Les JO de Londres 2012 ont eu ça de bon : l’enrichissement de mon champ lexical dans le domaine du sport…
Heureusement qu’il existe des gens méticuleux, attentifs aux moindres faits et gestes des sportifs en action, qui ont l’art de prendre des photos au bon moment the perfectly timed photos, qu’on dit. Sinon on serait passé à côté d’un phénomène capital… Une rubrique spéciale y est même consacrée dans The Spoiler
Le SPORNO, mot-valise formé par la fusion de « sport et « porno », nous démontre à quel point on avait tout faux à propos du sport. Les médias, les commentaires sportifs, les diffusions télévisuelles mettent souvent en exergue la violence, le combat, l’adversité, la souffrance, une démonstration de rapports de force entre homo-erectus bravement fair-play. Dès lors, le sport est envisagé comme une guerre de testostérones aseptisée et cadrée, opposant deux adversaires pour mettre à terre le camp ennemi. Mais en fait, tout ceci n’est que mascarade pour dissimuler les élans amoureux, l’érotisme gay, les « cro-câlins » et autres scènes de passion collective que ces sporn-stars se vouent.
Les femmes aussi, mais bon, franchement c’est beaucoup moins drôle…
On rigole, on rigole… mais la spornocratie est un vrai phénomène sociologique moderne !
Mark Simpson, à l’origine du terme, s’est lancé dans une analyse plus intelligente en ce qui concerne le lien entre sport et pornographie. Le déclic : les pub mettant en scène un David Beckham ou encore un Christian Ronaldo en slibard moule-bite avec pause ambiguë qui va bien.
Muscles huilés, postures lascives, marchandisation des corps, le sport est devenu un spectacle planétaire permanent sur la performance et l’éloge du corps perfect. Le revers : ces stars aux big carrés de chocolats se retrouvent aussi victime de cette image narcissique diffusé sur tous les médias… (A lire plutôt : « Sexe sport et civilisation« )
Allez stop la branlette… et en avant le sport-co !
Photos prises sur Topito & Buzz feed