pourquoi

Billet « confession intime »Un peu d’état-d’âme et de mise au point…
#jeudiconfession

Humeurs de janvier.

Un peu le moral dans les chaussettes, un peu cotonneuse et surtout en pleine introspection ces derniers temps… j’avais envie d’écrire un post plus personnel. Une sorte de parenthèse. Et puis au final, mon sujet a dérivé sur le blog. Parce qu’il est a grignoté pas mal de place dans ma vie… le bougre. Sa date anniversaire approchant, besoin de faire un point. Une fois n’est pas coutume.
Et non ce n’est pas un billet « météo », les couleurs et froideurs de l’hiver ne seront pas mises en cause. Promis.
Juré.
 

 

Tribune d’un jour

Une tribune avec des titres. Oui car c’est un poil long. Alors j’ai essayé de structurer ma pensée pêle-mêle.

 

Où en suis-je ? 

Vidée suite à la sortie de mon teaser de roman mi-décembre, mon énergie et mon enthousiasme se sont faits la malle au soleil. Ce mois de janvier est particulièrement tristoune en plus. De toute façon, le 1er mois de l’année ne m’a jamais profité. C’est toujours la même rengaine : jamais de tunes, 3 kilos de trop, blanche comme un cul et le nez fontaine. Déjà à 20 piges, je déprimais de voir une année se rajouter au compteur. Nostalgique, vivant dans le deuil de mes dizaines, vouant un culte à l’adolescence, cette prime jeunesse. A 20 ans et des poussières, je me sentais vieille. A 27 ans, le vent a commencé heureusement à tourner. Enfin bref…

Je suis envahie par 36 000 idées à la seconde, des envies diverses, prête à suivre toutes les directions de la rose des vents. Et au final, ce bordel crée une paralysie. Temporaire. J’ai toujours fini par rebondir. Mais pour le moment, je ne sais pas trop où je vais m’embarquer cette année. Le moteur, mes principes de vie sur lesquels je vivais ont piteusement rouillé et ne me correspondent plus. Alors, je vivote et je glane. Et généralement plus sur le web que les routes de Compostelle.

Cette ballade virtuelle m’a renvoyée à ma propre présence sur la blogosphère : « Qu’est-ce que je fais là, moi ? »
Mon blog… je n’ai jamais voulu qu’il soit un carnet intime, un journal où j’épanche mes joies, mes peines, ma vie en quelque sorte. Je l’ai plus imaginé comme un espace où je partage mes coups de cœur, mes photos, mes mises en scènes et points de vues. À l’image d’un site de divertissement en quelque sorte, car on a tous besoin de notre quota de LOL et WTF dans notre quotidien. (dose de rires et d’incrédulité pour les néophytes). Je n’ai jamais parlé de mon job, de mon entourage, de ma vie sentimentale. (oui j’en ai une quand même). Parce que d’une, je n’ai pas le talent pour transcender le quotidien et de deux, j’ai surtout envie de conserver ma liberté d’expression en préservant mon anonymat. Rien de personnel donc. Même mon prénom n’est pas révélé. C’est un choix. Peut être ai-je tort. Peut-être ai-je raison. Peut être changerais-je d’avis un jour

Il est fort possible que si dès le départ j’avais dévoilé la boîte pour laquelle je taffe, j’aurais eu un traitement de faveur différent par la communauté. Mais ma liberté prime. Donc, je « venais de nulle part » en débutant sur la blogosphère. Mon réseau professionnel ne doute pas une seconde que je blogue. Desfois, je me dis que c’est con, desfois je me dis ouf.
Cependant, j’ai comme un besoin de changement pressant qui urge, de me « déshabiller » un peu et de personnaliser le blog plus à mon image… du moins celle qui est en train de se mettre en place. Mes envies ne sont plus les mêmes qu’à mes débuts. Et ce, aussi bien In Real Life qu’en virtuel. Vous l’avez compris, je suis en plein bouleversement identitaire…

L’anniversaire des 2 ans de Glose arrivant à grands pas, me donne aussi envie de changer un peu la donne. Mais je ne sais pas trop comment…

 

À quoi ça sert un blog  ?

