cette branchitude galopante et éphémère.
Alors pour souffler, ma manière personnelle de contrer ce phénomène, cette course au toujours plus de consommation, est de me réfugier dans « mon style à moi »… à travers mes fringues fétiches que je ne renouvelle jamais, repères fiables, immuables, indémodables, que je porte comme une signature, une seconde peau jusqu’à l’usure…
Pas hype pour un sou, ni mode, ni branché, juste moi. En vrai…

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Voici ma tenue « Boule et Bill », « Lucky Luke » ou « Schtroumpfette », bref celle que je porte invariablement quoi, qu’il pleuve, vente ou neige…

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Sac : « Love Moschino »
Robe pull : « H&M »
Short : « Bel Air »
Bottes et chapeau : « vintage »
Snood : « Comptoir des cotonniers »

2 commentaires

kimiko 26 novembre 2013 - 14 h 47 min

jolie môme…
Dans la famille des bars, le 1er bar à chouettes a ouvert à Tokyo! Combien de temps pour que cela ne devienne la dernière lubie des parisiennes? 😉

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glose 27 novembre 2013 - 14 h 47 min

Déjà, attendons que le bar à chats prenne…

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