Sommaire
Google est ton ami aussi…
À Paris, les artistes de rue ont habitué les passants à envisager le street art comme un mode d’expression « aérien », une forme de poésie visuelle, une soupape à la morosité ambiante et aux hivers gris et sans lumière. Je pense notamment aux tags « Regarde le ciel » et aux collages de Fred le Chevalier. Mais ce genre artistique peut se révéler être aussi un vecteur de communication idéal pour atteindre et happer un public qui ne se déplace pas pour voir de l’art. De simples badauds deviennent spectateurs malgré eux. L’art qui vient à vous : un concept formidable…
Et l’artiste français Combo, lui, l’a bien compris en utilisant le street art pour défendre certaines causes.
Engagé le monsieur ? Oh oui ! Il l’est…
S’il y a 1 an, il s’était déjà illustré en s’introduisant dans la zone interdite de Tchernobyl pour y coller des affiches de publicité faisant l’apologie du nucléaire, aujourd’hui, il récidive en Chine et plus précisément dans les rues de Hong Kong s’attaquant indirectement au gouvernement chinois.
Et que colle-t-il sur les murs ? Des screenshots de pages de résultats de Google. Et pas les résultats aux questions WTF indexées dans le moteur du style « Pourquoi les hommes n’écoutent jamais rien et les femmes ne savent pas lire les cartes routières ?« . Non, on est pas là pour loler. Mais pour informer. Alors en vedette sur les murs hongkongais : les pages censurées par le Parti et de son pare-feu géant : le Golden Shield, programme de censure gouvernementale dédié à Internet. Brrrrr…
L’artiste activiste dévoile donc aux passants des images tenues hors de portée des citoyens chinois comme les manifestations de la place Tian’anmen ou la récente arrestation de l’artiste Ai Weiwei.
L’expo qui retrace l’évènement est à voir jusqu’au 2 mars à la Republic Gallery.
Une question me taraude : les affiches subversives ont tenu combien de temps sur les murs ?…
Street art about china
Ai wei wei arrested
Tibet independance movement
Manifestation Tienanmen square