En parcourant un certain nombre d’univers, je me suis faite quelques réflexions sur la blogosphère. Lors de mes lectures, j’ai réalisé que les anecdotes de vies personnelles sont bien plus savoureuses et bénéfiques que les posts sans pronom personnel. Le franc-parler et la plume de certaines blogueuses sont un régal de lecture où les galères se transforment en épopées salutaires et d’autres par leur créativité et leur univers imagé, balance du rêve à tire-larigot. Une gourmandise, un trésor, une fenêtre sur nos voisins d’à côté : une richesse que ces témoignages et morceaux de vie – savamment mis en scènes – qui peuvent nous rassurer, nous distraire ou nous informer. Un blogueur offre un angle insolemment « neuf » qu’un journaliste n’est pas en mesure de pondre. Non pas qu’il n’en soit pas capable, mais son média n’est pas adapté à ce genre d’originalité et fantaisie. Chacun son truc, chacun sa spécificité.

Bref, je vous apprends rien du tout.
J’enfonce même des portes ouvertes.
Mais j’avais envie de le dire.
Voilà.
C’est mon espace.
Et je vais même continuer…

Quand je parle de contenu intrinsèque au média blog, je fais référence aux blogs « journaux intimes » (le monde tranquille de Marion), de DIY comme celui de make my lemonade et de looks mode bien sûr mais aussi d’exercices de style.
Cas n°1 : La blogueuse d’Une chambre à moi. À partir d’un article de Elle qui l’a frappée de stupeur et d’étonnement, elle imagine une suite farfelue et cocasse à l’article. Folklo !
Cas n°2 : Professeur Debbie qui bitche sur les tenues du festival de Cannes ou Daria Marx, une virtuose de la formule acérée. La « dentelle », elle connaît pas. Et ça non le journaliste ne peut se permettre un tel franc-parler, une telle honnêteté, une telle justesse …
Cas n°3 : plus créatif, offrant un regard différent et ludique sur la beauté, Superbytimai, qui nous entraîne à sa manière dans son univers. Un blog beauté « conceptuel » et radicalement innovant, poétique et beau : making blue et <3.

Et la liste est longue.
Et j’ai pas que ça à faire de dresser des inventaires.
Et j’ai envie d’être toutes ces filles…

Mais je ne sais pas dessiner, ni réaliser de montage. Je ne suis pas manuelle pour un sou, ni créer des tutos (DIY), j’aime prendre des photos mais je n’ai pas une patte particulière. Il me reste l’écriture. Après faut avoir du talent. Moi j’aime surtout raconter des conneries, faire du x degrés, gloser…
Et quand je vois le talent de certains, j’ai envie d’arrêter. Après, on revient un peu à la raison. On se dit qu’il « est bien plus courageux de se lancer, quitte à prendre le risque de subir la comparaison, que de ne rien faire ». On se dit « Tu fais ça pour toi avant tout, pas pour les autres« . Oui c’est vrai. Mais les autres finissent par vite faire partie du jeu.

 

C’est quoi la qualité première d’un blog ?

Le point commun de tous ces blogs qui me ravissent est un mélange de créativité et de don de soi. Avec un minimum de talent et un tout petit supplément d’âme comme dirait France Gall. Un cocktail détonnant qui confère au blog une identité singulière et dramatiquement unique. Impossible d’être reproduit, repris par un faussaire, un fils spirituel (un clone maybe ?). Si le blogueur arrête, le blog meurt avec. À travers son expérience, son vécu, sa créativité, on recherche une sensibilité proche de la nôtre. Presque un leader d’âmes prêt à prendre la tête d’un cortège d’humeurs similaires. 

Donner un peu de soi. Caractéristique n°1 de ce récent média par rapport à la vielle presse traditionnelle. Une chose que je me suis interdite de faire. Par pudeur, par peur d’être rasoir, par pudeur encore. Bref, il faut que j’arrête de me voiler la face : à moins d’alimenter un blog thématique, collaboratif ou de news, il faut y mettre une part minime de vie privée. Sinon, on lance un site web ou un wiki. On s’attache plus à ceux qui ouvrent une fenêtre sur leur monde intérieur ou vie extérieure.
Mais pas la grande porte.
C’est pas portes ouvertes non plus. 

 

Mon expérience du blog

Pourquoi j’ai lancé mon blog au fait ?

