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Racket 2.0 : vous n’en avez pas marre ?

par Glose
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MATIN.
La sonnerie de mon portable retentit. Je « snooze » et je reste allongée.
Le réveil se fait mollement en surfant sur Instagram, mes mails, mes actus… Et bim, je suis en rogne…
En réalité je le suis naturellement : le matin-même me fout en en rogne. Donc triple rogne.

 

Racket 2.0

Quand dans ta boîte mails, tu tombes sur la énième demande de relais de campagne de crowdfunding sur Ulule, Kisskissbankbank, Kickstarter et cie.
D’une je ne suis pas philanthrope, deux, je suis lassée que les gens tombent dans la facilité : pourquoi travailler et économiser de l’argent pour notre projet  ? Autant racketter les autres en leur offrant l’inscription de leur nom sur le dos de ma bagnole avec en prime ma reconnaissance éternelle ?
C’est bigrement rare ça, c’est merveilleux comme cadeau !

« VAS-Y PAYE, PAYE ! »

L’agacement m’étouffe quand tu as l’impression de sponsoriser les vacances de personnes qui sous une soi-disante couverture humanitaire partent se faire un road trip à moto entre copines en Asie ou une française qui a publié un livre de cuisine au Brésil devenu un best-seller dans le pays (selon elle) et qui demande de l’argent pour le traduire (tu as oublié ta langue maternelle ?) et de l’argent pour l’auto-éditer (si c’est un best-seller, tu as de quoi l’éditer non ?).
Sans oublier les cagnottes Leetchi et cie.
Bref, vous avez compris, inutile de m’envoyer vos campagne de crowmachinchose à moins que votre projet sauve le monde. (ou des vies ou la mienne)

 

Loi Numérique sur les plateformes Airbnb, le Bon Coin

 

Après les impôts, les badauds réclamant un euro dans le métro, passons au racket 2.0. Plus stylé, enrobé d’un joli discours propre à vous faire passer pour un business angel 2 minutes afin de faire passer la pilule.
Après les campagnes de crowdfunding, la loi numérique…

Je sature.

Le meilleure de la matinée : le sénat a voté une loi qui exige que les sites de revente entre particuliers comme le Bon Coin transmettent à l’administration fiscale le détail des transactions. Pas seulement pour récupérer vos données personnelles (Vend Godemichet Mickey depuis que j’ai rencontré mon canard) mais pour payer des impôts dessus. Une loi qui s’applique aussi au troc, aux services entre particuliers. Merci Axelle L.
Le site 5euros a du souci à se faire : il va devoir se faire rebaptiser 5eurosmaisaveclaloitugagnes1euro.com ou avantcetait5eurosaujourdhuiselonvotreboncoeur.com
Je n’ai jamais été aussi énervée à la lecture de cette nouvelle. Tu as payé un objet 100 % de son prix. Au bout d’un certain temps, tu n’en as plus l’utilité, tu le revends à perte, Paypal te prends déjà une com’ (Ebay aussi) et l’état veut encore fourrer son nez et te taxer pour un objet dont tu as déjà réglé toutes les TVA, charges et cie. Déjà l’idée que le revenu imposable soit plus élevé que ce que tu perçois m’avait révolté jeune, là on touche le fond.
Toujours sur l’économie de partage collaborative : Airbnb : la mairie de Paris lance un site pour dénoncer son voisin

Ah le racket de l’état. Toujours plus loin, toujours plus fort. The best of the best.
Et obligatoire.
Ils veulent nous pousser à l’exode ou quoi ? Allez, tous au Panama, il paraît que c’est easy de créer une société offshore.

Les libertés se restreignent… je suis vraiment désabusée.
Y a plus qu’à se créer une nouvelle identité spéciale « Pigeon », pour s’identifier sur ces sites avec un pseudo à la con.

L’économie collaborative est une alternative pour aider le citoyen à s’en sortir dans un pays en crise. Le système D, Démerde devient DesMerdes…

Oui le matin, je suis chafouin.

 

 

Allez la vie est belle, il fait re-beau, garde le sourire le matin !

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Respire…

 

 

4 commentaires

La Parisienne du Nord 18 mai 2016 - 14 h 28 min

Ah je vois qu’on a reçu le même email concernant le livre de cuisine 😉 La seule fois où j’ai participé à du crowdfunding c’était pour le lancement d’un restaurant végétarien. On avait découvert le projet et gouté leurs cookies. ça nous a fait craqué! 😉 Mais en échange de notre participation financière au projet, nous avons été invités à l’inauguration du restaurant et avons eu le droit à 2 menus par la suite. Dans ce cas là, ça valait le coup d’investir 20€. C’est un peu comme si on avait payé notre repas, finalement. Mais la démultiplication de ces appels aux dons me laisse perplexe. Avant il y avait des subventions, ce genre de choses. A croire que cela n’existe plus.

Et puis pour Airbnb et cie, c’était à prévoir. ça marchait trop bien. L’état a forcément vu qu’il y avait de quoi récupérer un max 😉 Il s’en fout que les gens essayent de se récupérer un peu d’argent pour arrondir les fins de mois ou se faire un extra. Ainsi va le monde… (bien que je ne sois pas d’accord avec la tournure que ça prend…)

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glose 20 mai 2016 - 12 h 00 min

C’est juste que trop de crowdfunding tue le crowdfunding…
De plus, le sujet rentre rarement en cohérence avec la ligne mais ça me fatigue toutes ces demandes où l’on te réclame de participer, de payer.
C’est le trop plein d’impôt, de taxes et mon ravalement que je n’arrive pas à payer qui me rend vénère 🙂

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Amélia 19 mai 2016 - 17 h 47 min

Le problème avec AirBnB, c’est que certains en font un véritable commerce (ne soyons pas naïf, on est bien loin de l’hébergement charitable juste pour dépanner quelques semaines par an, souvent ce n’est ni plus ni moins que de la location déguisée et il me parait parfaitement justifié que ce soit contrôlé).

J’imagine que c’est la même chose pour leboncoin, certains doivent certainement l’utiliser pour faire leur petit (gros) commerce en évitant les taxes… Finalement ce n’est pas l’état qu’il faut pointer les doigts mais l’égoïsme et la cupidité de ceux qui profitent de ces plateformes pour faire leur beurre illégalement au détriment des autres utilisateurs…

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glose 20 mai 2016 - 12 h 11 min

Je ne connais pas les stats concernant les types de vendeurs vendant sur Le bon Coin. Donc pas de chiffres sur ceux qui en font un véritable commerce.
Mais je trouve ça un peu injuste de fliquer le citoyen et que l’état s’immisce vraiment partout.
L’économie collaborative permet de mettre du beurre dans les épinards voir de de s’en sortir tout court pour pas mal de gens.

On devrait différencier les gens qui sont des vrais marchands de ceux qui vendent pour se débarrasser d’un article pour plus d’égalité…

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