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Vernissage Art Paris Art fair, le rendez-vous de l’art moderne et contemporain. Attention, billet à portée écologique…
Ce ne fut pas le parcours du combattant pour aller voir l’œuvre d’Elise Morin au Grand Palais mais… limite.
Sur l’invitation j’avais bien tiqué sur la mention : « Entrée par perron Alexandre III, angle Cour La Reine« . Mais voilà, quand on a une queue de 300 mètres qui s’allonge de secondes en secondes, un climat pour ours polaire et une habituée qui vous confirme que l’entrée est bien ici, eh bien… on fait fit de son instinct et on suit cahin-caha les dédales de la queue. Ça a un succès fou ce Art Paris Art Fair…
Arrivée à destination, après avoir franchi les divers contrôles et vérifié que vous n’allez pas faire sauter la Nef du Grand Palais, une femme blonde pas commode nous arrête :
« Stop, il me faut des invitations cartons. Donc à échanger. »
« Et où ? «
« Là juste derrière vous, à l’entrée ».
On retraverse le portique de sécurité, expliquons notre retour en arrière aux agents qui nous disent : « Non mais c’est bon, il y en a qui sont passés avec cette invitation, retournez-y ». On y retourne. Et là, la femme, toujours aussi aimable :
« Non j’ai dit non, vous n’entrez pas ! Re-sortez !« .
Donc retour en arrière, on montre nos invits imprimées à une hôtesse qui nous dit : « Ce n’est pas ici. C’est une autre entrée. Il faut sortir, faire le tour et aller sur votre droite« . Donc voilà. Une vingtaine de minutes de gèle et d’attente. Sûrement le plaisir inconscient d’être vivifiée par la fraîcheur du crépuscule d’un soir de mars. Sinon… les précédents contrôles… c’étaient du flan, on se demande bien à quoi ils servent. Donc rebelote, on fait la queue mais 10 fois plus courte. Parvenues au bout :
« Non ce n’est pas là. Vous devez vous présenter à l’entrée VIP ! ».
Ah mais oui… mais nous on est comme ça. On aime bien s’embêter faire comme tout le monde, ça fait partie du charme, hein…
Bref, nouvelle queue mais trois fois plus courte que la précédente. On entre et arrive devant un corner. On nous informe que non « Ce n’est pas ici. ». Donc heureusement, il y en a pas 36000 de points d’accueil. Ensuite, reste à trouver le bon interlocuteur. Puis quand la personne commanditée pour nous accueillir fait son apparition, alleluia ! Et la visite débute. Et enfin « Fossile. 1990″…
Pour l’anecdote, histoire de boucler cette histoire, notre guide tout dévoué nous amène au salon VIP. À l’entrée, sur qui on tombe ? Je vous le donne en mille : notre molosse blond du début… qui refuse tout bonnement de nous faire entrer avec notre pass en carton. « Non. » Le guide intervient mais « Non, non« . Veut pas. « Non, non, non« . Rien à faire. (On croirait entendre « Rehab » en fond sonore). Puis l’hôtesse d’accueil s’y met en lui disant que non seulement notre guide est un pass vivant à lui tout seul mais qu’en plus nos noms sont sur la liste. Elle rumine, baisse la tête. Madame « Zèle » s’avoue vaincue. Sans doute ma gavroche qui lui revient pas…
L’œuvre d’Elise Morin
Volumineuse avec un côté « bling-bling », il faut être borgne pour passer à côté de « Fossile. 1990 » lorsqu’on déambule dans les allées du A.P. A. F. Difficile de ne pas être attiré par l’esthétisme de cette coquille fossilisée géante aux écailles chatoyantes. De loin, l’installation fait penser à un morceau de côte de maille pour géant ou le fragment d’une parure reproduit en version XXL. Pour moi, l »assemblage des divers médaillons fait aisément penser à un bijou. Mais dès que l’on apprend en quoi « Fossile. 1990 » est fait, d’une le titre de l’œuvre fait sens et de deux, le « carrosse » se transforme en citrouille. Car aucune matière dite « noble » compose cette œuvre. C’est même exactement l’inverse : elle est montée à partir de matériaux de récupération, plus précisément de sacs plastiques. On aurait pu l’appeler « Cendrillon » aussi… Mais je suis hors-sujet et le message aurait été sensiblement différemment. Ici, il est de dénoncer l’utilisation aberrante des sacs plastiques et la trace qu’ils laissent dans notre environnement (ça peut mettre 400 ans à se décomposer tout de même). Une thématique chère à l’artiste dont le travail est axé sur l’utilisation des matériaux jetables du quotidien issus de la production industrielle et leur impact sur notre écosystème. Sa sculpture est une « représentation symbolique du regard que pourraient porter les paléontologues du futur sur la trace laissée par notre environnement, tel un fossile, des humains-consommateurs que nous sommes devenus« . Un engagement qui fait corps avec celui d’Electrolux. En effet, la marque milite à sa manière pour sensibiliser sur la nécessité de recycler le plastique. Intervenant en tant que mécène, soutenir Elise Morin dans sa création participe naturellement à leur vocation à agir sur les problématiques environnementales. Après la campagne « Vac from the sea« 1, Electrolux réitère avec « Happy Bags« . Une grande campagne de sensibilisation pour :
1/Récupérer des sacs plastique usagés afin de les transformer en œuvre d’art. (D’où « Fossiles. 1990) Un mouvement qui sera bientôt décliné dans d’autres pays afin de solliciter le grand public en alliant le sens artistique à un côté ludique et participatif.
2/Et stopper leur consommation. Les sacs plastiques sont souvent utilisés pour vider le bac à poussière des aspirateurs sans sacs, une démarche banale que la marque juge consternante. (Je plaide coupable. Mais qui ne le fait pas ?). Pour y remédier –préférant utiliser ces sacs, ces « fossiles » à des fins purement artistiques – Electrolux propose d’ailleurs un nouvel aspirateur sans sac : « Ultracaptic« , doté d’une technologie qui permet de compacter la poussière.
Bref, il vous reste alors une galette bien tassée entre les mains au lieu d’un amas épars de poussière. Sans conteste. Pratique.
À vous après de le jeter dans… un sac en carton ?
(Pas simple de changer ses habitudes…)
Elise Morin
Electrolux
En savoir plus sur la campagne Happy-Bags
L’aspirateur Ultracaptic
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1 Electrolux a sensibilisé l’opinion à la très grande quantité de déchets plastiques présents dans nos océans et à ce 7e continent entièrement composé de plastiques flottants
Photos de « Fossile. 1900″… sous toutes les coutures
Les médaillons brodés de plastique offrant des camaïeux de bleus, gris et noirs
Photo unique : il est interdit de pénétrer l’œuvre… Dommage car l’intérieur permet d’apprécier l’œuvre dans toute sa globalité. D’autant plus, qu’elle est plus « belle » de l’intérieur…
© Photos Barbara Tournier
Art Paris Art Fair 2013
Un petit tour rapide des galeries. Je n’ai guère eu le temps de faire un tour complet…
La tendance du turban… (A lire : je comprends rien à la mode : le bandeau turban)
Aymeric Bergada Du Cadet (House of Drama) & Dyna Dagger
J’ai beaucoup aimé ces petits dessins…
« Fruit of the Dark womb » par Virgina Chihota, 2011
(dessins à la plume et à l’encre, pastels à l’huile et crayon sur papier)
Le coin lounge, le coin repos…