À la base, j’aime écrire des histoires, vivre dans un monde imaginaire. Mais, il est difficile de trouver un lectorat quand on se lance. Lire un livre entier demande un effort alors qu’un post c’est rapide et les retours sont instantanés. D’où le sentiment de satisfaction quand les lecteurs m’informent qu’ils aiment tel ou tel post, ou tout simplement mon style. Tous ces retours positifs sont de bon augure pour prendre confiance en soi et assumer l’écriture de romans.
Ainsi, Glose m’a beaucoup apporté en 2 ans. Bien plus que je ne l’aurais imaginé. Je vivotais un peu dans mon travail et j’étais frustrée de ne pas obtenir une publication pour mon roman. Le blog m’a permise de me sortir la tête de mon quotidien, prendre du recul et de passer à autre chose surtout. Seulement, il est devenu comme une drogue (je crois que je suis un peu exaltée sur les bords). Je me suis trop prise au jeu et il m’est arrivée de me renfermer sur moi-même. Les conséquences d’une passion. Soit.
Et quand elle prend la forme d’une contrainte, c’est fatiguant. À l’image d’une Amélie Nothomb qui se donne comme discipline de se lever aux aurores tous les jours pour écrire, sans aller jusque-là (faut pas déconner non plus), le devoir de régularité sur le blog a un peu éreinté mon plaisir d’écrire. Baisse de régimes, d’envie. Et quand les vues et lectures ne sont pas au rendez-vous, on se demande « Mais à quoi bon…« . Ok, je sais. Le côté bisounours de la chose vous soufflera qu’on écrit avant tout pour soi mais lorsque vous donnez plus de 20h par semaine, on s’attend aussi à une fidélité de son lectorat voire même à sa participation. Faut pas se leurrer. « L’enfer c’est les autres » ? C’est clair.

Alors quand les commentaires pleuvent sur les posts, les retours positifs oraux se multiplient et que les mails débordent, on est heureux…
Quand je reçois  :
> un message pour intervenir sur une émission de radio,
> qu’une émission de télé me demande de participer à un pilote,  
> ou encore qu’une autre chaîne de télé veut caster l’un des participants à mon deco-pote,
> quand des créateurs se font remarquer par d’autres blogueurs ou sociétés débouchant sur d’autres partenariats,
> quand je donne plus de visibilité aux petits créateurs,
> quand je rends heureux 
des lecteurs qui découvrent des produits insoupçonnés,
Etc.

Eh bien on repart de plus belle ! Vous ne le savez peut être pas mais les mots doux de votre part sont mon moteur…

 

Le blog, c’est chronophage

On l’a bien compris. Mais si j’aime écrire, ça ne devrait pas être un problème non ?
Petite mise au point.
Je ne vous cache pas qu’au début c’est l’euphorie, je n’arrêtais pas d’écrire. Mais les lecteurs ne sont pas toujours conscients que ce n’est pas que ça. Il faut apprendre à installer un blog, la technique, chercher des plug-in, débugger à l’aide des forums, se dépatouiller avec le graphisme, la comm’, etc.  (pour ceux et celles qui s’occupent de tout et qui ont leur propre hébergement). On passe plus de temps à comprendre comment ça fonctionne, pourquoi ce truc refuse de s’afficher, pourquoi il y a un espace de 10 cm entre mon titre et mon menu, pourquoi mon logo ressemble à rien alors que ça a l’air si simple chez les autres, etc., etc.
Ouais… il en bouffe du temps le blog… et le blogueur il en bouffe de la technique. (et s’ il est développeur de métier, il bouffera d’autre chose, tiens. Y  a une justice quand même…).

Quelle ligne, quel ton pour 2013 ?

Vous l’avez bien compris, j’ai bien envie de changer la donne en 2013.
Comme tout le monde, j’évolue et le blog ne correspond plus à mes envies et n’est plus à mon image
.

Donc là, je cherche…

 

5 commentaires

Ophélie B. 17 janvier 2013 - 15 h 00 min

Courage ! J’ai beaucoup aimé cet article, surtout que tu n’as pas tord : le blog, cette occupation chronophage par excellence, nous plombe toutes un jour ou l’autre le moral. Il faut savoir faire la part des choses !
Si tu repars sur de nouvelles bases, on te suivra 🙂 Bises !

