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Je suis passée à l’émission « Ça commence aujourd’hui » sur France 2

par Glose

Mi-septembre, je reçois un message sur ma page Facebook.
Une journaliste de Réservoir Prod – après avoir lu mon témoignage sur ma congélation d’ovocytes – me propose de participer à l’émission « Ça commence aujourd’hui » sur France 2. Bien entendu, le sujet n’est pas pourquoi vous cueillez des pissenlits à la racine les jours de pluie mais pourquoi j’ai choisi de mettre mes petits œufs au fridge .

J’étais en vacances à ce moment-là. Période de l’année où l’envie de couper internet, les réseaux sociaux et messageries de toute sorte est comparable à l’envie de me faire masser par Jason Momoa et son jumeau. (j’aurais bien dit les triplés Momoa, mais j’ai pas assez pas de peau pour tant de gros doigts). Donc non seulement je n’ai pas répondu de suite mais en plus le sujet était loin d’atteindre la note de 10/10 sur l’échelle de la sexitude. Et puis, j’avais mis une croix, fait mon deuil sur cette douloureuse expérience, je n’avais point envie de rouvrir ma propre boîte de Pandore. Pour rester polie, j’ai juste répondu que c’était bien moi qui avait rédigé le papier sans demander mon reste. Mais elle m’a relancée la coriace. Puis j’en ai parlé à une amie qui devant mon manque de motivation m’a sorti de son chapeau la phrase magique :
«  À 35 ans, tu aurais bien aimé voir ce type d’émission salutaire. Pense à toutes les femmes plongées dans leurs interrogations, le désarroi à la même période que toi ».
Alors là évidemment, elle a fait vibrer la corde sensible du Saint-Bernard qui est en moi. Bien sûr que j’étais avide de ce type d’émission à une époque où je recherchais non seulement des informations mais aussi des témoignages et ressentis. Entendre des personnes parler de leurs démarches, leurs doutes de femmes célibataires aux envies similaires au parcours proche du mien, je me serais sentie moins seule et moins « atypique ». Oui je me suis sentie très seule il y a 4 ans ne sachant que faire. Bien sûr, une émission ne suffit pas à régler toutes les interrogations ou apaiser ses conflits intérieurs mais les témoignages de chacune apporte un éclairage sur une pratique illégale en France voire même tabou : on parle beaucoup de PMA mais peu de l’auto-conservation des ovocytes par convenance.

Faustine Bollaert et moi : la classe !

 

Aujourd’hui, cela fait exactement 3 ans qu’a eu lieu ma ponction.
Hasard étrange du calendrier qui coïncide avec celle de la diffusion récente de l’émission…
(à 10 jours près)

 

J’ai été agréablement surprise de la logistique derrière une telle émission, de l’organisation réglée comme du papier à musique. Mais aussi de la prise en charge et de l’accueil de la rédactrice en chef et des journalistes. L’équipe s’est montrée ultra pro et rassurante pour nous briefer sur la mécanique de l’émission.
Entre l’appréhension de témoigner de son expérience pas très jojo, de passer à la télévision sur une chaîne nationale, mon peu de sommeil, sans oublier que j’étais en période de syndrome prémenstruel, je n’étais pas au top de ma forme et de mon potentiel. Levée à 6 heures du matin, pour être prise en charge par le taxi pour arriver à 8 heures au studio, pour enregistrer l’émission à 10 heures, je n’étais pas fraîche malgré le passage au maquillage (moment de douceur que j’ai préféré).
Quand Faustine Bollaert la présentatrice est arrivée sur le plateau, elle nous a toutes saluées chaleureusement par notre prénom. Ça a l’air tout bête mais ce geste m’a beaucoup touchée. La déco du plateau très cosy m’a aussi mis à l’aise. Et à la fin de l’émission, Faustine n’a pas hésité à me prendre carrément dans ses bras suite à mon témoignage. (on le voit dans la vidéo)

 

Je vous laisse regarder le programme ci-dessous. On me voit au début mais j’interviens surtout à la fin de l’émission.
Pour être honnête, je n’ai pas visualisé la vidéo. C’est comme si c’était avaler un plat froid déjà pré-mâché quelques jours avant. Ce n’est pas très appétissant. Sans oublier qu’un moment d’émotion s’est échappé, sans que je maîtrise. Je n’imaginais pas être encore émue à l’évocation de ce souvenir.
Et puis surtout, pas envie de me revoir me tortiller. Car j’avais très envie de faire pipi…

 

 

 

3 commentaires

Julie 14 novembre 2018 - 13 h 26 min

Bonjour Aurélie,

Je ne pensais pas passer une journée avec une telle charge émotionnelle aujourd’hui…
L’émission m’a bouleversé. Et ton témoignage encore plus, car il met le doigt sur une erreur médicale, et des traitements prescrits par des médecins qui semblent nous faire plus de mal que de bien. De plus en plus, je perds confiance en ce « corps médical » au vue des actualités, des fautes, des témoignages, des erreurs que l’on entend, et au vue d’un Gouvernement qui clairement ne met plus la priorité dans la bonne santé et prise en charge de ses citoyens. Ajoutons à cela le « mauvais timing », si j’ose dire, de ton histoire…. Je trouve que tu as fais preuve de beaucoup de force pour traverser cette épreuve, pour la revivre aussi à travers ton intervention, et d’un grand courage pour l’avoir partager. Je te remercie, car je suis très réceptive à ce partage.

Je viens de passer le cap des 30 ans, et je ne m’étais jamais poser la question de la « fertilité » jusqu’à aujourd’hui. Tous ces témoignages m’ont marqués. J’ai moi-même découvert que je pouvais avoir des soucis d’infertilité, et je n’avais pas encore mesurer tout ce que cela pouvait signifier pour l’avenir. Grâce à cette émission, j’ai désormais envie de prendre en main ce corps et ce futur, avant qu’il ne soit trop tard.

Quoi que tu choisisses et quoi que tu fasses, je ne peux que te souhaiter de trouver le bonheur et l’épanouissement que je suis certaine que tu mérites.
A bientôt

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Glose 23 novembre 2018 - 14 h 19 min

Bonjour Julie,

Merci pour ton commentaire. Oui, je l’ai ressenti comme une injustice. Et je ne me suis jamais sentie aussi démunie et inférieure. C’est épouvantable comme sensation quand on subit une erreur médicale face à des responsables qui se défaussent.Je l’ai partagé pour qu’il reste quelque chose d’utile pour d’autres malgré tout. Et vos commentaires montrent à quel point J’ai bien fait !
A 30 ans, c’est le bon âge pour se prendre en main. Il n’est jamais trop tôt remarque quand on parle de fertilité. A 35 ans, ça commence déjà à être un âge, où il devient tard mais pas trop. Merci beaucoup pour tes souhaits et de me suivre 🙂

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Renault 6 juin 2019 - 22 h 10 min

Je cherche à faire un témoignage dans cette émission mais je ne sais pas comment faire, pouvez vous me dire comment faire. Je subit une injustice depuis que mon fils s est suicide chez son père et depuis sept ans il a gardé l urne chez lui et je ne peux pas me recueillir sur sa sépulture. Je en souffre et je ne sais pas pourquoi mon fils a mis fin à ses jours. Je voudrai parler du suicide a la télé pour aider tous ces jeunes qu on laisse partir sans rien faire. Merci

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