Alors, on se mouille ?

Quand la pluie parisienne ne m’inspire pas… ou si peu

Prêt pour le grand plongeon ?  Se jeter à l’eau, dans le bain ? Bref se mouiller ?
Amusant comme la langue française a peur de la flotte.
Une vraie chatte échaudée. Les mythes ont la peau dure. Étonnant de perpétuer ces expressions qui m’évoquent plus le doux souvenir des vacances au bord d’une plage de sable blanc qu’une quelconque prise de risque inconsciente. N’est-ce pas Ophélaiiie ?
Après tout, certains fondent leur vision de la vie sur des bouquins vieux de plus de 2000 ans. Alors soit.
Ah l’eau… ah l’eau…
Un souvenir me revient.

J’ai 9 ans. Je suis à mon cours de natation du mardi soir. J’ai peur de mon prof qui aboie plus qu’il ne parle. Ici c’est l’armée. Je le redoute, j’ai envie de pleurer. Je suis la seule fille du groupe, la plus jeune et je ne parle à personne. Je regrette amèrement d’être une bonne nageuse : j’aurais préféré être avec le groupe des « moyens » du jeudi où le prof est tout mimi et l’ambiance plus détendue. Mais impossible de changer de niveau : dans mon groupe je suis plus rapide que les garçons de 13 ans. Une vraie graine de championne qui a un secret inavouable et infaillible pour tous les battre : j’ai peur de l’eau. Une fois dans le bassin, au bout de 10 mètres, la musique du film des « Dents de la Mer » me hante. Je n’entends qu’elle. Grave flippée qu’une chose immonde à dents surgisse de l’eau et m’attrape la jambe, je suis pressée d’en finir et de regagner le bord.
C’était mon secret de championne.

Maintenant je n’ai plus peur de l’eau et je suis une grosse larve…

Cette série de photos date de 2011. Elle a servi à lancer le blog : une des photos illustrait le header les 2 premières années et figure toujours sur ma carte de visite. Voici la série entière 4 ans plus tard…

Pour les curieux, ceci est une boule de bain effervescente  « Lush » qui sent bon…