Le mercure est en hausse, des centimètres carrés de peau se dévoilent pour le plaisir des passants, les collègues reviennent le lundi au bureau rougis par leur barbeuc du week-end surpris par le soleil tapeur de mai. Un parfum d’été se dégage : la fin d’année scolaire approche à grands pas…
J’ai toujours associé chaleur, soleil, ciel bleu aux grandes vacances scolaires. Ces deux mois bénis des dieux que tous les écoliers et écolières attendent avec impatience.
C’est avec anxiété que je redoutais les débuts de mois de juillet pluvieux…
Ma nourrice nous accompagnait avec mon frère au centre aéré chaque matin. Et quand je découvrais le temps maussade à la fenêtre, j’appréhendais qu’elle prenne le chemin de l’école plutôt que celui des verts pâturages et des vaches. Je me disais : « – C’est un temps d’école, pas celui des vacances. Il fait trop moche pour jouer dehors, ils vont nous dire de revenir à l’école… »
Petite, j’avais cette boule au ventre, les débuts d’été.
Une fois, j’étais en sanglot lorsqu’il a fallu porter un k-way, un sweat et un pantalon. Il pleuvait des cordes. Signe manifeste d’un retour prématuré sur les bancs de l’école. Ma nourrice me demanda ce qui n’allait pas.
– On va à l’école.
– Mais qu’est-ce que tu racontes ?! On est en juillet c’est impossible !
– Mais il pleut…
– Mais la pluie n’a pas ce pouvoir magique de ré-ouvrir les portes de l’école…
Et me voilà à peine rassurée, mais rassurée quand même que la météo ne fasse pas la pluie et le beau sur le calendrier scolaire.
Mai 2016.
Il fait super beau. L’école n’est pas fermée. Je suis devenue adulte et je porte encore un sac à dos qui me rappelle ces angoissantes années en primaire…
♦ Mon sac à dos city Herschel ♦
Sac à dos : Herschel City Natural
Top : acheté dans une boutique rue Faubourg Saint-Antoine
Skort : Zara
(Photos prises à l’hôtel de Sers, Paris 8e)