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Glose 20 janvier 2013 - 14 h 54 min

Merci Ophélie ! Apparemment, tu as aussi un blog 😉 ça fait du bien de recueillir différents avis.
Si je repars sur de nouvelles bases, certains quitteront le navire mais d’autres le rejoindront (j’espère…) Bises à toi !

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Marine Une Chambre à Moi 17 janvier 2013 - 15 h 17 min

Salut Glose!

Merci pour le lien vers mon blog 🙂
J’aime beaucoup ton post, et je trouve ça passionnant, d’ailleurs, ce sujet. Pourquoi on blogue, pourquoi on écrit, pourquoi on s’exprime? Chaque réponse est forcément unique et très riche.
Je m’étais d’ailleurs posé la même question sur mon blog il y a quelque temps.
C’est super important de poser tout ça par écrit, ça permet de faire le bilan et puis commencer à avancer

Ce que j’aime dans l’idée de bloguer, c’est que, sur le moment, on a juste l’impression d’enchaîner la publication de textes, parfois on n’en voit plus vraiment l’intérêt, parfois on a mille idées…. Et finalement en le relisant au bout de quelques mois, on decouvre une cohérence, qui s’est faite presque à notre insu, inconsciemment en tous cas.
J’aime bien cette idée que notre « œuvre » nous dépasse un peu, et finalement nous apprend beaucoup de choses sur nous-même (en plus de nous ouvrir à d’autres lecteurs et univers)

En tous cas je trouve intéressante la voie que tu veux prendre. Ton blog me plait, je ne sais pas trop comment l’expliquer… On a des vies différentes, tu présentes des produits/activités qui n’ont pas réellement de liens avec ma vie… Mais j’aime ton ton, ton univers, ton style, j’ai comme l’impression qu.on se ressemble au niveau de la créativité/sensibilité.
Mais ton blog éveille surtout la curiosité sur ce que tu es toi, effectivement… Car tu ne t’y confiais pas plus que ça. Pourtant ton personnage, d’après tes photos, tes coups de cœur, a l’air d’être super intéressant (mais en effet, un peu mis en retrait jusqu’à présent)
T es jolie, sexy (ou alors ce n’est pas toi sur les photos ;-), tu écris bien, je suis sûre que tu as plus d’un tour dans ton sac 😉
Comme moi, tu blogues anonymement et je te conseille de profiter de cette liberté pour te lâcher plus si tu en ressens l’envie!
T vois, c’est marrant, je prends moins le temps de lire des blogs… Je dois en lire peut être 4 ou 5 régulièrement…. Mais le tien, des que je vois un lien Faebook vers un nouveau post, j’ai toujours envie de le lire!

À bientôt!

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Glose 20 janvier 2013 - 15 h 09 min

Whouuuuu !
(émotions)
J’ai eu l’oeil un peu humide à la lecture de ce commentaire, je t’avoue. Lorsqu’on a des retours écrits de cet acabit, de cette qualité… on ne peut être que flattée. Si j’ajoute les compliments en plus 😉
Que je fasse partie de tes lectures régulières, ça me touche et m’encourage à poursuivre ce que j’ai commencé mais en allant plus en profondeur, en révélant plus le personnage qui est derrière. En tout cas, si on suit la logique inconsciente dont tu parles, je remarque que c’est bien le bordel sur mon blog.
Le seul lien conducteur : ne pas se prendre au sérieux, envie de tourner les choses en dérision, en laissant passer un message subtile. Depuis très jeune j’aime les choses absurdes et décalées, c’est la seule constante et qui perdura par la suite. J’aurais aimé être l’auteur du scénario de « Dans la tête de John Malkovich », C’est dire…ça m’aurait collé parfaitement, je suis jalouse de ça… ça pose le contexte…
Des bises et à la fin du mois pour la nouvelle version !

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Mariage pour tous, mariage gay, un non sujet - Glose 21 janvier 2013 - 11 h 31 min

[…] etc, je m’explique : 1/ ça tombe mal, mauvais timing du calendrier. Je suis en pleine introspection sur moi-même. Oui je pense qu’à ma […]

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